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dimanche 16 octobre 2011

Rencontre avec les requins !


Ça m'a pris comme ça, ce matin, quand je suis allé à l'hôtel Hibiscus pour la connexion internet. J'ai alors vu qu'ils proposaient une sortie de 2 heures dans le lagon pour 3500 francs à la découverte des raies et des requins. 3 personnes et un bébé sont de la partie, à se demander ce qu'il vient faire là dedans - sans doute pour être jeté en pâture aux requins comme ça on aura plus de chance d'en voir! On doit embarquer avec Serge sur un petit bateau. La formule me séduit, je dis OK sans hésitation.
Le spot d'observation est sur un banc de sable devant l'hôtel Les Tipaniers. Dès qu'on est arrivé le temps s'est mis à se couvrir mais comme l'eau était limpide, il n'y avait aucun souci de visibilité. Thierry, tu voulais des bêtes, voilà du lourd!
Du bateau on voyait de grandes ombres qui volaient tout autour. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, j'étais à la flotte, l'appareil photo étanche à la main. Les raies font leur ballet sans être le moins du monde dérangées, elles ne sont pas du tout farouches et ont vite même été envahissantes. Car Serge est un biologiste marin qui les connaît bien, il les a toutes recensées et donner un nom. Elles ont aussi un implant GPS qui permet de les étudier. Il y en avait une qui avait un gros ventre et j'ai appris par là que les raies étaient ovo-vivipares, c'est à dire qu'elles portent l’œuf en elles puis elles provoquent la naissance par une contraction musculaire qui brise l’œuf. J'ai aussi appris que les raies sont de la même famille que les requins. Requins qui n'ont d'ailleurs pas tardé à montrer leurs dents – si je puis dire – car Serge s'était mis à nourrir les raies. 
Ça n'a pas l'air bein aimable un requin, ça a un regard qui tue, ils fonçaient vers moi puis se détournaient au dernier moment. Paraît il qu'ils sont inoffensifs, sauf quand ils mangent. Ce qu'il étaient justement en train de faire car les morceaux de poisson destinés aux raies partaient en grande partie dans la gueule des requins. Et moi qui était à 2 mètres d'eux, ils auraient pu dans la frénésie me croquer un bout, non, question d'améliorer l’ordinaire ?
Un requin ça a aussi un joli petit sourire qui n'appartient qu'à lui, constitué d'une rangée de dents acérées qui sortent de la bouche ! C’est la première fois que j'en voyais, je n'avais pas peur. C'est des requins à pointe noires, je croyais que c'était ceux à pointes blanches les gentils... 
Oops, il m'a vu!
Serge nous a dit que les seuls requins qui sont là pour nous dévorer sont les banquiers, c'est ce que disent les polynésiens ! Et que les accidents qu'on relaye sont dus à des accidents, que le requin a horreur de la chair humaine (qu'en sait on, on l'a interviewé?), que chaque fois c'était parce que quelqu'un péchait avec des appâts de poisson autour de lui ou les surfeurs qui sont pris pour des tortues ou des otaries vu de dessous. Car le requin a mauvaise vue, il ne voit pas à plus de deux mètres ! Pauvre bête ! Aussi quand il voit 4 membres noirs qui dépassent d'un truc ovale blanc, ils attaquent. Il paraît qu'en Australie ils font désormais des combinaisons fluo et que les attaques ont cessé. Quand j'y serai j'en demanderai une rose fuchsia alors !
N'empêche, j'étais plus occupé à prendre en photo les requins que les raies et souvent je me faisais des frayeurs en sentant un truc poisseux sur mes jambes. C'était en fait les raies qui me montaient dessus. Ça me l'a fait à de nombreuses reprises, je ne m'y suis jamais fait ! Les raies sont collantes, elles s'enroulent autour de la jambe comme une ventouse. Sauf qu'on ne voit jamais le dessous et ce sont quand même des êtres carnivores, je n'aime pas savoir qu'elles ont leur bouche collée contre ma peau, on ne sait jamais quelle idée peur leur traverser l'esprit! J'en ai caressé à plusieurs reprises, le peau est toute écailleuse et recouverte d'une sorte de mucus qui part quand on la touche, lui laissant une trace sur le dos. Ce n'est pas super agréable, préférez le chat !
Qu'il est croquignolet!
Sinon on est allé aussi voir des poissons coralliens et on a eu droit à un cours de zoologie dont j'ai tout oublié. Il faudra vraiment que j'achète un livre un de ces quatre, j'en ai un peu marre de leur donner des surnoms à la con. Tiens, j'ai appris aussi que le poisson chirurgien est nommé ainsi non pas parce qu'il est bleu comme une blouse de chirurgien (c'est pourtant ce que j'avais entendu avant), mais parce qu'il est doté d'un anneau autour de la queue qui coupe comme un scalpel et qu'il agite dans tous les sens pour se débattre quand il est pris. Serge nous a montré une longue cicatrice sur son bras, résultat d'une pêche où il avait pris un poisson chirurgien dans ses filets. Il nous a montré un gros coquillage rose qu'il avait péché, le coquillage à 7 doigts car il a 7 épines tout autour. 
Un regard et un sourire...mordant!
Ce que j'ai appris de leurs mœurs m'a touché. Le mâle et la femelle sont fidèles à vie et ne se quittent jamais de plus d'un mètre l'un de l'autre. Si on vient à en pécher un (paraît il que leur chair est un délice à consommer en carpaccio), il faut pécher l'autre car sinon il se laisse mourir de chagrin, ce qui est du gâchis. Il se retourne et attend qu'un calamar vienne le manger. Pourrait on imaginer ça d'un vulgaire mollusque aveugle?
À la fin de la balade nous nous somme rendus sur un des motus qui fait face à l’ouest de Moorea. Malheureusement le ciel était à présent complètement couvert et le lagon s'était éteint. Il faudra que j'y retourne un autre jour si le soleil arrive à sortir un jour plus de quelques heures !
Exceptionnel : le requin et la raie ensemble!
J'ai passé le reste de l'après midi à errer sans but. Le temps est le même que vendredi, la pluie en moins ! Sinon ce soir je vais faire du camping sauvage vers le Belvédère car j'ai eu une nuit épouvantable. Ce qui paraissait calme n'était qu'un leurre. Au début c'était une soirée karaoké plus ou moins lointaine avec des basses sourdes, après c'était le bungalow des propriétaires où ça racassait de toute part (désolé pour le terme vendéen, je ne connais pas d'équivalent en français courant, ça veut faire du bruit avec des trucs qui s'entrechoquent ou qui cognent), ensuite c'était les bungalows autour où les gens rentraient puis sortaient pour se laver, pisser... chaque fois en claquant la porte. Puis à 1 heure du matin j'ai eu droit à des gens qui parlaient fort au bord de la plage, là où des tables de pique nique sont disposées, et qui sont repartis en voiture (ils n'étaient même pas d'ici). Mais le clou est que peu avant 3 heures les coqs se sont mis à chanter, en avance de 2 heure 30 sur le lever du jour ! Et il y avait celui des propriétaires, bien caché dans la journée, qui se baladait fier entre les tentes ! Ça s'est finit dans la voiture où j'ai plus somnolé qu'autre chose. Pourtant j'ai des boules Quies mais ça ne suffit pas.
Je continue à venir au camping pour manger, me laver et recharger les appareils électroniques car il fallait payer d'avance mais j'irai passer les 2 nuits qui me restent dans les hauteurs. Car le bord de mer est propriété privée partout, c'est infernal ! Ça devrait être interdit la propriété privée. On n'est pas éternel sur cette Terre, on en est juste un locataire et il n'y a rien qu'on emportera avec nous, tout le reste est un miroir aux vanités ! Suffit bien qu'aux Îles Cook, tout était ouvert, pas de clôture, on va et vient comme le vent. Ici c'est des fils de fer barbelés, des panneaux chiens méchants, des gens qui se barricadent avec plein de chiens autour pour se rassurer. Et une dame qui est venue me voir parce que je prenais le lagon en photo. « Vous êtes sur une propriété privée ici ! Partez ou alors payez 500 francs ». 
Finissons par un peu de douceur!
On parle de l'hospitalité et de la générosité légendaire des Polynésiens, ceux là ont l'air d'être sacrément corrompus par le système français ! Bref Moorea est encore trop peuplée à mon goût, je pense que des îles comme Maupiti dont on dit que c'est Bora Bora avant que le tourisme ne s'installe (d'ailleurs il n'y a qu'une liaison par semaine pour la rejoindre) ou encore les Tuoamotu devraient plus me convenir. Je rêve de rivages inhabités. Patience !

