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samedi 17 mars 2012

Malcapuya et Banana Island


Malcapuya Island
Je suis parti de l’hôtel à 7h30, comptant faire le tour des agences en ville pour dénicher une excursion à laquelle me greffer. J'avais repéré hier soir Paradise Tours qui offre 4 tours à prix doux mais ils n'organisent aucun tour aujourd'hui. Il faut dire qu'ici les excursions n'ont lieu que si l'on est au moins 5 personnes. C'est donc avant tout un truc pour chinois qui se déplacent toujours en tribu. En dernier recours j'avais le port où l'on peut louer les services d'un bateau en entier. Les destinations et les prix figurent sur un panneau et quoi qu'il en soit ça reste toujours moins cher que le truc de l’hôtel. Avant d'arriver au port, je me suis arrêté au marché acheter quelques trucs pour le déjeuner, de l'eau, des bananes, une mangue et des mandarines. Coron est une ville-bordel, dont le centre se résume à un pâté de maison qui grouille de monde, de tricycles et de de motos. Il faut tout le temps regarder autour de soi si l'on ne veut pas être écrasé. 
Malcapuya Island
C'est très bruyant et poussiéreux. Très couleur locale aussi. Il y a un marché aux poissons sous une halle qui ne désemplit pas de toute la journée. Les boutiques sont des espèces de trucs bâchés qui débordent de tout. Hier j'ai acheté des lunettes de soleil et je n'ai même pas vu celle qui tenait la boutique. Elle était assise dans un coin et je n'ai entendu qu'une voix. En y regardant de plus près, c'était une femme en burka dont on ne voyait même pas les yeux, en retrait par rapport au reste de l'étoffe. S'il y a bien un truc que je ne comprends pas c'est bien la burka. Ça me choque. Je ne comprends pas que des femmes se laissent mettre ainsi en boîte. On va me dire que c'est religieux, bla bla bla... Ce n'est pas un traitement humain. Si c'était vraiment culturel, alors pourquoi les hommes ne porteraient pas aussi la burka ? Mais bon, je ne vais rentrer dans le débat... On en voit quand même très peu ici, le gros des troupes étant catholique. A Coron, la place centrale est aussi un lieu de balade où l'on trouve des stands pour se rassasier à toute heure de machins grillés sur place, des jus, du pop corn jaune fait avec je ne sais quelle graine...
Malcapuya Island
Pour louer un bateau vers Malcapuya et Banana Island dont j'ai lu que c'était le Boracay de Palawan (Boracay est une île réputée aux Philippines pour ses plages de sable blanc plus blanc que blanc), il en coûte 3000 pesos, soit 60 euros. Il m'en manquait 100, j'ai essayé de négocier mais ça n'a pas marché. Le capitaine m'a donne amené sur sa moto vers un distributeur en ville. Le problème est que tout s'est bien passé mais que la machine ne m'a pas délivré d'argent. J'étais en panique. Évidemment la banque était fermée (j'ai appris qu'on était samedi) et ne rouvre que lundi, jour où je quitte Coron. Je suis allé voir le capitaine qui m'attendait sur sa moto pour qu'il me dise si sur le ticket il y avait une mention qui dise si la transaction avait échoué. Il n'a été d'aucune aide. Avec son anglais approximatif, j'ai beaucoup de mal à le comprendre. Tout ce que j'ai compris c'est qu'il m'a demandé de réessayer à nouveau. 
Malcapuya Island
