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samedi 4 février 2012

Noosa National Park


Alexandria Bay

Noosa est à une centaine de kilomètres au nord de Brisbane et est située à l'extrémité nord de la Sunshine Coast. Je suis arrivé là sur les conseils de l'italien avec qui j'avais fait une balade en voiture à Nouméa. C'est un des ses endroits préférés en Australie, je voulais donc me faire mon avis. La Sunshine Coast est une côte de 60 kilomètres de plages de sable blanc, de lacs, de rivières et de montagnes aussi. A ne pas confondre avec la Gold Coast, située en dessous Brisbane, qui elle attire les australiens en masse et qui a toute sa côte bordée de villes et de buildings comme à Miami. La Sunshine Coast a réussi à rester relativement épargnée. C'est un paradis pour surfeurs, on ne cesse d'ailleurs d'en croiser, tous torse nu et pieds nus, à n'importe quelle heure du jour et de la nuit.
Peregian Beach
De nombreuses résidences secondaires fleurissent un peu partout, cachées dans la végétation, des villas de luxe encore plus qu'autour de Sydney. Tout est très propre et très calme. Ce n'est pas encore les tropiques, la végétation est subtropicale avec quelques palmiers mais pas encore de cocotiers. La grande barrière de corail ne commence que 300 kilomètres plus au nord, j'y ferai sans doute un saut un jour propice pour l'excursion, pour aller voir Lady Musgrave Island.
J'ai été accueilli par un beau soleil à Brisbane qui m'a suivi jusqu'à la Sunshine Coast. Le nom de la côte n'est pas usurpé et la météo avait raison, j'ai bien fait de venir. Côté mercure, il fait chaud : 32 degrés, ce qui explique pourquoi tout le monde se promène en petite tenue. Pour sortir de Brisbane, c'est simple comme bonjour, je n'ai même pas eu l'impression d'être en ville, l'aéroport étant situé au nord de Brisbane et une autoroute en part directement de laquelle on peut sortir quelques kilomètres avant d'arriver. 
D'ailleurs pas besoin de se demander quelle direction suivre, c'est fléché « Sunshine Coast ». Apparemment ça regorge de koalas car j'ai vu mes premiers panneaux traversée de koalas fleurir à foison (apparemment ça leur arrive de bouger!).
Avec les accords entre YHA et Budget, j'ai eu un surclassement pour la voiture pour quelques dollars de moins que l'économique. Elle est un peu trop grande pour moi mais c'est le luxe à bord : large repose coude, plein de recoins où poser affaires et bouteilles d'eau, une boite à gant qui ferme à clefs, mais surtout 5 portes au lieu de 3 (plus pratique pour enfourner la tente que je laisse sur le siège arrière sans la plier) et une boîte automatique au lieu de la manuelle que je devais avoir. Quel plaisir ! Ça me change des mes précédentes que j'ai dû pas mal abîmer, ne comptant plus les bruits de crécelle quand j'essayais de passer - mal - les vitesses, dont une marche arrière sur autoroute au lieu de la cinquième ou des démarrages direct en 3e voire en 4e (si si c'est possible, mais pas conseillé). 
Et elle est toute neuve, 6000 kilomètres au compteur, et rutilante. Pour combien de temps, c'est moins sûr, j'ai déjà du sable côté conducteur. La bagnole est une Hyundai I30. Au premier arrêt j'ai eu toute de même des sueurs froides : impossible d'enlever la clef et impossible de revenir au point mort. Les vitesses étaient bloquées pour la marche arrière et le point mort. Dans ces conditions, je ne pouvais même pas redémarrer puisqu'il faut chaque fois repasser par le point mort. J'ai tout essayé : tirer ou pousser le levier, actionner la pédale de frein, rien à faire. Après quelques minutes à l'arrêt alors que je commençais à ruisseler, garé en plein soleil, j'ai trouvé la solution : il faut passer au point mort avant de mettre le frein à main. C'est le frein à main qui bloquait tout. Ah l'ingénieur qui a pondu ça, si je le tenais...
Je suis sorti de l'autoroute au niveau de Coolum Beach, vers la fin de la Sunshine Coast. Ce qu'il y avait en dessous me semblait moins intéressant, je voyais sur ma carte plein de bleds avec des zones en orange (les agglomérations). J'ai ensuite suivi la côte, m'octroyant un arrêt à Peregian Beach, indiquée comme à voir sur mon guide. Ici les plages sont toutes interchangeables, comme sur la côte landaise. C'est une même et seule plage, rectiligne, avec des dunes, des rouleaux et de temps en temps des fanions indiquant les zones surveillées par des maîtres sauveteurs qui doivent se faire chier à scruter un horizon vide depuis leur 4x4. Car il n'y avait personne sur la plage, pas même une mouette ! Les surfeurs préfèrent être au delà et plus loin du rivage. J'ai donc repris la route jusqu'au prochain arrêt, Sunshine Beach, situé à l'orée du parc national de Noosa, pour acheter un sandwich que j'ai consommé en me baladant dans le parc.


