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jeudi 24 novembre 2011

Premier jour à South Island

Les Marlborough Sounds

L'arrivée à Nelson par avion est formidable, on passe au dessus des Marlborough Sounds, ces îlots enchevêtrés les uns dans les autres, véritables puzzles marins. D'ordinaire on dit qu'il faut arriver sur l'île du Sud par bateau depuis Wellington, car celui ci navigue parmi les Marlborough Sounds. Mais par avion c'est pas mal non plus. J'y ferai un tour le 30 novembre, avant de prendre l'avion pour Queenstown. Le vol a duré 1h20 à bord d'un coucou à hélice affrété par Air Nelson. J'avais l'impression d'être de retour en Polynésie ! Avant d’atterrir, on surplombe Nelson. C'est plein de maisons en bois entourées de grands jardins, perchées sur les collines ou au fond des vallées. Ce ne sont pas des lotissements, tout est aéré et hétéroclite, chaque maison a son propre style, toutes les architectures sont permises, pas comme en France avec leurs plans d'urbanisme qui interdisent la fantaisie au nom d'une unité architecturale. Le moule, la norme, toujours le moule duquel rien ne doit dépasser sinon on coupe ! 
Il n'y a pas un seul immeuble. Ils ont de la chance ceux qui vivent dans des pays nouveaux, ils ont pu s'établir où bon leur semblait, dessinant des villes beaucoup mieux pensées que celles qu'on trouve en Europe. Les habitants ont tendance un peu à regretter le manque d'histoire, de vieux monuments. Je m'en fiche, je préfère être dans un endroit spacieux, où l'on respire et où la qualité de vie est bonne. C'est ce qu'on trouve à Nelson, tout est calme, les maisons en bois bien entretenues, les gens doivent y couler des jours heureux.
Tout comme la jeune femme qui m'attend à la sortie de l'aéroport en tongs dans mon van ! Elle est très cool et souriante, ses yeux s'illuminent quand je lui apprends que je fais un tour du monde, elle en oublie même de me demander mon permis et ma carte de crédit ! Tout est prêt, pas de formalités à n'en plus finir dans un guichet bondé devant lequel il faut faire la queue, juste un papier signé sur les genoux et roule ma poule ! 
Cocotier néo-zélandais!
Elle s'est décarcassée, j'ai du beau linge de lit, des oreillers moelleux, un réchaud avec sa bonbonne de gaz (enfin!), un placard dans le coffre pour ranger les provisions, un bidon d'eau bien rempli, une douche solaire, des sets de chaises et tables pliantes, un auvent dépliable roulé sur le côté du toit, un éclairage alimenté par panneau solaire, un autoradio dans lequel on peut mettre ses cartes mémoires et même un transformateur pour recharger son ordinateur sur la prise d'allume-cigare (chic!)! Bref, c'est grand luxe ! Et tout ça dans un véhicule qui ressemble plus à un espace qu'à un fourgon. Il est bien plus petit que le précédent et pourtant il réussit le prodige de contenir plus de choses. Quand on déplie le lit par contre, il prend toute la largeur de l'habitacle et je ne peux pas marcher pour rejoindre le poste de pilotage, je dois enjamber les sièges, mais ça se fait. Il est aussi moins haut, dans l'autre je pouvais presque tenir debout, là, assis, je dois un peu courber la tête. 
En tout cas il sera sûrement moins gourmand que l'autre que j'ai rendu à Auckland. A ce sujet, hier soir j'étais garé à moins de 500 mètres du dépôt, sans le savoir. C'est ce matin an allant rendre le van, après être allé jusqu'au niveau de l'aéroport pour rien, que j'ai réalisé. Pendant que la préposée était partie inspecter le van, je feuilletais des revues sur les camping car disposées sur la table. En les ouvrant c'est comme si c'était Noël ! Je m'y voyais dans chacun. C'est un rêve pour moi. On dénigre et marginalise ceux qu'on appelle « les gens du voyage », comme s'ils n'étaient presque pas humains. Moi je les envie, un jour à un endroit, un jour à un autre. Par contre je n'aimerais pas voyager en bande comme eux et être obligé d'être relégué dans des terrains vagues de dernière zone où l'on n'oserait même pas y mettre un dépôt d'ordures. Si un jour j'ai un camping car, je ne veux pas un truc encombrant mais un qui reste à la taille voiture pour pouvoir passer ces satanés portiques de 2 mètres de haut destinés à empêcher les campings cars de passer. Et aussi un qui ne consomme pas beaucoup. Merci Papa Noël ! 



