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vendredi 27 avril 2012

Les macaques car wash


Miroir, mon beau miroir...
Je suis parti ce matin vers Pantai Cenang dans le but non dissimulé de louer un kayak pour me rendre dans les îles ou bien de faire du parasailing si le temps le permettait. Hélas pour l'heure ça ne valait pas le coup. En attendant le retour du soleil, je me suis mis en quête de trouver un coiffeur. Mince affaire ! J'ai arpenté au pas la route principale qui traverse Pantai Cenang, en vain. C'est une suite ininterrompue de restaurants et de boutiques de souvenirs sans aucune place pour une autre fantaisie. En plus, à force de tourner en rond de la sorte, je me suis trouvé à court d'essence et aussi étrange que cela puisse paraître je n'ai pas trouvé de station service dans ce lieu pourtant très animé où les scooters se louent comme des petits pains et qu'il faut donc bien remplir. Je suis même allé demander à un de ces loueurs s'il pouvait m'indiquer la station la plus proche. A la place il m'a vendu une bouteille pleine d'un liquide jaune comme de l'huile d'olive qu'il a déversée dans le réservoir. 
Retour au Frangipani
Je n'avais pas d'autre choix que de lui faire confiance. Je ne savais pas que l'essence avait cette couleur, il me semblait que dans le passé elle était rouge. Ça a dû changer. Excepté en France où à mon avis on va encore écoper du nabot. 10 ans avec ça ! J'ai regardé le résultat des élections, ça ne donne pas envie de rentrer. Avec le score du FN dont l’électorat ira voter le nain au lieu du gros, l'affaire est cousue de fil blanc. Et puis la gauche n'est pas crédible, une fois de plus. Cette fois ils se sentent tellement peu sûrs d'eux qu'ils ont refusé un débat avec l'agité à plusieurs reprises. C’est un signe. Que tout le monde interprète comme moi. Il y a un truc que je n'aime pas dans les élections, c'est qu'au second tour on vote pour quelqu'un parce qu'on ne veut pas de l'autre. Tu parles d'un système ! Ce que je retiens c'est que le nabot ne plaît qu'à 23% des gens mais que ça ne l’empêchera pas de se gargariser au second tout en se disant qu'il est aimé puisque réélu. 
Pong-Pong
Il ne devrait y avoir qu'un seul tour avec pour gagnant celui qui a obtenu le plus de voix, et en prenant compte les votes blancs. Si c'est le vote blanc qui remporte ça veut dire que personne ne convient et qu'ils doivent trouver quelqu'un d'autre ! Ou alors ils devraient faire un second tour avec les cinq qui ont fait le plus gros score, avec pour gagnant celui qui remportera le plus de voix. Ça laisserait plus de choix et permettrait peut être d'élire quelqu'un qui convient à peu près. C'est ma vision d'un petit monde utopiste...
Moi qui voulait avoir une tête décente pour rentrer, je me suis offert à la place de nouvelles tongs, les autres ayant fini dans une poubelle en arrivant à Langkawi depuis les îles Perhentian. Elles étaient devenues une infection ambulante trimbalant derrière elles un sillage du pire fromage qui puisse exister. Ce n'était pas la faute à mes pieds mais celle de Kelly Slater. Son modèle a été mal pensé. Pourtant surfeur, il aurait dû penser qu'on a souvent les pieds humides ou qu'on marche dans l'eau. 
Avec la semelle absorbante, elle n'a pas fait qu'absorber les chocs mais aussi toute l'eau qui passait dessus, sans jamais arriver à sécher. Ce qui les a achevées c'est une nuit où je les avais mises à sécher dehors aux îles Perhentian et qu'à la place elles avaient pris l'orage. Le modèle que j'ai désormais, c'est un truc avec le Che dessus, payées 15 ringgits ! Ça durera ce que ça durera....
Avec tout ça il était déjà midi, étant parti ce matin un peu trop tard de l'hôtel et je suis donc retourné au Frangipani. Cette fois je n'ai pas fait dans le bio, me contentant d'une tortilla avocat/bœuf teriyaki et d'un verre de bon vin rouge australien dont je ne suis jamais tombé sur une piquette. Après, j'ai fait un tour dans la propriété, question d’observer les nombreuses essences d'arbres et d'arbustes qui ornementent le jardin. Dessous chaque espèce il y a un petit panneau informatif ainsi que le nom et le pays de provenance des personnes qui ont adopté la plante et l'année correspondante. J'en ai déduit que des gens avaient dû acquérir des plantes ici que le resort a ensuite entretenu pour eux. L'idée est bonne mais le jardin risque vite d'être envahi de plantes ! J'ai vu un nouvel arbuste que je ne connaissais pas, le Pong-Pong, un truc qui possède des fleurs qui ressemblent un peu au frangipanier avec une douce odeur délicate. Par contre il est écrit que les fruits sont poisons.
