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mercredi 2 novembre 2011

Puisque le soleil ne veut pas de moi...




Flamboyant, pas comme le temps!
Ce matin Gérard est venu au bungalow pour m'annoncer qu'il annulait la sortie. Il faut dire qu'il a plu toute la nuit des trombes sans discontinuer et ce matin encore il pleut toujours. La météo a émis un bulletin d'alerte orange, alors il ne veut pas prendre de risque de nous lâcher sur le lagon par un temps pareil. Surtout qu'au mieux je serais rentré avec la crève, trempé jusqu'aux os ! En fait il m'a dit qu'un ami à lui était mort en faisant du surf, non pas croqué par un requin mais foudroyé par l'orage. « Une belle mort ! » dit-il, au sens qu'il est mort sur le coup et n'a pas eu à traîner une longue maladie.
J'ai donc passé la matinée sur le net, à écouter les radios locales, à la recherche de ce que j'entends comme musique par ici. Je n'ai pas trouvé mais je suis tombé sur cette radio sympa qui passe des chansons des îles : Tiaré FM
J'ai contacté la pension à Rangiroa pour leur demander un hébergement au lieu du camping car j'ai regardé la météo, c'est pluie jusqu'à dimanche, même aux Tuamotu. Je ne me vois pas faire du camping dans ces conditions, dormir sous la flotte, dans l'humidité, je déteste. Le problème est qu'ils ne m'ont toujours pas répondu. On verra demain, au pire ils ont des dortoirs.
Florie et Jean Marc m'avaient aussi parlé d'une émission qu'ils regardent depuis Raiatea (ils résident en fait là bas chez un ami). C'est une version de Koh Lanta locale, qui se passe dans les Tuamotu. Le titre c'est Total Tuamotu, ils ne sont que deux candidats et ça ne se passe que sur une semaine. Il faudra que je trouve ça à mon retour mais ça s'avère compliqué, la seule chose que j'ai trouvée c'est ce petit trailer. Au passage, notez l'accent, j'aime beaucoup!
Au fait, je n'ai pas précisé le mode d'emploi de ce site, mais si vous voulez voir une photo en plein écran, il faut cliquer dessus puis faire un clic droit « Afficher l'image » puis zoomer sur l'image en cliquant dessus. Vous la verrez alors en plein écran car toutes les photos que j'ajoute ont une résolution plein écran, c'est à dire 1024 pixels de large.
Enfin pour aujourd'hui, c'est un peu maigre, je suis désolé de ne pas vous faire plus rêver, pourtant j'y travaille dur. En tout cas, malgré le temps, tous les jours je bénis le ciel d'être là et de vivre ça. Ce n'est pas donné à tout le monde, c'est une chance et à ce titre tout doit être tourné en positif.
Un ahuri!
Vers 12h, la pluie a cessé un peu, il ne tombait plus que quelques gouttes, j'en ai profité pour aller demander un vélo à Gérard. J'avais dans l'idée de retourner à Matira dans l'espoir de retrouver le poisson trompette pour lui tirer le portrait. Car après tout, puisque le soleil ne veut pas de moi, autant aller sous l'eau, au moins ça ne change pas des autres jours, tout juste y a t il un peu moins de lumière ! J'ai rigolé tout seul car je me suis pris pour un poisson. Tandis que j'avais ôté mon T-shirt et que je commençais à grelotter, je me suis jeté à l'eau avec l'appareil photo comme on jetterais un matelas à la mer. Quand j'ai ouvert les yeux sous l'eau, j'ai constaté avec stupeur que je n'avais ni masque ni tuba ! Ils étaient resté dans le sac ! Faut le faire, comme si je pouvais nager sous l'eau sans rien.
Un autre!
Je n'ai pas revu le poisson trompette, mais j'en ai vu plein d'autres que je connais déjà par cœur mais aujourd'hui c'était un festival d'ahuris, ils venaient tous à ma rencontre, me jauger de près, l’œil collé à la glace du masque, leur nageoire hérissée pour me faire peur. Sans doute pensaient ils avoir la paix aujourd'hui en raison du temps. Il n'y avait qu'un con dans l'eau : moi ! J'ai rapidement été entraîné plus au large, un poisson en appelant un autre... Un moment c'était très profond. Je n'aime pas quand c'est trop profond, on voit mal en dessous, on sait pas ce qui peut arriver par dessous et je faisais des sauts de carpe dès que je sentais quelque chose me toucher, une algue, ou une vaguelette causée par mon sillage ! C'est un peu comme marcher la nuit dans une forêt dense un soir de nouvelle lune...
