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mercredi 4 avril 2012

De Kota Kinabalu à Kota Bahru


Les îles de Tunku Abdul Rahman. Elles y sont toutes!
Aujourd'hui c'est journée voyage. Pour me rendre aux îles Perhentian je dois transiter par Kuala Lumpur. Et comme Air Asia n’arrête pas de changer ses horaires de vol jusqu'au dernier moment j'avais dû négocier avec eux de faire déplacer la section Kuala Lumpur - Kota Bahru plus tard dans l'après midi, après avoir retardé le vol au départ de Bornéo. Ils voulaient me faire payer le changement alors que tout était de leur faute. Avec une correspondance qui me restait de 50 minutes à Kuala Lumpur ce n'était pas suffisant, devant récupérer la tente pour la réenregistrer. Je commence un peu à en avoir marre de me trimbaler la tente qui ne me sert plus et ne me servira plus d'ici mon retour, sauf catastrophe sonique. Si je ne l'avais pas, je monterais et descendrais de l'avion comme dans un bus. Air Asia est une compagnie low-cost et on le sent bien. Peut être élue meilleure compagnie low-cost au monde mais ça ne change rien au fait qu'il faille tout payer. 
Les sièges et même maintenant l'enregistrement. Malheur à vous si vous ne l'avez pas fait sur internet, l'impression de la carte d'embarquement vous sera facturée ! Ils n’arrêtent pas les trouvailles et ça en devient grotesque. J’avais choisi de ne pas choisir de siège, ne voulant pas rentrer dans le système. Il m'en a été affecté une horrible, la pire qui soit, un siège du milieu. Je suis sûr qu'ils font exprès pour que les gens choisissent ensuite une autre place et payent le « service ». Grâce à ma méthode imparable, j'ai feinté. Une fois dans l'avion, j'ai choisi un siège parmi une rangée où il n'y avait personne. Ni vu ni connu, je me suis assis sûr de moi comme si c'était ma place attitrée. Je laisse les autres se presser pour monter dans l'avion les premiers. Ça ne sert à rien !
Bon, après je ne vais pas me plaindre d'Air Asia, ils ont des tarifs imbattables, je paye à chaque fois un trajet entre 30 et 50 euros taxes incluses. 
Tunku Abdul Rahman Islands
C'est un peu normal qu'ils cherchent à trouver des sous par un autre moyen. Pour la nourriture et les boissons c'est pareil, tout se paye. Par contre j'ai lu sur leurs brochures que si on réserve son repas sur leur site avant d'embarquer on ne paye le menu que 10 RM (2,5 euros) et ils proposent un large choix de plats malaisiens, pas des sandwichs. Du coup pour mes prochains voyages qui tomberont à l'heure d'un repas, je vais me laisser tenter.
Je me souvenais de Kuala Lumpur comme d'un aéroport ultra-moderne la fois où j'y étais passé pour aller à Phuket. Eh bien il y a la vitrine et la réalité ! Le terminal domestique n'a rien à voir, c'est un truc sans siège où j'ai été obligé de m'asseoir par terre à côté du dévidoir à chariots à bagages pour avoir une prise électrique. Si on veut pénétrer dans le terminal international on ne peut même pas, il faut présenter le billet adéquat ! Le vol pour Kota Bahru ne dure qu'une heure, j'aurais pensé que c'était plus, on traverse toute la Malaise d'ouest en est. 
Quelque part avant d'atteindre la péninsule. Tioman Island?
Visiblement la péninsule ne doit pas être très large. Comme j'arrive trop tard à Kota Bahru pour espérer prendre le dernier bateau pour les îles - bateau qui se prend à une heure de route de Kota Bahru - j'avais choisi un hôtel dans le secteur qui avait de bonnes critiques sur Tripadvisor, le Tok Aman Bali Beach Resort.
