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lundi 3 octobre 2011

Aitutaki, à 12 heures de la France!

Il y a un truc que je ne comprends pas: à Los Angeles il est 13:09 et on est à GMT – 8. Je viens de régler tout sur l'heure des Îles Cook qui est GMT – 10, et il est 10:11. Si quelqu'un trouve où est passée l'heure manquante, je suis preneur! Vous pouvez faire l'essai sur votre ordinateur, vous verrez.
Hier soir en partant de Los Angeles, j'étais un zombie. Je m'en doutais un peu, dès que le soleil est parti, mon horloge interne n'a plus compris quelle heure il était et a soudainement paniqué en réalisant qu'il était très tard ! J'étais assommé! A peine rentré dans l'avion je me suis fait mon nid pour dormir. C'était sans compter sur le personnel qui est passé une heure plus tard servir le repas. Mais qui a faim à une heure pareille? Je n'ai mangé que la salade et la salade de fruit, il n'y a que ça qui passait.

Ce matin en atterrissant à Rarotonga sous la pluie, par contre : nickel. Frais comme un gardon ! C’est un petit coucou à hélice qui m'a mené à Aitutaki à une heure de vol de là. Quel long voyage ! Le survol du lagon a été superbe, j'ai distingué au début deux petites îles posées sur le lagon puis j'ai distingué l'île principale. Tout cela entouré par une large barrière de corail.
Le propriétaire du Matriki Beach Resort, Matthias, est venu m'accueillir pieds nus et m'a demandé si je venais de Russie, eut égard du prénom. Niet ! 10 minutes plus tard j'étais à destination. J'attends actuellement que le bungalow soit nettoyé.
En attendant Matthias s'est plié en quatre et m'a fait livrer un scooter pour toute la duré du séjour. Il m' aussi parlé d'une sortie en bateau snorkeling sur le lagon qu'il organiserait jeudi. J'ai bien entendu annoncé que j'étais partant. Demain soir aussi de l'autre côté de l'île, au nord est il y a une soirée danses à laquelle il m'a conseillé de me rendre. On peut aussi y manger. Car pour manger apparemment il faut se démerder puisqu'il m'a indiqué sur le plan où se trouvait l’épicerie. Pour l'eau de boisson il y a un robinet et sa femme m'a expliqué que c'était l'eau de pluie qui était récoltée et que c'était sûr. Pour eux peut être mais pour mon pauvre petit estomac européen qui ne boit que de l'eau en bouteille ?
Mon bungalow donne directement sur le lagon. La femme de m ménage vient de me dire qu'il était libre. Je vais poser mes affaires, prendre le scooter et aller commencer à explorer sans attendre !
4 octobre, 06:53 Pendant que ma lessive trempe déjà dans l'évier, j'en profite pour écrire quelques mots. Hier midi j'ai eu un coup de blues comme il m'arrive à chaque voyage au loin, mais je sais que ça ne dure pas. Je me demandais ce que je faisais là, si loin et si longtemps et si j'allais pouvoir tenir. Je réfléchissais même comment je pouvais écourter et rentrer avant l'heure. Ça m'a pris vers midi.

Pourtant jusque là tout allait bien. Je m'étais rendu au poste de police pour acquérir un permis de conduire local pour le scooter où je n'ai eu qu'à présenter mon permis français et m'en suis trouvé délesté de la modique somme de 2 dollars 50. Normalement j'avais lu qu'ils faisaient passer un test pour voir si on s'en sortait avec le scooter. Là rien, et le permis reste valable sur Rarotonga où les formalités pour ce permis sont bien plus compliquées. C'est tout bonus !
En fait le contrecoup du voyage est arrivé quand j'ai voulu passer un appel vu que j'avais promis à tout le monde d'appeler une fois arrivé aux Îles Cook pour rassurer. Eh bien je me suis retrouvé dans l'embarras car ma carte SIM internationale ne fonctionne pas ici, je ne sais pas pourquoi, j'ai un message qui m'interdit tout appel... J'ai donc couru à la poste de l'île où un téléphone était en libre service et où on pouvait payer par toutes cartes, dixit l'autocollant bleu collé dessus, en se laissant guider. Rien n'y a fait, à chaque fois que je saisissais mon numéro de CB, au bout de 5 chiffres ça s’arrêtait avec le message « Incorrect card number, please try again » Je sais bien, connasse, si tu me laissais le temps de saisir tous les numéros !
Dépité, j'ai décidé de retourner au bungalow pour placer ma SIM française qui reste valable encore quelques jours. Vu que j'ai résilié son abonnement, je ne sais pas comment je ferai par la suite si cette foutue carte Yackie ne fonctionne plus. De toute manière cette espèce de fil à la patte qu'on appelle communément un téléphone m'emmerde ferme ! Tous ceux qui partent comme ça en tour du monde ne prennent pas de téléphone et appellent d'une cabine quand ils le peuvent. Je déteste être esclave de ce truc.
Chemin faisant je me suis arrêté à l'épicerie du coin qui vend pas grand chose à des tarifs exorbitants : 12 œufs 10 dollars NZ (5 euros environ), un pain d'un kilo aux graines : 15 dollars... Bref j'en ai eu pour 100 dollars avec pour seul menu tous les soirs des mets excitants tels que : omelette aux patates ou au riz, soupe en entrée. A ce tarif je pense que j'aurais pu aller au restaurant !
De retour donc au bungalow, je suis resté sur le lit, les yeux dans le vague, comme paralysé par une décision que je n'arrivais pas à prendre : me préparer un sandwich au fromage ! Je voulais faire la sieste mais dehors mes voisins, un groupe d'américains, parlaient fort et faisaient comme s'ils étaient seuls. Remarque, avec ma case dans les cocotiers, peut être ne m'avaient ils pas encore vu.
Finalement, le sandwich et 2 bananes dans le ventre, ça allait un peu mieux, je récupérais des forces et me décidais à aller explorer l'île dans l'autre sens, vers le nord.
À un moment sur la droite il y a eu un panneau fléché « Maungapu, 119m ». Je me suis rappelé que c'était le point culminant de l'île. J'ai donc bifurqué, pensant y trouver un joli point de vue. La côte était raide, le scooter avait un peu de mal, surtout sur une piste de terre. Arrivé au sommet le panorama est à couper le souffle, des cocotiers tout autour, et au loin un chapelet de petites îles posées sur un lagon d'un bleu fluorescent. Il me tarde la sortie sur le lagon promise par Matthias pour jeudi !

