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jeudi 26 avril 2012

Un clin d’œil à Koh Tarutao


C'est bien Tarutao au fond!
Hier an allant sur internet, j'ai vu qu'il faisait 7 degrés à Paris. On s'est bien gardé de m'en parler ! C'est quoi ce temps ? J'ai fait exprès de rentrer fin avril pour échapper à cette déprime de plus, alors que tout le monde me disait que j'aurais pu rentrer plus tôt car en avril le temps est censé être clément. Tu parles ! Suis-je vraiment obligé de rentrer ? En plus j'ai essayé de choisir mon siège sur le vol de retour de Singapour mais n'y arrivant pas j'ai contacté Star Alliance, ceux qui ont émis mon billet tour du monde pour qu'ils le fassent pour moi. J'ai demandé un siège allée. C'est ce qui me convient le mieux comme ça je peux vaquer librement et surtout mettre mes guibolles dans l'allée et faire des croches-pattes aux hôtesses. Eh bien, vous savez quoi ? L'avion est complet, ils n'ont trouvé qu'un siège au milieu de libre. Les pires ! Je ne me vois absolument pas passer 13h30 dans un avion entre deux gros qui m'enverront leurs coups de coude dans les côtes à chaque changement de position. Et je ne tiens pas à être étriqué dans mes mouvements à manger comme un écureuil et rester les deux bras devants et les épaules tassés tout ce temps là. 
C'est un Airbus A380. Je devrais me réjouir de monter là dedans mais voilà ce qui arrive avec la modernité, qui dit plus de capacité dit plus de sièges du milieu ! Ils sont configurés 3-4-3, au lieu du traditionnel 2-4-2. Je ne sais plus quoi faire. J'ai demandé le code de réservation correspondant sur Singapore Airlines à Star Alliance et sur leur site je peux choisir mon siège à l'avance. Mais c'est pareil. Il reste deux sièges du milieu ! Je peux malgré tout indiquer mes préférences et ne pas demander d'assignation de siège mais mon choix sera-t-il respecté lors du check-in ? Mon dernier recours c'est peut être de pouvoir choisir mon siège lors de l'enregistrement sur internet. Il commence demain à 23h35. C'est une heure à laquelle je dors. Si ce n'était qu'un vol de quelques heures je m'en moquerais mais là, 13h30 et en vol de nuit, c'est juste pas possible. Pour un peu je préférerais être par terre. J'avais fait ça il y a très longtemps et les hôtesses m’avaient laissé faire. Mais c'était en 1996. Depuis je n'ai jamais pu recommencer. Si on ne me donner pas un siège allée ou au pire fenêtre, je sens que je vais faire une crise de nerfs au point qu'il faudra qu'ils m'attachent de force au siège du milieu.


