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jeudi 17 novembre 2011

90 Miles Beach - Coromandel : 436 km


La nuit dernière le lotissement en construction était juste à côté d'un héliport ou je ne sais quoi ; dès le lever du jour ça n’arrêtait pas, je voyais - et surtout entendais ! - des hélicoptères aller et venir avec des espèces de nacelles oranges qui pendouillaient. Je leur souhaite bien du courage au futur heureux propriétaires. Moi, je suis allé prendre mon petit déjeuner ailleurs !
Actuellement il fait jour à 6 h et nuit à 20h30. Je vis avec le soleil, installe mon nid confortable à 21h et me lève dès les premières lueurs. Je dors bien ! Aujourd'hui encore a été une journée de fou, de road trip. Eh bien ce n'est pas mon trip ! Avaler des kilomètres, s’arrêter juste pour pisser et pique niquer, à la longue mon dos n'apprécie pas non plus. Les 436 km parcourus ont été faits en 8h.
Le ciel était chargé et tout gris à partir de Whangarei. J'ai retrouvé le même temps que lorsque j'avais quitté Uretti Beach. Les paysages ne font pas que changer tout le temps, les climats aussi. Enfin presque, car la route que j'ai prise pour rejoindre la presqu'île de Coromandel, la motorway 1, est très moche. Il n'y a rien à voir, hormis des collines à moitié pelées, des champs et des vaches. C'est pour ça aussi que j'ai entrepris ce voyage aujourd'hui. Quand il n'y a rien à voir et qu'en plus la météo interdit toute photo, ça n'incite pas à s'arrêter.
Mon souhait de rejoindre la péninsule de Coromandel est motivé par le fait qu'il y a de nombreuses forêts et que c'est une région sauvage. Ça se voit sur l'atlas, c'est tout vert alors que partout ailleurs au nord d'Auckland c'est plutôt du blanc. 
vallée de Kauarenga
Il y a plein de randonnées à faire, de plusieurs heures. Je ne pense pas avoir le courage de monter aux Pinacles, qui culminent à plus de 900 mètres et embrassent toutes la péninsule mais je vais rester dans cette zone au moins toute la journée de demain. C'en est fini de la bagnole, je m'autorise dorénavant 150 km par jour. Je ne sais pas comment font ceux qui traversent la Nouvelle Zélande du nord au sud, ça doit être horrible. Vraiment les cartes sont trompeuses, on a l'impression que toute se touche mais ce n'est pas le cas. En plus il y a toujours des travaux qui font bien ralentir la moyenne.
En passant à Auckland, j'ai eu dans l'idée de m'arrêter un peu, question de voir à quoi ça ressemble et d'émettre un avis. Eh bien le seul avis que je vous donnerai c'est depuis la route 1 ! Elle était chargée à l'heure où j'y étais, vers 16h30, peut être la sortie des bureaux. Les sorties et entrées étaient complètement bouchées, je suis donc resté sur ma file la plus à droite (celle qui va la plus vite, vous savez, comme la file de gauche quoi !). Je n'ai quand même pas échappé à quelques ralentissements, à rouler au pas mais ça ne durait jamais plus qu'une minute ou deux. Pas comme ceux qui venaient dans l'autre sens et se dirigeaient vers le nord. Ils étaient complètement à l'arrêt sur des kilomètres. Ah la joie des grandes villes ! Je regrette Tikehau, ses 400 habitants et son unique route qu'on parcoure à vélo ! J'ai voulu voir la Nouvelle Zélande pour changer des paysages tropicaux, ah ça je suis servi ! J'ai l'impression d'avoir fini mon tour du monde et d'être rentré en France. Bon je ne m'en plains pas, il paraît que je vais voir des paysages extraordinaires. Pour l'instant ce n'est pas encore trop ça. Certes j'en ai vu des jolis, mas rien qui casse des barres. Il paraît que le le mieux est dans l'île du sud. On verra plus tard...

Auckland, vue en conduisant. Ne le dites pas aux flics!

Pour l'heure j'ai garé mon van dans la forêt, au bout de la route de la vallée de Kauarenga, à 14 km de Thames. C'est très sauvage, plein de chants d'oiseaux bizarres. Il y a un camping géré par le DOC, Department of Conservation, mon organisme préféré car il fait dans le basique, dans le genre camping sauvage amélioré, avec juste des sanitaires en plus. Les emplacements sont très souvent dans de beaux coins. Le problème est que tout est fermé, pourtant je suis arrivé à 18h. Sans doute n’est ce pas encore la saison. Du coup je suis quand même resté là, malgré les panneaux d'interdiction de camper et de garer son campervan. Il était trop tard pour aller voir ailleurs, qu'en savais-je que c'était fermé ? S'ils me disent quelque chose, ils n'ont qu'à me dire où je peux dormir. J'ai vu quelques pick up sortir des pistes, au début je me cachais ou faisais mine de prendre des photos pour faire style « je-ne -reste-pas » mais personne ne s'est arrêté pour me dire quoi que ce soit. 
Il y a même un pick up du DOC qui est passé, qui s'est arrêté à mon niveau. Je me suis dit : ça y est, mon compte est bon, ils vont me faire déguerpir. Mais non, un jeune est sorti de là pour enlever le cadenas à une barrière afin de continuer son chemin dans la forêt et ne m'a même pas capté. Ouf !
Comme il me restait un peu de temps avant le moment du dîner (une salade, des crackers, du fromage et une banane, on mangera mieux demain!), je me suis baladé un peu autour. Il y a une rivière à 2 pas qui glougloute et qui va bien me bercer cette nuit. J'ai vu des lapins, des perdrix ou faisans, des machins dodus qui semblaient glisser sur l'herbe. D'être dans tout ce vert, dans la forêt, je revis ! J'ai l'impression d'être à la montagne. Il ne fait toujours pas beau mais j'ai bon espoir pour demain : au coucher du soleil, le ciel s'est dégagé, et les nuages ont disparu. Quand je me suis couché on voyait les étoiles, c'est bon signe !

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