Cette fois je suis allé à la machine d’à coté en utilisant une autre carte et ça a fonctionné. J'ai conservé les deux tickets. La seule différence c'est que sur le ticket où je n'ai pas eu l’argent figure une ligne supplémentaire : « line 912 ». Un code d'erreur j'espère. En informatique, les codes d'erreur commencent souvent par un 9. Faudra que je surveille mes comptes. Par contre je suis à nouveau angoissé car la carte qui n'a pas marché est celle que la banque me bloque pour un oui pour un non. Je ne vis plus avec. De retour, je vais ouvrir un autre compte en banque pour avoir une carte différente, je ne supporte pas ce système qui me fait trembler à chaque fois que je dois me servir de la carte. A vouloir mettre de la sécurité partout, voilà ce qui arrive. C'est comme pour consulter mes comptes, je ne peux plus le faire, ils me demandent un code d'authentification envoyé par téléphone sauf que le mien ne capte aucun signal ici. 
Malcapuya Island
En effet, à chaque fois qu'on se connecte depuis une adresse IP différente, la banque envoie ce code par téléphone. Très pratique en voyage ! Car évidemment pour ceux qui ne savent pas, l'adresse IP est la carte d'identité du point internet qu'on utilise et change donc constamment quand on se connecte par wifi. Le souci c'est que mon autre carte expire fin mars donc pour le dernier mois de mon voyage je n'aurai que la carte à problèmes. Espérons que tout se passera bien...
Comme hier j'ai deux personnes à ma disposition, un capitaine et un autre qui aide aux manœuvres, à dégager le bateau quand on accoste à l'aide de la fameuse lance en bambou. La traversée est longue pour arriver à Malcapuya. Il faut dépasser Coron Island et traverser la mer pendant près d'une heure pour rejoindre cette île. Il faut en tout bien 1h30 depuis Coron. Il y a des passages en pleine mer avec des vagues qui font bouger le bateau dans tous les sens. 
On se croirait comme un petit bouchon. Ça grince, ça tape, j'ai à chaque fois l'impression qu'on va perdre un flotteur quand le bateau retombe sur ses pattes après avoir été déséquilibré. Je ne connais pas l'état du navire. Est il contrôlé régulièrement ? Que se passe t-il si on coule ? Personne n'a été averti de là où on allait, l'endroit houleux est si loin des côtes que l'on pourrait bien y rester des heures avant que quelqu'un nous voit. Bref mieux vaut ne pas penser à ça ou au coup de la panne comme aux Fidji.
A Malcapuya, il faut passer par dessus une colline pour atteindre la plage. Et quelle plage ! Le sable est blanc comme neige, très fin, de la poudre de corail qui s'envole comme une plume quand on souffle sur un grain. Les grains sont en fait constitués de paillettes de corail. Quand on marche c'est très doux, comme du coton. 
Banana Island
Évidemment ils ne perdent pas le nord, il faut mettre la main à la poche pour avoir le droit de visiter. 300 pesos (6 euros). Ils ne s’embêtent pas. Pour ça c'est un peu chiant aux Philippines, il faut payer pour la vue. C'est comme si en France on vous demandait de l’argent chaque fois que vous voulez vous promener. Mais en Malaisie c'est encore pire je crois car j'ai lu qu'ils faisaient payer aussi l'usage d'un appareil photo. On verra... En tout cas la plage de Malcapuya est une des plus belles que j'ai vues aux Philippines. Sans relief particulier autour, elle n' a pas la beauté du site sauvage comme ma préférée à El Nido (voir le tour C) mais pour la couleur du sable et des eaux. Un régal ! Encore plus spectaculaire quand on monte au sommet d'une petite colline qui surplombe la plage. La journée commençait très fort ! En plus je pouvais rester là aussi longtemps que je le souhaitais. J'avais demandé au capitaine combien de temps on restait sur l’île et il m'avait répondu « it's up to you ». C’est l'avantage d'avoir un équipage pour soi tout seul ! J'ai essayé de plonger en revanche, attiré par des gens avec des tubas hors de l'au qui faisaient des ronds mais il n'y a rien à voir. Les tâches sombres au large ne sont pas des patates de corail mais des algues, des espèces de posidonies.

