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mardi 28 février 2012

En route pour les Philippines


Je ne suis toujours pas remis de l'expédition en kayak. Elle continue à me hanter et à me faire traîner des pieds. Je n'ai goût à rien, c'est comme si on m'avait retiré la boite aux merveilles. Au moment où je voulais sortir pour louer une voiture, un grain est arrivé et a duré toute la journée. Décidément j'ai eu de la chance avec le périple car ça fait maintenant trois jours qu'il fait dégueulasse. Ça m'aurait vraiment ennuyé si j'étais dehors, m’empêchant de vivre cette aventure comme je l'ai fait. Finalement qu'il pleuve ça m'arrange assez, je n'étais pas très enthousiaste sur le fait d'aller explorer l’île. Ça ne me ressemble pas mais je savais d'avance que je n'allais pas retrouver les paysages fabuleux que j'ai vus aux Rock Islands. Alors pourquoi s’embêter à louer une voiture en avançant sur une île où la circulation est permanente avec des carrefours non indiqués ? Devant l’hôtel il y a une petite route qui en France semblerait desservir une ferme, là ça n’arrête pas de passer. C'était un coup à se perdre et à rater l'avion. Le vol ce soir n'est qu'après 21 heures, ça me laissait pourtant le temps mais j'étais plus tranquille ainsi. J'ai le sentiment d'avoir bien profité de Palau.
Au moment de régler la note, je devais 100 dollars. N'ayant pas trouvé de distributeur en ville qui fonctionne (j'en ai fait trois, 2 étaient hors service et l'autre me refusait l'opération), j'ai dû régler par carte bancaire moyennant une surcharge de 5%. Il a fallu que la réceptionniste tape à la machine pour savoir combien faisait le total, deux fois pour bien vérifier. Ça m'a bien fait rire. Allez, allons y : 5% de 100 ça fait combien? C'est du niveau école élémentaire il me semble...
A l'aéroport je devais m'acquitter de deux taxes, une de sortie du territoire, l'autre pour contribution environnementale. J'avais oublié que dans ce genre de pays il faut toujours payer en partant. Évidemment j’avais pris soin de me débarrasser de mes dollars. Il fallait payer en cash. Je me suis donc dirigé vers le seul distributeur de l'aéroport qui a refusé de me donner de l'argent, comme toute à l'heure, au motif qu'il n'avait plus d'argent. Pourtant quand j'ai demandé au service de la redevance où me procurer du cash, ils m'ont dit qu'il fonctionnait encore il y a dix minutes, ils étaient justement allés tirer de l'argent. Ça commençait à m'angoisser. Ma carte bancaire est dotée d'un système de sécurité à la noix que je n'ai absolument pas demandé qui m’envoie des alertes chaque fois qu'il détecte une opération suspecte. Étant à l'étranger en permanence, ça arrive forcément tout le temps. J'ai même eu la carte bloquée comme ça en Australie pendant plusieurs jours parce qu'ils avaient mal noté mon appel. Car à chaque fois il faut les rappeler pour confirmer que la transaction est bonne et non frauduleuse. Je les ai déjà contactés deux fois pour qu'ils lèvent ce système le temps que je rentre car c'est catastrophique pour moi mais le message n'a pas l'air de suivre. Avec ces centres d'appels, ils n'y a jamais d'historique, il faut toujours répéter la même chose. Et avec ces neufs jours passés hors du monde, si ça se trouve ils m'ont bloqué la carte. Du coup je tremble chaque fois que je dois m'en servir, me disant que c'est peut être l'opération de trop qui va tout bloquer !J'ai bien payé par carte des commerçants cet après midi mais ici le système est différent, on insère sa carte dans un lecteur et on a juste à signer, sans frappe du code donc soi ça se trouve il n'y a aucune demande d'autorisation.
En attendant, la seule alternative que j'avais était de m'adresser à un restaurant de l'aéroport qui délivre du cash contre paiement par carte bleue mais se prend 10 dollars pour le service rendu. J'en ai donc demandé 100, question de diminuer l'impact de la commission et d'avoir des dollars d'avance au cas où ma carte serait vraiment bloquée. Une somme de survie en quelque sorte.
