Long Beach |
La jungle s'est invitée
à table au petit déjeuner. Un phasme. Une monstruosité d'une
vingtaine de centimètres, comme un bout de bois qui se déplace. Il
y des phasmes en France mais de cette taille je n'en avais jamais vu.
La bestiole inspirait la curiosité ou l'horreur, les filles ayant
plus tendance à pencher pour la dernière option, poussant des cris
hystériques quand elle se retrouvaient nez à nez avec. Car le
phasme était accroché à une chaise, gesticulant pour avancer plus
en hauteur. Il moulinait des pattes avant, à la recherche d'une
prise qui lui permettrait de continuer son ascension. Sauf qu'en haut
d'une chaise en plastique bleue, c'est terminus. Du coup, il allait
voir un peu ailleurs sur le dossier de la chaise, faisant des allées
et venues à des endroits où il n’arrêtait pas de passer. Ça a
l'air d'avoir très mauvaise mémoire et c'est pas très fute-fute.
Aussi, plutôt qu'il s'épuise à essayer de grimper alors qu'il ne
peut pas, une fois la galerie bien amusée, j'ai embarqué la chaise
pour la plaquer contre un tronc de la même couleur que lui. Il a
fait le mort quand je l'ai forcé à débarquer.
Plus rien ne
bougeait, il s'était figé comme une branche, une patte en l'air et
la tête de côté. Comme il semblait parti pour rester comme ça des
lustres, je suis retourné à mon bungalow pour prendre l'appareil
photo. Quand je suis revenu il avait déjà fichu le camp bien haut.
Je lui ai sauvé la vie, ou plus modestement permis de retourner à
sa vraie nature.
J'étais fin prêt très
tôt ce matin, le beau temps était à nouveau de la partie. Ce
n'était pas bien évident car sur le coup de 21 heures hier soir ça
avait recommencé, durant une bonne partie de la nuit car ce matin
les arbres s’égouttaient encore et j'ai à nouveau trouvé le seau
à moitié rempli. La lune brillait, c'était bon signe. Car lorsque
je me lève sur les coups de 6 heures il fait encore nuit, le jour ne
commençant vraiment que vers 7 heures. Je pense que ça va être
pire quand je vais être en Thaïlande, c’est plus à l'ouest. A
moins qu'il y ait un décalage horaire mais ça m'étonnerait, la
Malaise étant située juste en dessous, aussi je vois mal deux pays
au même niveau être à deux heures différentes.
Long Beach |
Peu avant la
sortie snorkeling, j'ai manifesté mon intention de me rendre à Long
Beach sur Perhentian Kecil car de cette plage part un sentier qui
traverse l’île et qui me permettrait donc de voir deux plages
différentes. Long Beach est aussi, comme son nom l'indique, la plus
longue plage de toutes les îles Perhentian et c'est là où se
concentrent les hôtels les moins chers, attirant une clientèle de
jeunes backpackers venus là pour faire la fête. C'est pour cela que
j'ai choisi l'autre île, ayant lu des plaintes de gens qui ne
pouvaient pas fermer l’œil en raison de musiques et de hurlements
nocturnes. Même s'il n'y a pas de chiens ici, un britannique aviné
les remplace avantageusement.
Je pensais comme l'autre
jour qu'on me proposerait de monter à bord du bateau de la sortie
snorkeling pour me déposer en route. C'est d'ailleurs ce qu'ils ont
envisagé dans un premier temps. Sauf que long Beach ne figure pas
cette fois sur leur trajet.
Long Beach |
Le verdict est tombé un quart d'heure
plus tard, une fois que le groupe a fini d’être briefé par
l'anglais qui m'avait indiqué le chemin à suivre dans la jungle
autour du Bubbles - que je n'ai jamais emprunté au passage. Le
groupe ce matin est monumental, au moins 30 personnes. Tout le gîte
est présent. Les gamins des autres jours ont fichu le camp, sans
doute la fin des vacances pour eux. Il y a tellement de monde qu'ils
ont affrété deux bateaux où les gens font touche touche de la
cuisse. J'avais quelques regrets de ne pas avoir profité de cette
sortie et d’être venu aux îles Perhentian en ayant pour ainsi
dire rien vu de la vie sous marine mais dans ces conditions d'armées
de gilets rouges, je suis mieux le cul assis sur une chaise à
attendre. De toute façon j'ai oublié mon masque au PIR. Je m'en
étais rendu compte rapidement mais j'avais eu la flemme de
rebrousser le chemin dans la jungle alors que l'orage menaçait
d'éclater à tout moment. Je suis donc dorénavant sans matériel de
plongée pour les deux semaines qui me restent. Tant pis, j'en ai
bien profité auparavant.