Maintenant que je connais le système malaisien, à peine les bagages récupérés, j'ai foncé direct au stand taxis. Ils vendaient aussi les billets de bateau, j'ai donc fait d'une pierre deux coups. Par contre pour le taxi c'est loin, ils me disent que c’est à une heure de route de l'aéroport. Moi qui avais cherché un truc dans le secteur c'est un peu râpé. J'espère au moins que ça ne m'éloigne pas de la direction du port pour demain sinon je vais me ruiner en taxis. Même si ici ce n'est pas la mort. Pour la course ils me demandent 70 RM (il faut diviser par 4). Il se trouve miraculeusement que l’hôtel est tout près de la jetée, à quelques kilomètres. Sans le savoir je m'étais donc bien rapproché. Je ne pouvais pas mieux tomber.
Quand j'ai vu l’hôtel de loin, je me suis dit que ça ne pouvait pas être ça. Un truc démesuré, style palais des milles et une nuits. Eh bien si, c'est mon hôtel ! Il est tout neuf, en bord de mer et la plage qui est devant est encore pleine d'ornières des engins de chantier. Je n'ai jamais eu une chambre comme ça. C'est grand luxe et je regrette de n'y être que pour 6 heures. La chambre est plus grande que mon appartement à Paris, elle est ultramoderne avec une grande terrasse qui surplombe un lac où on peut faire du pédalo. Le lit logerait 4 personnes et la salle de bain donne le choix entre une douche à l'italienne ou une baignoire, le tout avec la lumière qui provient de la chambre par une grande baie vitrée. Tous les aménagements que j'aime bien. Il ne manque plus qu'un coin cuisine américaine pour en faire un vrai appartement que j'achèterais tout de suite si je le voyais ! Tout ça pour 60 euros la nuit. A ce tarif à Paris vous avez le Formule 1 avec vue imprenable sur le périphérique !
La plage devant l’hôtel. Même pas eu le temps de m'y baigner!
Pour le dîner, où j'étais curieusement le seul convive, j'ai demandé une bière et le serveur, gêné, m'a dit que tout était sur la carte. Merci, j'avais vu, ce n'est pas marqué. Généralement ils ne mettent jamais les bières sur les menus. Sauf que là j'ai compris ce qu'il voulait dire. J'ai enfin réalisé que toutes les femmes que j'avais croisées depuis l'aéroport portent le voile. Je suis dans une région de Malaisie musulmane à 100%, contrairement à Sabah où l'on trouve de tout. Ayant compris très vite, je lui ai dit que ça me convenait comme ça et que j'allais prendre un jus d'orange ! C'est un peu curieux qu'ils poussent le respect du culte jusque dans un tel restaurant où ne descendent vraisemblablement que des étrangers. En entrée j'ai commandé une salade Thaï qui semblait très appétissante à la lecture de la composition, avec ses herbes locales. Ne prenez jamais ça, ça arrache du feu de Dieu ! J'ai d'abord éliminé les rondelles de machins rouges avec des graines au milieu, des piments mais c'était pas encore ça. J'ai dû redemander une boisson pour ne pas m'asphyxier. J'ai vu aussi qu'il y avait la même chose mais en vert ! Au bout de dix minutes de tri, j'ai fait une nouvelle tentative, c'était encore immangeable. Cette fois c'était le gingembre qui avait été écrasé en pulpe comme de l'ail. Tout avait très bon goût mais j'ai été obligé de laisser. Je me suis excusé en disant que c'était très bon mais impossible à manger pour moi ! C'est peut être pour ça qu'il n'y avait personne au restaurant... Le problème avec les hôtels trop modernes c'est qu'on ne sait plus maîtriser la technique. Pour la climatisation soit c'était trop fort et trop froid, soit quand je l'éteignais il faisait trop chaud. J'ai passé la nuit ainsi, tantôt en sueur et devant rallumer la climatisation, tantôt gelé. C'est bien dommage dans un si grand lit et une si belle chambre !

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