J'ai immédiatement pris la route pour le parc national de Abel Tasman qui figure sur mon guide des 100 plus belles plages au monde. Ce guide ne m'a jamais déçu, tous les sites qui y figurent sont en effet exceptionnels. C'est mon deuxième parc national en Nouvelle Zélande, et pas le dernier ! C'est le plus petit aussi du pays. 10% du territoire est couvert en parc nationaux, on aimerait avoir le même score en France ! Abel Tasman est à une cinquantaine de kilomètres de Nelson. Du fait que Nelson n'est pas densifiée, ça prend une éternité d'en sortir, c'est la rançon à payer pour vivre dans des maisons en ville. Il y a plein de vignobles dans le coin. Je ne sais pas ce que donne le vin de Nouvelle Zélande et s'il est réputé, il faudra que je le goutte à l'occasion.
La voiture est un veau ! Dont on aurait préféré qu'il soit élevé aux hormones ! A la moindre montée je finis à 70 ou 80, là où dans l'île du Nord je passais les côtes avec l'autre sans même à avoir à appuyer sur l'accélérateur. La voiture est comme l'autre, une automatique. C'est un peu chiant au début, il y a un levier de vitesse au volant à actionner pour passer du point mort à la marche arrière ou avant, levier qui se grippe et qui ne s'actionne que si on appuie sur le frein (faut deviner!). Si on coupe le contact sans être repassé par la case point mort, alors là, malheur ! On ne peut pas retirer la clef ni redémarrer. Il faut remettre le levier obligatoirement sur le point mort puis recommencer. Une fois qu'on a compris en revanche ça va bien mieux. Quand on roule on a l'esprit tranquille, les mains sur le volant ou les doigts dans le nez !
Il était un peu plus de 15h quand je suis arrivé au parc, par le côté de Motueka. J'ai rapidement compris que le parc ne pouvait pas se visiter en voiture. Tout se fait à pied, en kayak ou en bateau. Peu avant le parc, j'ai repéré une agence de taxi bateau. Je suis entré voir ce qu'ils proposaient et s'il était encore temps pour être déposé dans une baie. Une jeune fille m'a tout de suite accueillie et détaillé les différentes formules. Ce sont des sorties à la journée et c'est donc trop tard pour aujourd'hui. En revanche pour demain, j'ai le choix. C'est très bien rodé, il y a un plan de tout le parc avec toutes les criques où le bateau vient nous déposer et nous chercher, sans que ce soit au même endroit, ceci afin de partir explorer la côte en marchant. Selon l'endroit où l'on est déposé, le prix varie, plus c'est loin, plus c'est cher. Comme le centre d'excursion fait aussi camping et supérette, j'en ai profité pour acheter quelques victuailles pour ce soir et le pique nique de demain. J'ai en revanche décliné l'offre d’hébergement pour mon van qu'ils me proposaient. Abel Tasman est très touristique et je n'avais pas envie de me retrouver dans un camping avec un festival de portes qui claquent !
Pour l'heure, avec le temps splendide ici - pas un nuage alors qu'Auckland était sous le déluge ce matin - j'ai commencé la randonnée à partir du point départ vers les baies alentour. Comme il était 16 heures, ça me laissait encore 2 heures pour faire des photos acceptables. En chemin, quand je croisais les gens je pouvais immédiatement deviner leur nationalité. Il y a les kiwis, et les autres. Pour les différencier c'est très simple : les kiwis vous évitent par la droite, les autres par la gauche ! Ça marche à tous les coups, je les écoutais parler après pour avoir confirmation. Comment un code de la route à la con peut il laisser de telles connexions dans le cerveau ?
Tempête de sable