6 commentaires:

  1. Salut Ivan! Dis donc pas toujours sympas les gens que tu rencontres dis moi!.....
    Tes photos sont vraiment top! Tu me donnes l'autorisation de les télécharger sur mon portable pour faire un économiseur sympa au bureau???
    Bises
    Karine

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  2. Exiting pics!!! were you inside of the water with the sharks? The speech against the bankers and the private property seemed very marxist, wellcome, wellcome to Puerta del Sol!!!!
    Pau

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  3. Les dents de la mer... Tu es brave et courageux Ivan.. Tes photos sont magnifiques!

    Tu as le bonjour de mon manager ici, il suit tes aventures avec moi:-D Il trouve que ton BLOG est super bien structure.. Ca promet :-D

    Continue de nous faire rever...

    PS: J'aurais bien voulu voir le bb :-S

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  4. Pau, oui oui j'étais bien dans l'eau avec les requins, c'est pas un aquarium, j'étais dans le lagon et ils étaient libres d'aller où bon leur semblait!
    Karine, tu peux les télécharger bien sûr!
    Merci Najia, je suis content que ça vous divertisse, c'est le but!

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  5. je voulais des bêtes je suis gâté !!! Maintenant je sais que les requins ne mangent pas les lapins... Les photos c'est avec quel appareil ?
    pour les noms :
    - Requin à pointe noire (mao mauri) en tahitien.
    - raie pastenague(Dasyatis pastinaca) possède elle un dard très venimeux : comme beaucoup d'être vivant il faut se méfier de sa queue bise T&B

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  6. Les photos c'est avec l'appareil qui descend à 12 mètres, pas avec la caméra que vous m'avez offerte, elle est trop grand angle pour les bêtes. Cf la page "équipement" pour les références

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