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samedi 22 octobre 2011

Dernier jour à Huahine


Voici ce qui pousse dans les fossés le long des routes!
Mon séjour sur Huahine se termine, je suis allé rendre le scooter à 9h30, sans souci de panne. Bizarrement la jauge était repassée dans le rouge au lieu d'être en dehors comme hier. Le gars d'Europcar m'a dit qu'il ne fallait pas trop se fier à la jauge, que c'était un flotteur et qu'avec mon gabarit j'aurais pu faire 2 fois le tour de l'île. Certes, pour une utilisation normale. Mais avec ce que je lui ai fait subir hier, en version tout terrain ? Le plein m'en a coûté 600 francs, c'est marrant c'est à chaque fois un compte rond. Comme on n'arrive à rien lire sur le compteur de la pompe, je me demande s'ils n'arrondissent pas comme ça les arrange !
Étant arrivé avec le vélo - facile, j'ai pris le pli je faisais du 30 à l'heure en le tirant - je ne pouvais aller bien loin. 
Aussi j'en ai profité pour aller au marché, sur le quai de Faré. Quelle animation ! Les gens avaient installé leur stand fait de bric et de broc sur le trottoir, devant les boutiques ; quand ce n'était pas tout bonnement dans le pick up avec la porte arrière rabattue. Je ne pense pas qu'ils avaient tous demandé une patente à la mairie. D'ailleurs je n'ai pas vu de mairie. La France est peu représentée. Il y a bien une caserne de pompier avec 3 camions qui se battent en duel mais une seule gendarmerie où je ne vois jamais personne, et ils ne sont pas non plus sur les routes. J'aurais pu rouler en scooter cheveux au vent, d'autant plus que ce casque me donnait chaud à crever et me démangeait le cuir chevelu ! Ça change de Tahiti où il y avait des flics à tous les coins de rue. J'aime bien, plus je m'éloigne de Tahiti, mieux c'est !
Sur le marché on trouve des fruits et légumes du jardin, des marchands de plantes, des vendeurs de paréo ou d'ukulélé. C'est vraiment l'instrument polynésien. Tout le monde se trimbale avec un ukulélé, hommes comme femmes et quand ils entonnent leurs chants avec on est envahis d'une douce quiétude. Il y a eu un bœuf improvisé sur le marché, l'un s'est mis à gratter son ukulélé, l'autre a sorti son harmonica et la voisine de stand chantait ! Ils ne se prennent pas la tête ici, d'ailleurs tout le monde se tutoie, comme ça c’est plus simple ! Et puis question vol il n'y en a pas, sans doute parce que l’île est petite et que tout le monde se connaît. Quel bonheur de ne pas toujours faire attention, où est la clef, où j'ai mis mon portefeuille, et l'appareil photo, il est bien caché ? Le vélo je le pose là où je veux.
Par contre ça deal un peu d'herbe, je suis le spécialiste pour ça. Où que j'aille, on m'en propose, je dois avoir une tête à ça ! Je me suis fait brancher à plusieurs reprises par des petits jeunes, qui viennent vers toi, te font raconter ta vie et te demandent ensuite si tu fumes ! Au marché il y avait aussi un stand de T-shirt à l'effigie de l’événement qui commence bientôt, c'est la course en pirogue qui part de Tahiti, va à Moorea, passe à Huahine avant de rejoindre Raiatea pour se finir à Bora Bora. Le programme est immuable chaque année et il paraît que c'est le must à voir. Sauf que je ne sais pas quand ça commence. J'avais demandé à Moorea, j'ai eu en réponse : fin octobre. J'ai demandé ici, j'ai eu une réponse du même style et quand j'ai voulu savoir quel jour ils arrivaient à Bora Bora, on m'a répondu « 3 jours après Huahine » !! Bon, OK !



