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vendredi 14 octobre 2011

Changement de programme !


Vallée de la Papeno'o
Maeva à Tahiti ! J'avais oublié que c'était la France ! La praticité de la langue a été balayé par le reste. J'ai été accueilli par Beni, le tenancier du Faré Suisse, à l'aéroport en rabat joie puisqu'il m'a annoncé que la rade de Papeete était bloquée pasr des pécheurs en grève et que le bateaux ne pouvaient pas aller à Moorea de ce fait. Peu de temps après être arrivé à l'hébergement, un couple est arrivé en fulminant. Ils avaient réussi à revenir de Moorea, mais à quel prix ? Toute une journée à attendre sur le quai du port jusqu'à ce qu'un bateau puisse partir ! Selon Beni, les choses devraient rentrer dans l'ordre pour le lendemain donc normalement j'aurais dû être en mesure de quitter Tahiti. Par mesure de précaution il me conseillait tout de même de me pointer au premier ferry de 9 heures.
Ce matin, alors que j'étais fin prêt, Beni est arrivé et m'a demandé de me connecter au site aremiti.pf. Voici ce qu'il disait :
« Papeete le 14 Octobre, Nous informons notre aimable clientèle que les navires AREMITI 5 et AREMITI FERRY ne pourront quitter les quais pour le moment. Les navires ne peuvent donc effectuer aucune rotation jusqu'à nouvel ordre. Ces désagréments occasionnés par le blocage des pêcheurs de la rade de Papeete, sont indépendants de notre volonté. »  Voilà le programme des réjouissances !
Les 3 cascades
Ni une ni deux, je demande alors à ce qu'il appelle Air Tahiti pour voir s'ils ont encore de la place pour Moorea. Le problème est que je ne suis pas le seul, deux autres touristes du faré doivent aussi s'y rendre. Ils ont pris les 2 dernières places disponibles sur le dernier vol de la journée.
De là, que faire ? A 11h10 m'attend la location de voiture sur le quai de Moorea, payée ! Première chose : j’appelle Avis pour leur dire que je ne peux pas venir pour l'instant et que je les tiendrai au courant dès que j'aurai plus d'infos (coup de fil qui sert à rien!). Après, tout s'est chamboulé dans ma tête pour en tirer une solution : si Moorea est complet peut être que Huahine, prochaine étape de mon périple, ne l'est pas. Par contre ça me ferait rater Moorea et perdre le vol Moorea-Huahine que j'ai déjà payé. Et puis de toute façon le premier vol est à 8h30, il est 8h00 donc trop tard, et le prochain vol fait arriver à Huahine de nuit. Aucun intérêt, c'est trop stressant !
Du coup je demande à Beni si je peux rester une nuit de plus dans son dortoir au matelas à ressorts défoncé comme jamais je n'ai vu, que je partage avec une danoise et une allemande (la danoise m'avait dit que les lits étaient excellents, que je verrai. Une pince sans rire je suppose, attends que je la coince celle là pour qu'on en reparle!). Pas de problème me répond-il en substance ! Youpi, une nuit de plus dans Papeete dans un quartier où les chiens couinent, gémissent, glapissent et aboient non stop de toute part !
Reste à savoir si demain je peux rejoindre Moorea en avion le plus tôt possible. Beni me dit de tenter le bateau demain, que le grève sera finie (il m'avait déjà dit ça hier...). Tu parles, ces trucs là on sait quand ça commence, on sait jamais quand ça s'arrête ! C'est la France ! Finalement Air Tahiti a de la place sur le vol de 11:35 que je m'empresse de réserver. Ça semble s'arranger... Je me demande alors à quoi je vais occuper ma journée à Tahiti. Hors de question de rester à Papeete avec les chiens et dans cette ville sans charme et grouillante !
Éclair de génie : je vais louer une voiture pour visiter Tahiti (que j'avais prévu de zapper car de l'avis de tous il n'y a pas grand chose à voir). Premier numéro composé : Renault Rent, le moins cher : c'est complet ! Deuxième option, Europcar : le numéro demandé n'existe pas ! Pourtant c'est celui de la brochure ! Nouvel essai : ça sonne dans le vide... Troisième option : Avis. Ils ont de la dispo. J'arrache alors le combiné pour prendre les choses en mains car je viens d'avoir une idée fumeuse. Je demande si c'est la même agence à Moorea et Tahiti. Ça l'est ! Je leur explique alors mon problème, que je ne peux pas venir aujourd'hui à cause de la grève mais demain, que j'ai réservé la voiture à partir d'aujourd'hui à Moorea, que c'est payé et donc que je vais perdre un jour. Vous suivez où je veux en venir, hein? Eh bien la préposée au téléphone a saisi, elle ! Elle a juste changé la réservation comme suit : 1 jour à Tahiti et 3 à Moorea, au lieu des 4 à Moorea, free of charge !