De temps en temps je regardais le rivage pour ne pas trop m'éloigner. Il y avait un type avec un chien et un T-shirt rouge, posté à mes affaires qui me faisait de grands signes. Je savais ce qu'il me voulait, je lui ai fait un salut de la main et suis retourné à mes occupations. C'est un des gardiens du feu Bora Bora. Ils ont pour mission de chasser tout intrus, même s'il n'ont pas de clients car c'est fermé et que c'est illégal. Attends, j'avais même pas déballé la serviette, j'avais tout mis dans un superbe sac Super U pour protéger de la pluie ! Que voulait-il, que je sorte de l'eau et me faire gober que la mer était privée ? Ça m'a un peu gâché le plaisir de savoir que j'étais guetté et attendu de pied ferme, je n'étais plus détendu, aussi je suis sorti. Et là, plus d'affaires ! Le garde s'approche et me dit qu'il a déplacé mes affaires au niveau du Diving Center, à 10 mètres de là, en dehors de la zone interdite. 
Ils ont une lampe anticollision à l'arrière, comme les avions!
Je lui ai dit avec le sourire : « Je m'étais mis là car je croyais que le domaine maritime était public ». Plutôt que de s'énerver j'estime qu'on peut tout dire avec le sourire et ça évite bien des problèmes. Du coup il m'a serré la main, il m'a dit qu'il avait des consignes... Bref, il faisait son boulot, ce n'est pas lui qui est à blâmer, c'est ces cons de propriétaires qui font chier leur monde, aigris par le fait qu'ils n'ont plus de rentrée d'argent !
Au fait, tous ceux que je rencontre me demandent toujours - si ce n'est pas dès la première phrase - d'où je viens. Ça m'énerve ! Comme si cela devait me définir. Déjà, je dis que je suis de Bordeaux, je ne me suis jamais considéré comme parisien; encore heureux, je déteste être là bas ! Mais répondre me renvoie surtout à là où je dois revenir ! D'ici, je vois ça comme un grand trou noir englué dans la médiocrité. Alors que je ne suis jamais tant moi qu'ici. La prochaine fois, je répondrai comme Christophe Maé : «Je viens de chez les fous »!
Quand je suis rentré à vélo il y a eu un pâle rayon de soleil qui essayait de filtrer comme il pouvait. J'en ai profité pour faire quelques photos et monter à un relais TV-radio plein d'antennes qui surplombait la baie de Vaitape. Surtout, le dôme central de Bora Bora était complètement dégagé. J'aurais au moins réussi à voir ça ! C'est drôle car il me fait penser à une dent de sagesse en train de sortir, du coup je ne l'appelle plus le dôme mais la dent !
Ce soir il ne pleut toujours pas, on voit la lune dans un halo. A voir ce que ça donnera demain à Rangiroa. Car c'était mon dernier jour à Bora Bora. Je n'aurais pas vu ses motus de sable blanc merveilleux avec la dent en toile de fond... et vous non plus ! Espérons que ce sera un peu mieux aux Tuamotu, il y pleut moins car les îles sont toutes des atolls sans île centrale, il ne reste plus que les motus, ce qui fait que les nuages passent sans s’arrêter. Mais j'ai peu d'espoir, j'ai eu le malheur ce matin de regarder une photo satellite en direct, c'est chargé partout dans le Pacifique Sud, sauf en Nouvelle Zélande et en Australie. Tu vas voir que quand j'y serai ce sera le contraire, je suis un spécialiste pour ça. Mes amis en rigolent car quand j'arrive, j'apporte souvent la pluie !

1 commentaire:

  1. Bon et bien Matthieu aime bien ta video et demande que tu en mettes plus :-)
    Bises du clan B.

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