Le parc d'Abel Tasman est un dédale de baies, de criques, de collines verdoyantes qui s'achèvent sur des plages de sable blond qui se découvrent très loin à marée basse. On n'a pas l'impression d'être au bord de la mer mais au bord d'un lac. Par contre il y a un de ces vents ! Il s'engouffre dans la baie séparant l'île du Nord de celle du Sud et souffle par rafales qui se transforment en tempêtes de sable. Le sable étant assez grossier, ça fouette les jambes et les bras, je croyais que j'allais finir écorché vif ! Sur une de ces plages désertes, il y avait un drôle d'oiseau noir au bec orange, face au vent, qui criait dès que je bougeais. Je m'en amusais, il suffisait que je bouge un bras, une jambe ou une main et il repartait à piaffer. Je me suis approché et il m'a chargé avant de se raviser et j'ai compris alors que ses cris étaient pour moi, en signal, comme on met des pancartes « chien méchant ». 
Pourtant il ne couvait rien, je me demande bien ce qui l'avait piqué. Un acariâtre, ou alors un solitaire qui voulait avoir son banc de sable pour lui tout seul ! Le seul problème est que pour quitter la plage je devais passer sur son banc, je l'ai donc contourné du mieux que j'ai pu pour ne pas l'importuner. Ça ne lui a pas plu du tout, il s'est mis à courir, s'est envolé et a foncé droit vers moi, à altitude de ma tête, tout bec dehors. Je me suis mis à courir, faisant tomber mes lunettes et perdant une chaussure dans la bataille. Je faisais de grands gestes avec les bras pour ne pas qu'il me perce le crâne. C'est effrayant. Il n'était qu'à 1 mètre de moi quand il volait, j'avais beau faire des zig-zags, il suivait et donnait des à coups pour essayer de me frapper. C'est un oiseau de l'enfer ! J'ai dû y aller en rampant pour récupérer ce que j'avais perdu dans la débandade.
Ce n'est pas comme mes couple d'oiseaux à huppe. Il y en a à foison ici, certains avec des petits. Je pensais qu'ils ne savaient pas voler car ils sont tout le temps sur les chemins à s'enfuir en dodelinant quand on s'approche. Il y en a un qui m'a escorté ainsi sur une bonne vingtaine de mètres, avant qu'il ne trouve le moyen de disparaître dans un fourré. Les mères enflent quand il y a danger. En fait elle se couchent avec les petits dessous ! Ils émettent un drôle de son, ils gloussent comme un robinet qui coule au goutte à goutte : floc, floc...
Ce soir ça a été un peu dur de trouver un endroit où me garer. Le moindre endroit qui offre un replat sur lequel on pourrait se garer possède sa pancarte « No camping. No overnight stay ». Après 1 heure à tourner de la sorte, j'ai décidé de quitter la côte et de m'enfoncer dans les terres, à plusieurs kilomètres du parc. J'ai fini par trouver un endroit - pas génial, un peu au bord d'une petite route - mais il faisait déjà presque nuit pour préparer à manger. Pas l'idéal, surtout qu'un vent glacial soufflait au dehors, m'obligeant à manger sur le siège côté conducteur pour me réfugier. Pas très pratique quand la popote se passe à l'arrière du véhicule !

3 commentaires:

  1. Si je peux te donner un autre conseil en ce qui concerne le vin, tu peux goûter le pinot gris en blanc et le pinot rouge.

    Bonne route.

    Chantal

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  2. Salut Ivan, pourras tu faire des photos d'otaries ??? pensinsule d'Otago, je crois qu'il y en a là bas !
    Bises et bonne continuation ! Corinne

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  3. Corinne, A te demande j'ai rajouté une pauvre photo d'otarie ratée dans mon message Abel Tasman. Bises

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