Long Beach |
Coral Bay |
Il n'y avait plus que moi
sur la plage, à attendre un taxi-boat que le gîte avait appelé, me
demandant de patienter dix minutes. Sauf que les dix minutes
faisaient à présent une demie heure et je commençais à en avoir
un peu marre de constater que l'horloge tournait alors que c'est mon
dernier jour ici et que j'ai plein de choses à découvrir sur
Perhentain Kecil. Ce n'est tout de même pas sorcier de faire venir
un bateau taxi, il y en a plein partout. J'y arrive très bien moi
même. Je suis donc retourné à la réception leur dire que leur dix
minutes étaient largement dépassées. Ils ont regardé sous les
arbres pour voir si quelque chose venait. Pas la peine j’en viens,
il n'y a rien à l'horizon ! Le type a repris son téléphone
rose, tâtonnant dans son répertoire. Il m'a dit que l'autre était
en route mais que parfois cela peut prendre du temps. Sinon je
n'avais qu'à attendre 11 heures que le bateau du snorkeling soit
rentré, ils se feraient alors un plaisir de me conduire à Long
Beach !
Coral Bay |
Je commençais à fulminer, coincé dans ce trou alors
que chaque baie dispose d'un taxi-boat sauf ici. Ça n'allait pas du
tout, je ne me voyais pas attendre 11 heures, cela faisait déjà une
heure que j'attendais. La coupe était pleine, j'ai craqué. J'ai dit
au type que j'allais prendre un kayak pour aller dans la baie voisine
et que là je me débrouillerais, laissant le kayak en plan et tant
pis si je me le fais voler. Il est allé voir la patronne qui lui a
dit d'aller voir je ne sais où, qu'il y avait un papier avec les
numéros d'urgence. Ils commençaient un peu à se bouger le cul.
Juste à ce moment là, le bateau tant attendu est arrivé. Je me
suis excusé pour toute ce remue ménage de dernière minute qui ne
servait plus à rien et je suis monté dans le bateau, accompagné de
deux autres pensionnaires sortis de je ne sais où qui allaient aussi
à Long Beach. Et devinez qui conduisait. Le gosse de 10 ans de
l'autre fois ! Il connaît bien son métier, il est très
courtois et répartit les gens comme il faut dans le bateau pour
qu'on ne penche pas d'un côté. Quand tout le monde est installé il
demande si tout est bon et si on peut y aller. Il est très gentil et
souriant. Par contre il a un peu de mal à dégager le bateau du
sable en le poussant. Faudra encore qu'il attende quelques années.
En tout cas son avenir est tout tracé !
Romantic Beach |
Long Beach n'est pas le
truc cacophonique auquel je m'attendais. Certes il y a des
hébergements un peu partout mais ils ne sont pas anarchiques et en
retrait par rapport à la plage, de sorte qu'ils ne dénaturent pas
le paysage. Et quelle plage ! Un long croissant de sable blanc
très fin avec pour couronner le tout quelques vagues et même des
surfeurs ! Comme la plage est large, il n'y a par contre pas
d'ombre. Aussi ils ont planté quelques parasols dans le sable avec
des nattes en osier sur lesquelles on peut s'allonger sauf que ce
n’est pas gratuit. J'ai parcouru toute la plage, étant arrivé par
son extrémité nord qui dispose d'un grand ponton. C’est vers le
côté sud qu'on rencontre le plus de vagues. Il y a aussi à cet
endroit un resort qui occupe une partie en haut des rochers
surplombant la baie. J'ai escaladé ces rochers pour avoir un joli
point de vue, avant d'aller me baigner, ne pouvant pas résister plus
longtemps à l'appel des vagues. Ça faisait longtemps, la dernière
fois c'était à Noosa, et rien que son évocation suffit à me
rendre nostalgique. J'ai bien aimé cette partie de mon périple en
Australie.
Romantic Beach |
Se baigner à Long Beach
est un délice que je me suis promis de goûter à nouveau plus tard
dans l'après midi. La plage fait comme un plateau, elle tombe assez
rapidement dans la mer et on a de l'eau au nombril mais on peut
marcher encore comme ça de bonnes dizaines de mètres avant de ne
plus avoir pied. C'est pour ça qu'il y a des vagues, la houle étant
freinée par ce plateau, plus au large, créant des déferlantes qui
viennent rouler sur la plage. Par contre je ne sais pas comment font
les surfeurs mais les vagues sont très gentilles, elles sont molles
et n'ont aucune force. Je n'ai même pas essayé de me faire
propulser par l'une d'entre elles. En tout cas ça m'a bien rafraîchi
et j'ai dû me forcer à sortir de là car il me restait encore plein
d'endroits à voir.
J'ai regardé un peu la
liste des destinations des bateaux taxi sur Small Island, il y en a
plus d'une dizaine, avec des criques que j'ai bien envie de
découvrir.