Au milieu du parc se trouve une superbe plage, Alexandria Beach, complètement sauvage, qui demande une heure de marche pour y parvenir. C'est aussi l'une des rares en Australie où on peut se baigner à poil. J'avais téléchargé un plan du parc national avec les sentiers, qui m'a été très utile pour trouver le chemin depuis Sunshine Beach. Il faut se garer à Parkedge Road, l'autre accès par Mc Anally Drive, plus court, ne disposant que peu de places de parking et toutes prises d'assaut. Je guettais dans les eucalyptus pour voir s'il n'y avait pas un koala en train de roupiller. A la place j'ai trouvé par terre en train de fouiner des espèces d'énormes dindons noirs et hideux avec une tête rouge qui leur donne l'impression d'être pelée. La plage est comme ce à quoi je m'attendais, déserte sauf à une extrémité où se concentrent quelques naturistes. A l'autre bout, il y a un autre chemin d'accès depuis Noosa.
J'ai passé la journée à explorer la plage et ses alentours. J'avais laissé le sac avec toutes mes affaires dans un endroit, à l'ombre (la plage est bordée d'arbres et quand on se met à flanc de dune, on bénéficie de leur ombre). Je n'étais pas très rassuré, avec mes habituels objets de valeur et papiers. Mais j'étais suffisamment en retrait du passage pour que ça ne suscite pas l'attention. Et puis ici il n'y a que des naturistes, des surfeurs la planche sous le bras et des randonneurs qui parcourent le parc à la journée, pas trop la clientèle à faucher quoi que ce soit. La plage est super dangereuse ce qui explique qu'il n'y ait que des surfeurs dans l'eau... et moi. Même en restant au bord, il y a des courants de folie qui entraînent vers le large. Mais pas tout le temps, ce qui est encore plus traître. On peut se croire dans un endroit calme puis subitement la mer se retire comme si un tsunami arrivait. Je n'ai jamais vu de courant si puissant. 
Malgré de l'eau au maillot et les pieds bien calés dans le sable, j'avais un mal fou à résister à la force du courant et mes jambes en tremblaient. D'ailleurs il y a de nombreux panneaux indiquant que la baignade est très dangereuse, voire interdite dans la partie sud de la plage. C'est là où des vagues énormes viennent s'écraser sur des rochers en des gerbes impressionnantes. La plage est en fait dans une baie, encerclé de falaises. En allant vers Noosa, à 500 mètres seulement de la plage on arrive à uneendroit appelé Hell's gate, un genre de trou d'eau où même un phoque n'arriverait pas à surnager. La mer se nomme ici Coral Sea et 5 kilomètres plus loin, alors que rien n'a changé, ça s'appelle à nouveau le Pacifique Sud. Ne me demandez pas pourquoi, les frontières donnant les noms aux mers sont parfois un peu stupides.
L'inconvénient de la plage c'est qu'elle est exposée à l'est ce qui fait qu'elle se retrouve très rapidement complètement à l'ombre, dès 15h30. C'est mal fait, alors que je recherche l'ombre jusque vers 16 heures pour me protéger, quand je cherche le soleil, il disparaît caché par la végétation. J'ai finalement trouvé un coin sur une plate-forme de sable, en surplomb du coin naturiste et ça faisait un peu celui qui vient là pour mater. Je m'en fous, j'ai ma conscience pour moi, les autres peuvent penser ce qu'ils veulent... Et puis quand bien même, pour mater quoi, vu l'âge de la clientèle ça n'émoustillerait même pas un marin parti en mer depuis des mois.
Y a un truc, c'est que j'ai dû changer d'heure à nouveau. Une heure en moins. Le record du changement d'heure c'était Adélaïde : 30 minutes. Je ne vois pas l'intérêt. Ici pas plus, car si je me mets à l'heure locale, il fait nuit à 18h30 et jour à 5 heures. 
Je suis donc resté à celle de Sydney, ça m'arrange mieux. En rentrant de la plage, j'ai trouvé un coin où planter la tente, à quelques minutes de marche de l'entrée du parc. C'est interdit mais il n'y a pas de panneau qui l'indique, je pourrais toujours jouer l'innocent. De toute façon je n'ai pas d'autre option, ce n'est pas faute d'avoir parcouru près d'une heure en voiture à la recherche d'un plan B, tout ce que j'ai trouvé c'est un bord de rivière avec des maisons juste derrière avec certainement des clebs enclins à aboyer à n'importe quel moment si j'en jugeais par le nombre de personnes qui se baladaient avec leur chien. Si j'avais eu un campervan cela aurait bien plus facile, je les ai tous vus stationner à Noosa Heads, une station balnéaire au pied du parc national, qui regorge de boutiques de luxe et de restaurants aux épaisses nappes blanches et serveurs en nœud papillon, au gilet noir ouvert sur une chemise blanche qui vous accueillent un bras dans le dos. Ce n'est pas ici que j'ai mangé, vu le standing, j'ai préféré prendre mon dîner à Noosa Junction, où j'ai trouvé un restaurant italien au milieu des KFC et autres Subway. C'était très bon, tenu par de vraies siciliennes, même si les portions étaient peu copieuses et que j'ai dû me coltiner un gosse qui poussait des salves de braillements qui émerveillaient les gens « He will be a singer »...

Noosa Laguna Lookout


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