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mercredi 30 novembre 2011

La revanche des Marlborough Sounds


J'ai cru qu'il allait donner un coup de bec dans l'objectif!
Alors que j'étais bien lové sous ma couette ce matin à écrire mes mémoires, un camion est monté sur la plate-forme. De là en est descendu un type qui est venu cogner au carreau direct. Il était 7h. Il m'a dit que j'étais sur une propriété privée, que je n'avais pas le droit d'être là, que le camping sauvage n'était pas autorisé en Nouvelle Zélande. Je me suis défendu, disant qu'il n'y avait rien de marqué et que je pensais être en forêt, que je ne savais pas, que j'étais désolé et que j'allais partir. De là il est redescendu comme il était venu. Je ne sais pas qui l'a alerté, je suis bien caché et personne n'est passé dans la nuit, à moins qu'il fasse sa ronde d'inspection tous les matins pour chasser les resquilleurs comme moi. Y en a marre de ces gens qui achètent des forêts et font leur loi. Ça devrait être interdit. Je ne vois pas en quoi je gênais, d'abord je ne faisais pas du camping, je stationnais, nuance. Au pire aura t il des traces de pneu dans la boue de son terrain, pas de quoi en faire un drame !
Je suis allé sans un autre coin des Marlborough Sounds, à leur tout début quand on vient de Nelson. 39 kilomètres de route en lacets et tournants pour arriver à Elaine Bay. J'y ai pris mon déjeuner, au bord de la mer qui ressemble plus à un lac que jamais, sur un pré aménagé pour les campings cars avec tables de pique nique et fontaines d'eau. Il y en avait un énorme, de camping car, avec antenne parabolique, auvent de la taille d'un bus et panneaux solaires. En est sorti un vieux qui partait pécher sur le ponton juste en face. A mon avis, il est là pour plusieurs jours ! Avec son engin je ne serais pas étonné que ce soit sa résidence principale. Il faut dire que le lieu est paradisiaque, paisible et loin de tout. Le soleil tape dur, on se croirait aux tropiques !
J'étais tellement bien que je fonctionnais au ralenti jusqu'à ce que je réalise qu'il était 14h et que je devais être à Nelson pour 16h pour rendre le van. J'ai conduit comme un fou, prenant les virages à 40. Heureusement il n'y avait personne devant moi. J'ai fait les 39 kilomètres dans l'autre sens en 1 heure. Un exploit ! Cela peut paraître lent mais c'est un record que d'arriver à faire du 40 à l'heure dans les Marlborough Sounds. Allez y et vous verrez ! Bien entendu il n'était plus question que je m'arrête pour prendre des photos. C'était bien dommage car la route qui mène à Nelson traverse des collines couvertes de forêts de sapins. Ça sentait bon et on se serait crû au Canada. Je regrette d'avoir traversé cette forêt en trombe, regardant à peine le paysage, tout affairé que j'étais à ne pas quitter la route en serrant mes virages.

Elaine Bay

 Mes premières impressions sur Nelson sont confirmées : c'est une ville très agréable où l'on se sent en vacances. Tout est tranquille, propre, ordonné, fleuri et joli. Par contre je m'y suis perdu alors que je cherchais l'aéroport. Il n'y avait plus rien de fléché et toutes les rues se ressemblent de sorte qu'on ne sait pas laquelle prendre. Comme d'habitude je me suis fié au soleil, me souvenant aussi que l'aéroport était au bord de la mer. Je suis arrivé en haut d'une colline avec une vue magnifique sur toute la ville, me permettant de distinguer l'aéroport. Je savais désormais par où aller. Enfin, à vol d'oiseau ! Car par la route je tournais un peu en rond, allant de culs de sac en culs de sac. Malgré tout je suis arrivé 3 minutes avant l'heure limite. C'était bien la peine de me presser, le propriétaire du van est arrivé avec 15 minutes de retard. La remise des clefs a été aussi simple qu'en prenant le van, il y avait juste à répondre oui à deux questions : est ce que ça a été et est ce que le plein est fait !
Pour l'avion c'est pareil, les vols intérieurs se prennent comme le bus. Les gens trimbalent tout et n'importe quoi. Comme en Polynésie, pas de contrôle de sécurité, pas de rayons X : on embarque en marchant à même la piste avec personne pour nous guider. Il n'y a personne non plus pour s'enregistrer : il y a des bornes, on rentre son numéro de réservation et le nombre de bagages qu'on veut mettre en soute et la machine délivre le ticket et l'étiquette à coller sur le bagage, qu'on laisse ensuite sur un tapis roulant. En 2 minutes c'est fait . Ah si tous les aéroports pouvaient être aussi simples ! En salle d'embarquement, il y a un seul hall et une hôtesse qui scanne les billets à un tourniquet. Mais on peut aussi le faire soi même. L'embarquement se fait 15 minutes avant mais en général c'est plutôt 5 minutes avant, ça va très vite. Je me rappelle à Auckland, alors que l'embarquement n'avait pas encore commencé, j'en avais profité pour aller aux toilettes. En à peine quelques minutes, ça a été branle bas de combat en entendant mon nom suivi du fameux « Last call » !