Le reste de l'après midi je l'ai passé à l'ombre des filaos, au bout de la piste de l'aéroport. J'ai fait trempette dans le lagon, je n'ai jamais vu quelque chose de tel. Au bord de l'eau il n'y a aucun bruit de vaguelettes, l'eau est aussi immobile que dans une baignoire ! Même sur un lac il y a des clapotis d'eau, là rien ! Bon, pour se baigner ce n'est pas non plus vraiment l'idéal : on a de l'eau à mi cuisse et on ne sait pas où poser le pied car toute la place est prise par des concombres de mer qui ressemblent à de grosses merdes de chien. Une tuerie que ces holothuries !
Sinon le loisir national c'est de faire joujou avec son scooter au bord e l'eau en faisant vrombir le moteur. C'est un peu chiant pour arriver à faire la sieste ! Mais j'ai un peu dormi, même beaucoup : quand je me suis réveillé, le soleil n'était plus très haut, il était 18:24 et c'est avec un mal au crâne épouvantable et la vision trouble que j'ai repris mon scooter pour rentrer. Évidemment j'ai raté le chemin où je devais tourner à droite !
Au camp les américains avaient installé des chaises en plastique à 10 mètres de moi et avaient convié tous les alentours à un apéro. L'angoisse est montée d'un cran quand il a commencé à faire très sombre, pendant que j'épluchais péniblement mes patates avec un couteau émoussé et qu'eux en étaient encore à l'apéro. Bref, ça sonnait comme une soirée de merde où je ne pourrais pas aller pioncer comme il se doit !
Comment leur expliquer qu'il est 7 heures du matin en France et qu'il est largement temps d'aller se coucher ? Du coup j'ai préparé mes affaires pour aller camper. Dans l'après midi j'avais repéré un coin sous les filaos, sans habitation autour et en retrait de la plage de sorte qu'un visiteur nocturne ne puisse me voir. Ah la tente, solution de repli, heureusement que je l'ai avec moi !
Puis tout d'un coup tout s'est tût, le vacarme a fait place à un calme apaisant : les américains sont tous partis d'un seul homme, sans doute pour aller manger dans quelque restos alentours. Pas le style à sa faire à manger et c'est tant mieux ! Finalement je pouvais espérer dormir avant qu'ils ne rentrent. Et j'ai dormi ainsi jusqu'à maintenant, un peu plus de 8 heures. Certes en me forçant car à 1 heure du matin je n'avais plus sommeil ! Mais ça va rentrer, hein, faut que je m'y fasse !
Bon, le temps passe, il est désormais 7:42 ce 4 octobre et largement temps d'aller prendre un petit déjeuner. De temps en temps j'entends de gros plouf comme un homme qui plongerait. Pourtant il n'y a personne sur la plage, la végétation m'empêche de voir ce que ça peut être. Un requin ? Pas assez profond. Alors une tortue ? Mystère !

3 commentaires:

  1. Hello!
    Alors pour ton heure perdue, Fred pense à l'heure d'été...??? aux USA c'etait l'heure d'été, avec une heure en plus. Et en arrivant aux iles Cook, tu as l'heure normale.
    Je ne sais pas si tu vois nos messages...
    On est les seuls à te répondre manifestement...?
    Bises
    Le clan B.

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  2. Coucouuuuuu Ivan!

    J'espere que tu vas bien et que tout va pour le mieux pour toi!

    Je prends un plaisir a lire tes news quotidiennes, a te lire tout court.

    J'ai des amis francais qui te suivent de Paris et d'ici! D'Abu Dhabi! Mes autres collegues te suivent aussi.. Tu vois tu as des fans meme au moyen orient maintenant :-D

    Merci pour ce feuilleton pacifique dont nous ne manquerons aucun episode...

    Nous t'embrassons tres fort et nous te souhaitons beaucouop de courage.

    Bises.
    Najia

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  3. Merci à tous pour vos messages, ça m'apporte un vent réconfortant. Gros bisous de Polynésie!

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