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lundi 12 mars 2012

Tao Expeditions J2


Parm Island
Ce matin on déplore deux victimes d'intoxication alimentaire. C'est d'autant plus étrange qu'on mange tous la même chose. Le blondinet est le plus atteint et a passé sa journée à comater et le nez penché par dessus bord. Il faisait peine à voir. On le regarde inquiet, se demandant qui sera le prochain sur la liste. Pour l'instant je passe toujours entre les gouttes.
On a rempli la journée à naviguer, faire du snorkeling et se reposer à bord. Sur une île, il y avait un spot de plongée autour d'une épave, où nous nous sommes rendus tout de suite après le petit déjeuner, juste en face de là où l'on avait passé la nuit. Je me suis toujours demandé pourquoi les navires rouillés fascinaient tout le temps les plongeurs, maintenant je comprends, il y flotte un mystère, comme l'ombre d'un fantôme et les restes de l'épave semblent à présent calcifiés, plein de coquillages et de coraux.
Parm Island
On a l'impression de voir un récif de corail qui aurait la forme d'un bateau. J'ai regardé un peu les photos que certains avaient prises à l'aide de leur caisson étanche, elles sont vraiment très chouettes, bien supérieures à celles que je prenais avec l'appareil censé être étanche. Le pire est que j'ai un de ces caissons à la maison que j'avais acheté car soldé à un prix dérisoire (-90%) car étant destiné à un vieux modèle d'appareil photo dont il me reste miraculeusement un exemplaire, un Ixus. Certes en mauvais état avec des pixels morts qui font une tâche bleue au milieu de la photo quand on zoome dessus, mais ce sera bien suffisant pour l'usage. Ce sera donc mon nouvel appareil photo aquatique. Une seconde vie pour lui.
Après le snorkeling nous sommes allés visiter un village sur l’île, une série de dix cases au bord de l'eau, sous les cocotiers, les pieds dans le sable.
Daracuton
Ils vivent ici comme les premiers hommes vivaient. Pas d'électricité, ils vivent de ce qu'ils ramènent de la pêche, de leurs cochons, poules et canards et parfois occasionnellement ils améliorent l'ordinaire avec un chien. On va dire quelle horreur mais je suis bien content qu'ils aient enfin un prédateur, il y en a trop. Je ne comprends toujours pas pourquoi partout les gens s'encombrent d'un animal aussi bruyant qu'inutile. Dans le village on a regardé l'intérieur d'une case, il y avait là une école, avec une dizaine d'enfants assis sur des tabourets très bas autour d'une table unique qui ressemblait à une estrade. Leur maîtresse en tenue stricte d'institutrice prenait son rôle très au sérieux. Elle les a fait chanter et danser pour nous. Tout le monde était ému de pouvoir partager la vie si simple de ces habitants. J'ai appris par ailleurs que les philippins ont coutume d'avoir beaucoup d'enfants, en général plus de cinq. Il ne faut pas s'étonner dans ces conditions qu'ils soient aussi nombreux. C'est un peu inconscient, sur une île où la place et les ressources sont limitées. Ils n'ont pas l'air pourtant de se préoccuper de ces considérations.