Romantic Beach |
Une que je veux absolument voir c'est Romantic Beach,
apparemment la mieux de Perhentian Kecil si j'en juge la pub que je
peux lire sur les différents tableaux qui proposent des tours de
l’île. Romantic Beach est de l'autre côté, dans un endroit où
il n'y a rien autour, un peu à la manière de Tutle Beach sur Big
Island. Comme je suis un peu ric-rac au niveau de l'argent liquide,
j'ai décidé de passer de l'autre côté, au niveau de Coral Bay, à
pied et de trouver de là bas un taxi boat, me rapprochant donc pour
faire baisser le prix de la course.
Le chemin pour atteindre
Coral Bay est très facile, il est en plus pavé. La traversée se
fait en à peine dix minutes. Par contre, arrivé côté ouest c'est
un peu la déception. Les hébergements sont à touche touche, venant
lécher le rivage par dessus une plage large de quelques mètres.
C'est beaucoup plus dense de ce côté là. Il vaut donc mieux
choisir un hébergement sur Long Beach plutôt qu'à Coral Bay.
Romantic Beach |
En
plus, quand on arrive l'impression n'est pas très bonne, le chemin
passe au milieu d'un resort en construction, formant un couloir de
béton, de balustrades et de sacs en tout genre. C'est Bagdad !
Rien de bien sauvage. Il y a un chemin qui continue pour rejoindre le
seul village de toutes les îles Perhentian. Je l'ai emprunté un
instant espérant trouver au passage quelques criques secrètes mais
j'ai fini par rebrousser chemin. Il n'y avait rien, le sentier
évoluant dans une espèce de jungle à moustiques en bordure de mer,
que l'on ne voit du reste jamais et dont le rivage n'est constitué
que de rochers.
Chemin faisant, comme il
était déjà midi et demie, je me suis arrêté dans une gargote
dont les tables avaient les pieds dans l'eau. Peut être un tord
boyau mais il semblerait que de ce côté là je sois immunisé, si
bien que j'ai même demandé un jus de pastèque avec des glaçons.
De toute façon l'eau est la même dans toutes les îles, les resorts
étant reliés les uns aux autres par ces fameuses canalisations qui
courent où elles peuvent. Ce qui est dommage quand je pars en
expédition comme ça c’est que je loupe le déjeuner au Bubbles
car je suis là bas en pension complète. Je paye donc le déjeuner
deux fois, c'est un peu bête. C'est pour ça d'ailleurs que les gens
ne bougent pas de là bas, c'est un moyen de rendre les gens captifs.
Il faut de la motivation comme moi pour faire fi de ça et décider
de s'extirper.
Romantic Beach |
Romantic Beach |
Après manger, j'ai
trouvé un bateau pour m'amener à Romantic Beach. J'ai demandé à
ce qu'il vienne me chercher une heure et demie plus tard. La plage
est une mince bande de sable coincée entre un lagon d'une couleur
étincelante et des rochers. Il n'y a de l'ombre qu'à deux endroits,
sous deux arbres et les coins étaient déjà pourvus. Il n'y a pas
foule : une famille avec ses deux enfants, deux filles qui n’arrêtent
pas de se prendre en photo en courbant la chute des reins et un
couple de kayakistes. En dessous de chaque arbre on trouve des
guirlandes de coquillages qui s'entrechoquent sous l'effet du vent.
Ça fait très hippie, comme ces petites tours de galets qu'on trouve
aussi parfois sur certaines plages de Méditerranée. Avant d'aller
prendre un nouveau bain, j'ai placé mon sac sous un rocher, seul
coin d'ombre encore libre. Je me demandais où j'allais me mettre en
sortant de l'eau, le soleil étant mortel à cette heure là. Juste
quand je pensais à ça, le couple au kayak a commencé à remballer
ses affaires.
C'est la sieste! |
Ils étaient donc là juste pour une escale. Je me suis
empêché de prendre possession des lieux et j'ai bien fait car au
moment où je prenais mon sac, un bateau s’est mis à foncer sur la
plage avec à son bord de nouveaux occupants. Je me suis mis en plein
milieu, en travers sous l'arbre, de sorte qu'il n'était pas possible
que d'autres personnes s'y installent, sauf amateurs de plages de
Côte d'Azur !
J'ai fait une petite
sieste, il me restait une vingtaine de minutes avant que le bateau ne
vienne me chercher. Je n'ai pas regretté de partir si tôt (15
heures) car à présent la plage était pleine de plongeurs venus là
en escale et de groupes qui débarquaient de bateaux en criant, dont
l'un d'eux s'était arrêté juste à côté de ma serviette. Un
conseil si vous voulez visiter cette plage : elle n'est
romantique qu'entre midi et deux, quand tout le monde est en train de
manger. Après on devrait l'appeler Panic Beach ! J’avais
encore un autre endroit que je voulais voir : D Lagoon, de
l'autre côté à nouveau, au nord de Long Beach.