Arrivé à Manille, il a fallu passé la douane, une horreur ! J'ai cru à un cauchemar : au moins dix guichets mais une queue de 100 personnes devant chacun. C'est comme si plusieurs vols étaient arrivés en même temps. Bienvenue en Asie ! A ma grande surprise en 15 minutes je suis passé, ça allait vite, ils ne faisaient pas leur travail correctement, se contenant de demander quand on partait (le séjour maximal aux Philippines est de 21 jours, après il faut un visa, ce qui fait que je ne reste que 21 jours contre le mois auquel j'avais pensé au début quand j'ai construit le tour du monde). Les contrôles n'étaient pas finis pour autant, après les douanes il y avait un autre guichet où l'on laisse une feuille donnée dans l'avion, qui comporte les mêmes infos et qui servent normalement à la biosécurité. Ici rien quant au matériel de plein air. Tant mieux, ça m'évitera une inspection de la tente. Ils ont apposé un tampon sur le formulaire qu'ils m'ont redonné. Après avoir récupéré les bagages, avant de sortir de l'aéroport, nouveau contrôle : il fallait donner le formulaire avec le OK tamponné dessus. Je ne vois pas la logique et l'utilité de ces contrôles dans tous les sens.
La première chose que j'ai faite est de tirer de l'argent, la boule au ventre. Miracle, ça marche ! J'ai tiré 2000 pesos sans savoir combien ça faisait, ayant oublié de me renseigner sur les Philippines. Ensuite je me suis mis dirigé vers un office du tourisme spécialisé dans les réservations d’hôtel. Je voulais savoir comment rejoindre le mien depuis l’aéroport sans me faire avoir. Ils ne connaissaient pas l’hôtel et ont dû chercher dans un registre sans succès. Heureusement j’avais noté les coordonnées alors ils ont eu juste à appeler. Ils m'ont expliqué que je devais prendre un taxi et que ça me coûterait dans les 150 pesos, l’hôtel étant tout proche (c'est la raison pour laquelle je l'ai choisi). Pour cela j'avais le choix entre un taxi jaune métré ou le blanc dont le prix de la course est fixe. J'ai préféré m'adresser à un taxi blanc, afin d'éviter les détours fantaisistes pour faire gonfler le compteur. Par contre ils m'en réclamaient 300. Je leur ai fait remarquer que le l'aéroport m'avait dit que c'était à côté et ne devait me coûter que 150 pesos, question de leur faire comprendre que je ne suis pas un pigeon de touriste. Ils ont réfléchi un temps puis m'ont dit que je n'avais pas besoin de prendre un taxi, qu'il suffisait de prendre une navette gratuite pour le terminal domestique, que l’hôtel était ensuite de l'autre côté de la route.
Par contre le bus n'est jamais arrivé, j'ai patienté dans le bordel et l'agitation pendant 15 minutes, avec une file devant moi qui de toute façon n'aurait pas pu entrer complètement dans un bus. Il fallait donc que j'attende le second. Vu qu'il était quasiment minuit (avec une heure de moins par rapport à Palau), j'étais complètement crevé et pressé de dormir. Je suis donc retourné aux taxis, m'adressant cette fois au taxi jaune. Une fois arrivé à destination cela m'aura coûté 95 pesos. L’hôtel est situé dans un complexe de boutiques, de restaurants et de pubs qui passent de la musique comme dans une discothèque en pleine air. Et merde je n'avais pas pensé à ça ! Devant moi il y avait un groupe de jeunes filles assises sur leurs bagages, se prenant la tête entre les mains. Ça parlementait, apparemment un problème dans les réservations. La réceptionniste au bout d'un moment a fini par me voir et m'a demandé si j'avais une réservation. Je lui ai tendu mon papier et elle m'a donné la clef alors qu'il était écrit qu'on devait payer au moment du check in. Or ma réservation ne comportait que des arrhes, je leur devais encore deux tiers du prix de la chambre.
La chambre par chance donne de l'autre côté, donc c'est calme, on n'entend plus les pubs. Par contre ça grouille de monde là dedans, il y a des dortoirs, tout le temps quelqu'un qui entre ou qui sort et ma chambre est un truc sans fenêtre situé entre deux couloirs avec les douches qui donnent contre la cloison. A chaque fois que quelqu'un prend une douche il y a des bruits de canalisation qui résonnent dans ma chambre. Malgré le fait que la chambre soit sans fenêtre, elle est bien, moderne, avec la climatisation et une télé. Je ne demandais pas autant, c'est juste une halte entre deux avions, demain je dois me lever tôt, j'ai le vol pour ma prochaine destination à 8h10 et je dois être à l'aéroport 45 minutes avant.

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