Daracuton
Daracuton
On s'est arrêté ensuite autour d'une île pour aller admirer des coraux paraît il très beaux. J'ai préféré aller explorer l’île, un petit bout de terre qui me rappelle les Maldives avec une plage de sable blanc en forme de pointe sur un bord. Je fais le blasé mais des coraux j'en ai déjà vu plein, ça va pour ceux qui ne sont aux Philippines que pour passer quelques jours et s'en retournent ensuite. En 5 mois j'ai eu le temps d'en voir des coraux, et où que l'on plonge ils sont tous pareils, excepté à cette plage à Camiguin où j'en n'avais jamais vu de si beaux. Le temps aujourd'hui est très venté et amène avec lui une traînée de nuages juste au dessus de nous. Partout ailleurs il fait beau. Cet espèce de ciel voilé ne nous a pas lâché jusqu'au soir, comme pour hier. L'après midi était encore pire et je n'ai pu prendre aucun cliché, me contentant de ramasser des coquillages sur les plages où nous nous arrêtions.
Daracuton
Du reste nous sommes allés jeter l'ancre dans une baie abritée, ne pouvant manger sur une mer si houleuse. Pendant la traversée on avait tous pris position sur le toit terrasse, comme des rats, pour éviter les vagues qui ne cessaient d'asperger le bateau. Tous, sauf les deux anglaises qui étaient restées sur le pont, rigolant à gorge déployée à chaque vague.
Au déjeuner nous avions encore du poisson. Midi et soir ça va bien un moment, maintenant je sature, d'autant plus que je n'ai jamais beaucoup aimé le poisson. Les philippins eux adorent et en consomment tout le temps, ça et du riz. C'est la base de leur alimentation. A la place j'ai préféré faire dans le végétarien et je crois que je vais continuer ainsi jusqu'à la fin de l'expédition, sauf si je me sentais faible à un moment quelconque. Mais bon, il ne reste désormais plus que trois jours, aussi je ne vais pas souffrir de malnutrition en si peu de temps.
Takling Island
En plus le poisson donne la nausée à tous ceux qui ont l'estomac brassé et c'est peut être le signe qu'il vaut mieux l'éviter. Ils nous ont servi le long poisson pêché hier dans l'après midi, qu'ils avaient fait séché toute la journée au soleil avant de le faire macérer puis griller. On était prévenus, il était plein d’arêtes et ceux qui s'y sont collés ont passé une éternité à tout décortiquer et se sont retrouvés à la fin avec une bouillie de poisson dans leur assiette. C'est le poisson artichaut, celui où il y en a plus dans l'assiette quand on a fini de manger qu'avant !
Dans l'après midi nous nous sommes arrêtés autour d'une île où nous avions champ libre pendant une heure pour faire ce qu'on voulait. J'ai demandé un kayak et les hollandais ont pris place avec moi. J'étais le seul à pagayer, ne filant pas très droit, déséquilibré par ma cargaison à laquelle je devais prendre soin de surcroît, le fond étant plein d'oursins qui attendaient que quelqu'un vienne s'y empaler. Ça a dû donner des idées à d'autres car on n'a pas tardé à les voir rappliquer; occupés tout comme moi à ramasser des coquillages. Quand le ciel est voilé de la sorte, il n'y a pas de crapahuterie possible. Pour quoi faire. Il n'y a pas l'enjeu d'un point de vue dont je me régalerais, quand tout est gris et sans couleur...

Takling Island
Cobra Island
Nous sommes arrivés à notre campement juste avant le coucher du soleil, qui était réapparu, passant en déclinant sous la couche de ces nuages qui tournaient autour de nous. Je ne saurais dire sur quelle île nous avons débarqué. Il y en a tellement. Romi notre guide nous annonce à chaque fois le nom mais ce sont des noms locaux dont il est impossible de se souvenir. Aussi pour cette expédition vous ne saurez rien d'autre que le fait que ça se situe entre El Nido et Coron. Pour ce soir l'hébergement se fait dans des cases, des sortes de dortoirs sur pilotis où ils nous ont disposés des matelas. Comme on est arrivé à marée basse nous avons débarqué en faisant des allées et venues avec les kayaks pour décharger passagers et bagages. Pas très pratique non plus pour le dîner, les repas étant toujours préparés à bord. Comme hier aussi nous avons été accueillis par quelques chiens, ceux de la seule case derrière nous.
Le campement sur Linapacan Island
Je n'ai pas cherché à déterminer leur humeur et je suis allé direct explorer aux alentours un endroit où planter la tente. Ça n'a l'air de choquer personne, j'avance à chaque fois l'argument que je préfère dormir près de l'eau, que j'adore ça et ça ne pose pas de problème. Je ne crois pas que ce soit ressenti comme une volonté de faire bande à part. Et quand bien même je m'en fiche un peu.
Avant le dîner, des flonflons ont retenti avec des basses sourdes. Juste à côté se trouve un bar karaoké pour divertir les habitants d'un village situé à proximité. Le meilleur moyen dans ce genre de cas reste encore d'y participer plutôt que d'attendre que ça se termine en se morfondant. On est donc allé y faire un saut, au début juste pour voir et au final on y a passé deux heures et demie, entonnant des airs à tour de rôle. Au final j'ai donné un concert de 5 titres devant un public en délire. Vous avez raté ma prestation tropicale.
Romi en concert à Linapacan Island!
La set list que j'avais choisie avec soin - que des vieux de la vieille que les gens connaissaient et pouvaient chanter avec moi pour faire les chœurs - donnait :
1 – Dreams de Fleetwood Mac, version The Coors
2 – Moonlight Shadow de Mike Oldfield
3 – Self Control de Laura Branigan (une pensée pour elle...)
4 – Beat it de Michael Jackon, pour remettre de l'ambiance
5 – Hotel California d'Eagles, pour que tout le monde aille se coucher.
On applaudit bien fort l'artiste ! Merci , merci...

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