Cette fois rien ne
me poussait à m'y rendre si ce n'est le nom. S'il y a « lagon »
dans le nom c'est qu'il doit y avoir une raison. Mais avant, comme
promis, une fois rendu sur Long Beach, j'ai pris un nouveau bain dans
les vagues. J'étais tiraillé entre l'envie d'explorer l’île de
fond en comble et le bonheur de nager dans cette plage aux gentils
petits rouleaux. Finalement, j'ai décidé de sortir de là et
d'aller à D Lagoon. Mais j'ai regretté, dès que j'ai vu la dite
plage. Il n'y a aucun lagon, c’est en fait le nom d'un resort qui
se trouve là. La plage est minuscule, jonchée de coraux morts,
plongée dans l'ombre et l'eau y est trouble ! Du coup j'ai
demandé au bateau qu'il vienne me prendre à 17 heures, 45 minutes
plus tard.
En attendant je suis
passé de l'autre côté à nouveau , par le biais d'un petit chemin
qui traverse une jungle très jolie pour rejoindre deux criques. Le
sol est encore tout trempé, couvert de feuilles mortes qui font
piscine à grenouilles.
La jungle est si touffue qu'à mon avis le
sol ne sèche jamais. J’avais aussi en tête ce qu'un type du
personnel du Bubbles m'avait dit ce matin après m'avoir demandé ce
que j'allais faire aujourd'hui. A savoir que l’île est truffée de
cobras mortels et d'araignées tout aussi venimeuses. Avec mes
pauvres tongs, trébuchant sans cesse sur des racines ou les pieds
disparaissant sous les feuilles, je ne faisais pas le malin. Un cobra
ça vit où ? Sur le sol ou bien ça se jette des arbres ?
Dans le doute j'ai évité de regarder en l'air. Si on commence à
penser à ça, on ne fait plus rien !
Arrivé de l'autre côté,
la plage est d'une sauvagerie trop sauvage. A savoir que c'est un
grand mélange de tout sans unité structurelle. Des espèces de
dunes de coraux morts, du sable grossier, des rochers et de l'au
trouble qui ne permet pas de savoir où l'on pose un pied. Et c'est
bien dommage car au moment où je suis monté sur un rocher pour
prendre une photo j'ai aperçu un requin qui défilait le long de la
plage. Ça ne m'a pas empêché de me baigner une fois redescendu,
mais il fallait voir ça. J'étais assis dans l'eau, les pieds en
l'air comme un scarabée retourné pour éviter que le requin ne soit
alerté par quelque chose qui frétille. Et je m'aspergeais d'eau,
déséquilibré et retourné par chaque vague. C'était vraiment
parce que j'avais chaud ! Ce petit jeu qui ne rimait à rien n'a
duré que quelques minutes, je m'en suis retourné, pour aller me
baigner à l'ombre à D Lagoon, en attendant que le bateau passe me
chercher. L'eau était tout aussi trouble mais en revanche je n'avais
pas vu de requin. C'était plus psychologique qu'autre chose.
Turthe Beach, mais sur Perhentian Kecil cette fois |
J'ai croisé sur la plage
mes voisins de bungalow du Bubbles, un jeune couple d'allemands. Il y
avait quelque chose de bizarre avec le bateau qui devait passer me
prendre. D'ordinaire ils ne font payer que lors du trajet du retour,
celui là m'avait fait payer le trajet simple en m'y conduisant et je
n'avais donc aucune certitude qu'il reviendrait me chercher, à part
si l'envie lui prenait de faire plus d’argent. Il était déjà
17h15 et aucune trace du bateau. Les allemands se sont mis en
mouvement et je les ai interceptés au passage pour savoir où ils
allaient. Ils rentraient comme moi au Bubbles, c'était inespéré,
je me suis donc joint à eux. C'était ma dernière chance, sinon
j'aurais été coincé au D Lagoon qui ne dispose pas de taxi-boat à
l'instar du Bubbles. Un peu avant d'arriver à Long Beach j'ai vu une
barcasse arriver vers nous. J'avais envie de disparaître au fond du
bateau. Ce devait être l'autre qui devait venir me chercher. Ça ne
sa fait pas de donner rendez vous à quelqu'un et de monter dans un
autre bateau. Il use de l'essence pour rien et ça me gène. Déjà
qu'avec le tarif de la course il ne doit pas faire beaucoup de
bénéfice... Mais le capitaine de la barque était quelqu'un
d'autre. Je me suis donc consolé avec le fait que ce ne devait pas
être pour moi, bien qu'il ne restait plus personne à attendre sur
la plage. Plus probablement le précédent capitaine avait dû
demander à un autre de venir me chercher. Mais tant qu'on n'en a pas
la preuve et que l'on n’est pas reconnu, l'honneur est sauf !
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