Les ciels d'orage vous devez finir par vous lasser. Moi pas!
Je suis allé ensuite me mettre sur la plage, à l'endroit où il n'y a plus d'hôtel derrière, juste à côté du spot où a lieu le départ en parasailing. Au passage ils m'ont demandé si je voulais venir faire un tour mais je leur ai dit pas aujourd'hui. Il ne faisait pas assez beau pour s'envoyer en l'air. Il y avait tout un groupe de gilets rouges qui attendait son tour pour passer. Je les ai observés de dessous mon yucca qui me procurait un peu d'ombre dont je n'avais pas besoin. La balade ne dure pas longtemps. 2 minutes 30 tout au plus. Ils vont au bout de la plage, vers les rochers, puis reviennent. Mais je crois qu'à l’Île aux Cerfs cela n'avait pas duré plus de temps. J'espère pouvoir en faire demain, c'est mon dernier jour où j'irai à la plage avant mon retour. Je croyais pouvoir dégoter un kayak pour cet après midi mais je n'en ai pas trouvé. A la place je pouvais faire du banana boat, cet espèce de truc gonflable tracté par un bateau où l'on est à califourchon ou bien demander à être déposé en bateau sur l'île de mon choix. 
Mais étant seul et les tarifs non affichés je craignais qu'ils en profitent. Et puis comme je disais, le temps est devenu de plus en plus maussade, le tonnerre grondant à nouveau. Moi qui pensais que cette partie de Langkawi était plus épargnée que le reste, que nenni ! Ce qu'il y a de bien, c’est que sur cette partie de la plage, le sable blond est plus grossier et la plage tombe à pic dans la mer. J'aime bien quand on n'a pas à marcher des kilomètres pour ne plus avoir pied. Comme l'orage devenait inévitable, j'ai voulu prendre une photo de ces fameux ciels noirs (oui, encore!) mais en fouillant dans le sac à dos j'ai constaté que l'appareil n'y était plus. J'ai eu un coup d'angoisse. Le seul endroit où j’avais pu le laisser c’est dans la poche du scooter, sous le guidon. C'est en effet là que je le mets quand je conduis pour l'avoir toujours à porter de main au cas où. Cela faisait bien une heure que j'étais sur la plage et le scooter était garé sur un parking avec plein d'allées et venues vers des gargotes situées juste à côté. 
Je m'étais fait à l'idée qu'on me l'aurait piqué aussi j'ai été fort surpris de constater qu'il était toujours là. J'ai eu beaucoup de chance. A moins que les malaisiens ne soient pas des piqueurs car tout le monde laisse son casque sur le scooter, sans l'attacher, sauf moi qui n'ose pas.
Comme le temps ne cessait de se dégrader, ça ne servait à rien que je reste là, où je commençais à m'ennuyer de ne rien faire, allongé comme j'étais sur la plage. C'est quelque chose que je ne peux plus faire, il me faut de l'action. J'ai donc décidé de retourner à l'hôtel pour me saisir de l'ordinateur et de partir au Mutiara où je pourrais continuer l'après midi dans un autre cadre. En attendant ça me faisait une balade. Au passage je me suis arrêté au niveau d'un bas côté à flanc de montagne où des gens avaient garé voiture et scooter pour prendre un chemin qui allait en contrebas. 
Avec ça la voiture est bien gardée!
Il faudra que j'aille explorer ça demain, peut être y a-t-il une plage en bas ou bien une zone de pêche. En tout cas, il faudra que je prenne le casque avec moi. Car la zone est une aire de récréation pour macaques qui adorent les voitures et se postent sur le toit ou le capot en train de jouer ou de s'épouiller. On avait l'impression qu'ils faisaient car wash. Certains essayaient d'ouvrir le coffre, d'autres mordillaient l'antenne ou essayaient de croquer les rétroviseurs et même les gicleurs pour nettoyer les vitres. Ceux sur le toit s'amusaient à faire trampoline. Vu le poids de certains de ces bestiaux, les gros mâles, à mon avis les voitures devaient être pleines de bosses suite à ça. Les macaques, ça vous pourrit tout. Pourtant quand on les voit on leur donnerait le bon Dieu sans confession. Les scooters ne sont pas plus épargnés. Les poignées sont grignotées tandis que d'autres s'agitent sur le rétroviseur en essayant soit de l'arracher, soit de faire vaciller l'engin sur le côté. 