En allant chercher la voiture dans le centre, j'ai croisé une autre grève, des fonctionnaires qui demandaient une hausse des salaires et avaient bloqué les routes du centre ville créant un embouteillage monstre. Ils serraient la main aux gendarmes qui étaient là pour surveiller les débordements, évidemment de connivence - on se demande bien ce qu'ils foutaient là ! Les passants lançaient des « vous avez raison, continuez, ne vous laissez pas faire ! ». Avec tant d'appuis de toute part, comment veux tu qu'il n'y ait pas de grève de tous les corps de métier? Il va falloir quand même m'expliquer pourquoi c'est toujours le merdier en France (vous vous souvenez quand j'écrivais que tout est pensé pour nous empoisonner la vie ? Eh bien on y est!) ? Dans tous les autres pays, tout à l'air de marcher. Sont-ils vraiment plus pauvres et plus malheureux que nous? Je crois surtout qu'ils ont un autre état d'esprit. Du coup, j'appréhende ma visite en Nouvelle Calédonie.
Un type du faré, que j'ai croisé dans la rue et qui revient justement de Nouvelle Calédonie, me confesse, philosophe, qu'il a connu la grève pendant 2 semaines et qu'il en a pris son parti. Je sais aussi que ça chauffe là bas, mais depuis juillet où ça a commencé je croyais que c'était réglé, c'est pire que les Antilles ! Il me dit « You can't trust Tahitians ». Moi je lui rétorque alors : « You can't trust French, that's it ! I forgot that it was France here. They are always on strike. That's the proof ! ». Je suis remonté, hein ? Mais quand on a fait 27 heures de vol et traversé 2 océans pensant trouver d'autres mentalités, je tombe de haut ! Mais qu'on me renvoit à Aitutaki !
Une autre idée de Tahiti!
En plus le temps est super couvert, quelques pluies diffuses commencent à éclater et je me demande ce que je vais bien pouvoir visiter sous la flotte. Direction la vallée de la Papano'o qui traverse Tahiti du nord au sud au milieu des montagnes. Car qu'on se le dise, Tahiti n'a rien à voir avec l'imaginaire collectif. Pas de lagon ici, les vagues viennent balayer des côtes basaltiques où de nombreuses rivières viennent se jeter rendant tout le tour de l'île boueux ! Les plages sont nulles, il n'y en a pas ! J'ai essayé de m'arrêter à la vue d'une lichette de sable, le plus souvent noir, pensant tenir un cliché ; je ne suis jamais descendu de la voiture, nul besoin ! J'ai coutume de dire « C'est nul ! C'est nul et non avenu » !!
Tahiti est donc une île volcanique et luxuriante mais aussi très peuplée. Pour le coup on se croirait à Fort de France ! Et puis il y a des flics partout, des gendarmeries dans le moindre bled, on se demande bien ce qu'ils glandent. Forcément, ils ont leur salaire fortement majoré dans les TOM ! On a le droit de rouler au mieux à 60, quand ce n'est pas 40 dès qu'il y a un poulailler aux alentours !
Pour ce qui est de la vallée, je ne me suis pas emmanché bien loin : la pluie s'est mise à redoubler d'intensité, tous les sommets étaient nimbés de nuages depuis leur base ; circulez, y a rien à voir ! Prochain arrêt : les 3 cascades. Là j'ai eu un peu de répit et j'ai pu me balader. Ce ne sont pas en fait 3 cascades qui se superposent mais des cascades dans 3 vallées qui se jouxtent. La végétation y est très épaisse, style jungle. C'est le seul moment de la journée que j'ai apprécié. Car après j'ai voulu me rendre sur la presqu'île de Tahiti Iti pour aller voir un spot de surf à Teahupo'o et sa vague mythique. Plus je m'enfonçais dans Tahiti Iti, plus il y avait de trombes d'eau et de brume. 
J'avais désormais la vitesse des essuie glaces enclenchée au maximum ! « A quoi bon ? » pensais-je, autant rentrer au faré et regarder un Colombo sur l'ordinateur ! Mais comme j'abandonne difficilement, j'y suis allé. Tout ce que j'ai vu de mythique c'est un temps pourri qui ne permettait même pas de distinguer le rivage. Partant de là et estimant que la plaisanterie avait assez duré, j'ai jeté l'éponge (elle m'aurait pourtant été fort utile pour sécher le pare brise!) et suis rentré faire la sieste. A 15h50 ! Vivement mes petites îles peu peuplées, ça se débilite !

2 commentaires:

  1. Courage Ivan ! Ne laisse pas les grèves et le mauvais temps te saper le moral !
    Bises Corinne

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  2. Hallucinant de se faire enquiquiner encore par les grèves françaises à des milliers de km!!! c'est un foutu sale esprit français!!!
    Allez, tu ne vas pas te laisser abattre... Tu as tellement d'autres belles choses à voir qui vont vite te faire oublier tout ça :-)
    Bises
    Karine & Co

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