Ce matin j'ai pris le scooter direction le nord-est de l'île dont le guide de l'aéroport dit que c'est un endroit qui offre des vues remarquables avec plein d'îlots tout autour. Le seul hic, c'est qu'il y a deux hôtels de luxe dans le secteur qui interdisent le passage sur leur plage et ont même étendu leurs limites d'une zone dé sécurité. Dans ce secteur il y a également une plage de sable noire mais je ne l'ai pas trouvée. Je l'ai vue de loin, avec une cimenterie en arrière plan, ça ne donnait pas envie de m'y déplacer pour prendre des photos à la noix. Juste avant le Four Season Resort, il y a une plage de sable blond sur laquelle je me suis avancé. Rapidement j'ai été intercepté par trois gardes qui m'ont gentiment souhaité la bienvenue au Four Season tout en m'indiquant que le domaine public s'arrêtait à un cocotier qu'ils m'ont désigné. Fallait le savoir ! Je me suis donc contenté de prendre des photos de trois petits îlets juste en face avec Koh Tarutao derrière, toute près. Ça m'a fait très plaisir de revoir cette île. Elle semble si proche. Il y a pourtant 25 kilomètres mais avec ses sommets montagneux elle semble moins loin.
J'ai repris le scooter pour aller au bout de la route. Rapidement, je me suis retrouvé nez à nez avec une barrière, un garde et un sens interdit. J'ai joué à l'ingénu, demandant malgré tout s'il y avait un moyen de rejoindre la côte pour prendre quelques photos. Il m'a fait remplir un formulaire avec numéro de passeport et nom de mon hôtel puis il m'a dit que je pouvais y aller, précisant qu'il y avait une plage et une mangrove au bout. Sympa ! En arrivant au bout je me suis rendu compte que la barrière n'était qu'un moyen de contrôler qui rentre mais pas de barrer l'accès. C'était plein de touristes locaux déversés par des minibus ou des taxis en train de prendre des tickets pour des excursions dans la mangrove avec la visite d'une grotte et un feeding d'aigles au passage. Ils m'ont intercepté pour me demander de m'inscrire mais ça ne me disait rien. En plus, depuis que j'avais quitté l'hôtel ce matin, je roulais vite ayant une énorme masse de nuages noirs que j’avais vus se diriger sur Langkawi au loin. Je disposais donc de peu de temps pour explorer.
Tarutao a l'air toute proche
Dans ce coin, on est quasiment sur une presqu’île avec une belle plage de sable blanc partagée avec le Tanjung Rhu Resort qui a mis une clôture en plein milieu. Mais on peut partir de l'autre côté et faire le tour de ce cap. C'est très joli. L'endroit est entouré d'îles et quelques barques de pêcheurs viennent passer par là, laissant derrière eux un sillage de poisson pourri. La plage laisse ensuite la place à une mangrove pleine de circonvolutions qui font faire de longs détours. J'ai bien cru que je n'arriverais jamais à l'endroit de départ des excursions. Je pensais pouvoir prendre quelques clichés sympas avec tous les petits bateaux amarrés sur des ponts flottants mais j'ai eu le soleil en face. Pas l'idéal. A la place je suis donc repassé côté plage pour aller me baigner un moment. Je barbotais en jouant à mon jeu favori : le sablier. Je prends du sable dans une main que je referme puis je laisse couler le sable dans ma main du dessous serrée de la même façon. Et après j'alterne. J'aime bien sentir le contact du sable s'écouler entre mes doigts. Parfois je me saisis d'autre chose que du sable, de petits crabes translucides aussi effrayés que moi ! A ce petit jeu, l'orage a fini par me rattraper. Tout est devenu subitement noir avec le tonnerre qui grondait de part et d'autre. J'étais prêt à me mettre à l'abri dans une gargote aux premières gouttes venues mais j'étais comme épargné, juste à la limite du nuage qui semblait être repoussé. Il y avait les nuages noirs qui avançaient dans une direction tandis que de petits nuages blancs allaient dans l'autre. J'ai attendu de voir qui gagnerait mais le match est resté nul. J'ai donc décidé de reprendre le scooter à la recherche d'un restaurant plutôt que d'un snack ambulant à l'hygiène douteuse. Et je n'en ai pas trouvé.
Voilà que ça recommence!
Comme j'avais quitté le micro climat du bout du cap, la pluie est arrivée. Juste le temps de revêtir le poncho que déjà j'étais dans un déluge. J'ai traversé Langkawi ainsi, slalomant entres les éclairs, la tête penchée en avant pour protéger mes yeux d'une pluie cinglante, avec un poncho qui avait fini par laisser passer l'eau sous la pression, sans doute à travers de minis trous. En plus je croisais des camions qui prenaient un malin plaisir à foncer dans des flaques d'eau, m'envoyant des trombes dessus comme si j'étais passé au karcher ! J'avais dans l'idée de me rendre à Pantai Cenang, souvent épargné par les orages car situé à une extrémité de l'île. Mais une fois parvenu de l'autre côté de Langkawi j'ai pu constater que le temps était uniformément bouché et que c'était sans doute parti pour durer tout l'après midi. Inutile donc de faire plus de route, je suis rentré à l'hôtel, où j'ai pris une longue douche bien chaude en me débarrassant de tous ces vêtements trempés. J'ai ensuite demandé la navette pour le Mutiara où je serais mieux pour passer l'après midi avec la possibilité d'aller à la plage si jamais le temps s'améliorait. Ce qu'il a fini par faire sur les coups de 15 heures. Chose qui ne me ressemble pas, je suis resté sur une chaise longue jusqu'à ce que le soleil disparaisse derrière les montagnes. Je suis ensuite allé siroter un cocktail sur un bar au dessus de l'eau, pensant contempler le coucher du soleil mais je n'ai eu droit qu'à un ciel qui s'est chargé à nouveau de gros nuages gris. J'ai pensé que j'allais rentrer sous la pluie mais il n'en a rien été. Ouf, j'ai échappée à une deuxième saucée !

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