J'ai eu la plus courte correspondance de mon existence : 15 minutes à Christchurch. Quand la compagnie m'avait délivré le ticket je m'étais fait beaucoup de souci à savoir si je n'allais pas rater la correspondance. Air New Zealand m'avait dit que c'était bon, sinon ils ne m'auraient pas proposé l'horaire. Par contre je n'avais pas trop confiance sur la capacité du bagage à suivre avec une escale si courte. Eh bien figurez vous que ma tente est le premier bagage à être arrivé sur le tapis roulant à Queenstown ! Ils sont très bien ces gens de Air New Zealand ! On retrouve le plaisir à prendre l'avion, d'ordinaire c'est plutôt une corvée assortie d'un parcours du combattant.
J'avais pris une siège côté hublot pour bien apercevoir les Alpes, malheureusement l'avion n'est pas passé au dessus comme je le pensais, il a plus longé la côte le long de Christchurch avant de traverser un peu vers la fin. J'ai vu les Alpes, mais plutôt de loin, et de là impossible d'identifier le Mont Cook. J'aurai plus de chance avec mon vol Queenstown-Auckland. Celui là est direct et passe forcément au dessus des Alpes, il ne peut pas faire autrement.
A Queenstown, comme je voulais du no-stress, j'avais envoyé un mail à l'hôtel pour savoir s'ils pouvaient me mettre à disposition un taxi depuis l'aéroport, l'hôtel étant situé en dehors de la ville. Je leur avais donné les détails du vol, on s'était mis d'accord sur le tarif de la course et ils se sont chargés de tout. 
A l'arrivée j'ai été accueilli comme un ministre avec mon nom en grand sur une ardoise ! Le chauffeur m'a accompagné jusqu'au tapis et m'a porté les bagages. Ici, contrairement à la France, pendant ce temps là le compteur ne tournait pas. Quand je suis monté dans son taxi green-cab - un taxi écolo - il y avait marqué sur son écran la destination, mon nom, les détails du vol et le prix. Pourquoi ne fait on pas pareil en France, à payer un prix forfaitaire selon l'endroit où l'on va ? Pourquoi payer s'il y a des bouchons pour lesquels on n'est pas responsable ou si le chauffeur décide de prendre un itinéraire à rallonge ? En France, question services, il y a encore du progrès à faire et ces exemples sont justes quelques pistes pleines de bon sens qu'on aurait tort de ne pas copier.
Ce soir à l'hôtel j'ai réalisé en voulant recharger mon téléphone que je n'avais plus le chargeur. Je l'ai perdu, laissé quelque part. C'était juste un cordon USB à la con pour ne pas m'encombrer, et trop petit, il a dû tomber quelque part la dernière fois que je m'en suis servi. Pourtant je vérifie à chaque fois, plutôt deux fois qu'une. Ça m'emmerde car c'est un cordon propriétaire - évidemment, pourquoi ne pas faire une prise mini USB classique ? -, ce qui veut dire qu'il est désormais inutilisable. Va trouver une boutique de pièces détachées Samsung ici ! Il va donc falloir que je m'en achète un autre, un truc basique à deux balles, si je trouve. Mais va falloir qu'il soit quadribande, sinon je vais avoir des problèmes dans les autres pays, et en plus qu'il se recharge par USB. Car je ne veux pas d'un truc avec chargeur. Comment ferai je ultérieurement avec un chargeur pour prise néo-zélandaise ?
Pour me consoler, j'ai réservé une excursion par bus pour Millford Sound, assortie d'une croisière, pour après demain. C'est l'endroit le plus spectaculaire de Nouvelle Zélande, paraît il. J'aurais pu choisir de m'y rendre avec le van mais c'est 600 km aller et retour de routes de montagne. Je préfère encore passer 9 heures dans un bus et me laisser conduire que de prendre la route. Après les Marlborough Sounds, j'en ai un peu marre de conduire dans les sounds, je veux du repos !

2 commentaires:

  1. Dont prétend That you no anderstand me

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  2. Ca c'est Thierry qui parle bien l'anglais. Au moins je te comprends, c'est pas comme les kiwis!

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