Banana Island

Au bout de deux heures de ce traitement inhumain, j'ai décidé qu'il était temps d'aller voir ce que valait Banana Island. Une autre fleur à butiner. Moins belle en revanche. L’île est juste en face de la plage de Malcapuya et on la rejoint en à peine cinq minutes de traversée. Sur Banana, la plage est plus petite, le sable moins blanc et la mer moins bleu lagon. La faute au ciel sans doute qui à présent est voilé. Il faut dire qu'après la plage de Malcapuya c'était dur de trouver un endroit qui soit mieux ! Banana Island est en fait un resort qui loue sa plage pour les visiteurs à la journée. Compter 250 pesos. Tout ça vient se rajouter au prix du bateau, à la différence des excursions où le prix mentionné inclus toutes les redevances. C'est ici que j'ai mangé mes fruits, avant d'aller plonger. Cette fois il y avait plein de trucs à voir avec à nouveau des nuages de poissons rigolos qui me suivaient comme un toutou. La plage n'a pas tardé à se remplir de bateaux de chinois que j'avais fuit à Malcapuya, se faisant chaque fois plus nombreux à mesure que l'heure avançait.
Il nous restait encore une attraction à voir, Bulog Island, sur le chemin du retour. J'ai donc demandé au capitaine d'y aller dès maintenant, avant que les autres ne se mettent en route. Il y avait déjà un bateau qui était parti avant nous. Vous ne verrez pas de photo de Bulog Island, le ciel étant à présent tout gris. L’île est en fait juste un caillou dans l'eau avec une plage se sable grossier sur un côté. Elle n'a rien d’extraordinaire, la faute au temps sans doute, ces endroits coralliens ne révélant leur beauté et couleurs que sous un soleil radieux. En revanche j'ai été ébloui par la vie sous marine. J'y ai fait la trouvaille du siècle. Au début j'ai croisé un poisson papillon énorme, tout plat, avec deux longues nageoires en dessous qui pendouillaient et ne lui servaient à rien. Ça lui donnait un air penaud, les bras ballants. Il avançait juste en frétillant de la queue. Juste quelques instants plus tard j'ai été attiré par une espèce de pelote flottante. Je n'en croyais pas mes yeux, je venais de mettre la main sur un poisson que j'avais déjà vu en photo et que je rêvais de voir. 
Il doit être rare car je ne l'avais jamais vu avant. Ce n'est pas un poisson, c'est une créature conceptuelle ! Un erreur de la nature, une fantaisie du Créateur qui ne savait pas quoi faire et s'est amusé à faire un poisson qui ne ressemble à rien d'équivalent. Un merveille à en pleurer. C'est le poisson lion. Je dirais plus le poisson paon. Il a comme six plumes de chaque côté du corps, étendues en éventail à l'horizontal, dix plumes sur le haut du corps qui forment comme une crête, un corps zébré moka et crème, des nageoires caudales toutes en dentelles mouchetées où l'on voit à travers et des grosses antennes noires et plates à l'avant comme certains papillons. Qu'est ce que la nature est allée inventée? Je voulais appeler du monde pour qu'ils voient ça mais le gens étaient loin, près du bord et ne me regardaient pas. Tant pis pour eux ! C'est une honte de ne pas avoir d'appareil photo dans un moment si crucial. J'étais si proche du poisson en plus, il s'exhibait sans bouger, sans doute handicapé par tous ces froufrous. Ça doit le gêner dans sa progression, pauvre chou ! J'ai failli me noyer dans des larmes de bonheur !
De retour au port, j'ai croisé Helen et Lucinda, les anglaises, et on s'est donné rendez vous à 19 heures au restaurant Bistro, tenu par un chef français qui cuisine paraît il très bien. Robert devait aussi nous rejoindre. C'est agréable de se retrouver après quelques jours. On a tellement de choses à se dire déjà, juste deux jours après. Mais les journées de chacun sont tellement remplies que c'est comme si on vivait plusieurs journées en une. Par contre une fois rendu au restaurant j'ai réalisé que 19 heures ça me faisait tard, aussi j'ai commencé à manger sans les attendre. En effet, j'avais fait le tour en ville dans le délai pour trouver une excursion pour demain, bien qu'ayant prévu de la faire avec le capitaine d'aujourd'hui qui voulait m'amener demain à Calumbuyan Island. Je lui avais dit OK, rendez vous fixé demain à 8h30 au port, pour le même tarif qu'aujourd'hui. Mais une fois à terre j'ai regardé mon cahier où Romi avait écrit les lieux que l'on avait visités dans notre expédition. Et je me suis rendu compte qu'on avait exploré cet endroit le dernier jour. Aussi c'était un peu crétin d'y retourner. Je me suis donc mis en quête d'un autre tour et j'ai trouvé une compagnie qui proposait un tour différent de Coron Island avec la visite du Barracuda Lake. Mais j'étais le seul à le demander pour l'instant aussi ils me demandaient de repasser à 20 heures. Après le restaurant, ça n'avait pas changé, aussi j'ai opté pour le tour A, semblable à celui que j'avais fait il y a deux jours. Mais pour 650 pesos seulement. Je me suis laissé tenter, c'était si beau qu'y retourner ne me gêne pas du tout !

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