Et le casque, alors?
Les scènes étaient comiques à voir et une bonne partie de ceux qui passaient s’arrêtaient un peu plus loin, sans oser descendre de leur véhicule. Pour une fois ils m'ont laissé tranquille. J'avais coupé le contact et ne bougeait pas, aussi ils voyaient que je n'allais rien leur faire.
Au Mutiara, le soleil est un peu ressorti, me permettant d'aller me baigner. C’est vraiment là que c'est le plus joli pour se baigner, avec les montagnes juste en face. Un peu comme à la plage du Datai que je voulais voir et qui est située juste derrière la montagne mais renseignement pris cette plage ne se visite pas. Elle est propriété exclusive du Datai et si l'on n’est pas client on ne peut pas y pénétrer. Dommage, car le guide dit pourtant que c’est la plus belle de tout Langkawi, avant de rajouter qu'on ne peut pas la visiter. Pourquoi donc en parler ? Pour frustrer les lecteurs comme moi ? J'ai trouvé un coin dans l'eau que je n'ai plus quitté, où curieusement l'eau était plus chaude au fond qu'en surface. Je suis donc resté ainsi entre deux eaux, pensant qu'après 7 mois passés dans des eaux qui m'ont ramolli la peau, je crains d'être foutu pour l'Atlantique ! Il y a une fille, la trentaine qui est venue se baigner, les cheveux attachés en un ridicule palmier maigrelet et les bras garnis de deux flotteurs en plastique jaune. Elle avait l'air maligne en criant en plus au passage de chaque vaguelette. Celle là, c'est pas la peine qu'elle s'inscrive à Koh Lanta ! 
C'est l'antenniste! Il vous règle les stations...ou dérègle!
Je regardais aussi la clientèle de l'hôtel. Même si la majeure partie est constituée d'occidentaux qui font ventouse à leurs chaises longues, je suis étonné par le nombre de couples aux femmes invisibles. De voir ça c'est toujours un choc pour moi et je n'arrive pas à comprendre qu'une idéologie puise priver à ce point un individu de sa totale liberté. Des fantômes noirs comme s'il en pleuvait, affublées en plus de larges lunettes de soleil, c'est le pompon, il n'y a plus rien d'humain. Comment font elles en pleine chaleur ? Elles ont un ventilateur caché dessous ou quoi ? Je te mettrais ça sur une île déserte à devoir vivre en Robinson, elles auraient tôt fait de perdre leurs étoffes. Ça leur sert à quoi ? A se protéger de quoi ? Des regards des autres pour satisfaire l’ego de leurs maris machos ? On va me dire qu'ils font bien ce qu'ils veulent mais de voir un être humain contraint à ce point, c'est ce qui me révolte. Au passage, comment font-ils pour reconnaître leur épouse et comment sont-ils arrivés à en choisir une ? 
Une burqa noire est une burqa noire, qu'importe le pantin dessous. Dans le resort il y a aussi beaucoup d'indiens. Je suis fort étonné d'en voir autant. Moi même je ne peux pas me payer une nuit au Mutiara (125 euros le bungalow le moins cher). Où tous ces gens puisent ils leur argent ? Ce sont des jeunes en plus et qui n'ont pas l'air si riches que ça quand on regarde leur style. Si ça continue, en France on va devenir le nouveau Tiers Monde. On en prend bien la direction...
Je sais désormais parfaitement quel jour on est, comme je sais que je rentre un dimanche et que le compte à rebours est enclenché. C'est triste. Ce qui va me manquer, ce sont les petits bruits la nuit, ceux des grenouilles et des geckos. C'était mes compagnons tout au long de mon périple, je m’étais habitué à leur présence et leur bruit m’aidait à m'endormir. Demain c’est le dernier jour de plage déjà. 
Dîner au Mutiara
Je ne vais pas m'en plaindre pour autant, j'en ai bien profité. En m'endormant je pensais qu'avant je rêvais le soir dans la cuisine devant cette planisphère centrée sur le Pacifique pour ne plus voir la France au milieu de la Terre et me faire paraître ces îles lointaines plus proches. Je passais mon doigt dessus, rêvant d'y aller. Maintenant que c'est fait, quels rêves me restera-t-il ? Peut être que le plus beau des voyages c'est celui qui reste imaginaire. On a besoin de rêves pour vivre et faire paraître la réalité moins lourde.

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