Je suis ensuite allé sur la plage de sable blanc quand on poursuit un peu vers le nord du village. C'est le couple de la pension qui m'en avait parlé. J'ai dû y arriver vers 10h30 et je ne l'ai plus quittée jusqu'à 16h30. J'ai bullé toute la journée, ça fait du bien aussi certains jours de ne rien faire, d'alterner baignade, rêvasseries et siestes. Un moment où j'étais perdu dans cet état presque anesthésié, des couinements se sont mis à retentir de tous côtés ! J'ouvre un œil, que vois-je : un chenil qui monopolise la plage. J’en ai dénombré 7, tous des copains du quartier. Il y en avait deux qui se baignaient et nageaient en se faisant des mamours (ils ont même essayé de se sauter dans l'eau...) pendant que certains les regardaient couchés en rond sur la sable et que d'autres jouaient à se courir après ou à creuser des trous. On ne se serait pas étonné d'en voir entamer un match de volley ! Puis tout ce monde là est parti comme il était venu, ils se sont emmanchés derrière un fourré et je ne les ai plus revus !
Ensuite ça a été le tour d'un groupe de 2 femmes accompagnées de 5 ou 6 gosses. La troisième mère est arrivée peu après avec un canot à moteur qu'elle venait de louer. Toute la journée elle a sillonné le lagon, tirant les gosses qui se servaient d'une planche de surf comme ski nautique et alternaient à tour de rôle en poussant des cris stridents. Un moment j'en ai eu marre, j'ai monopolisé le centre du lagon, là où elle passait et repassait avec son engin de bruit de tondeuse à gazon, pour l'obliger à passer ailleurs. J'aurais pu être saucissonné par l'hélice si l'autre restée sur le sable n'avait pas crié « Be careful » en me montrant du doigt ! Car celle qui conduisait le bateau était toujours affairée à regarder ses gosses pour voir si tout se passait bien, s'ils ne se faisaient pas trancher par l'hélice et elle ne regardait jamais devant elle ! 
A part ça la plage est très belle, ombragée, on a plus pied très vite (ça change) et il y a un ponton qui avance dans le lagon pour les bateaux où personne ne vient s'amarrer. Tout ça dans un cadre enchanteur avec les petits monts tout verts tout autour. Ce n'est pas un hasard si tous les catamarans du coin mouillaient là.
Chaque fois que j'en vois, ça me fait un pincement au cœur, je voudrais être à leur place. Je regarde les bateaux, essaye d'imaginer comment est constitué l'intérieur, les compare les uns aux autres. C'est mon rêve. Avant de venir, je voulais passer l'été dernier mon permis bateau mais les préparatifs du voyage m'en ont empêché. Je ne suis pas matérialiste mais j'aimerais être riche pour pouvoir m'en acheter un et l'utiliser (un bateau est un gouffre financier à entretenir). 
Le poisson citron
Avoir de l'argent pour m'acheter ma liberté et vivre selon ma fantaisie. Et c'est tout, je n'ai pas besoin d'autre chose, posséder des biens c'est s'encombrer la vie ! Il y a un couple dans l'après midi qui est venu en annexe depuis leur catamaran. Ils se sont posés sur le sable, pieds nus avec juste un panier en osier qui contenait leur serviette. Droit à l'essentiel ! C'est tout à fait mon style de vie, ne pas s’encroûter quelque part, changer d'endroit quand le cœur nous en dit. Je me sens une âme de nomade de la mer. Et la vie sur un bateau semble plus douce, comme si on avait laissé les problèmes et le brouhaha à terre. On se laisse bercer par la houle. J'aimerais bien finir en vieux loup de mer !
Ce soir en rentrant je suis allé voir la patronne pour régler la pension. « Combien est le prix, on vous a dit ? ». 
Le type que j'avais eu au téléphone m'avait dit qu'il me faisait un prix à 6100 francs la nuit (sur le Petit Futé c’est bien plus cher). J'ai donc dit 6100, j'aurais très bien pu dire une autre somme ! Restait à trouver le coefficient multiplicateur. « Voyons, tu es arrivé le 18, 19, 20... ». Elle comptait sur ses doigts en même temps, qui ont défilé Dieu sait comment jusqu'à 7 lorsqu'elle s'est arrêtée au 22 ! Et en me montrant ses 7 doigts, elle me dit : «Ça fait 5 jours » ! Elle sait bien compter, mais sa méthode surprend, faut pas regarder ses doigts !
Demain elle m'emmène à l'aéroport à 7 heures moins le quart. Mon avion pour Maupiti part à 7h40 mais il n'est pas direct, j'ai du transit de quelques heures à Raiatea. Je regrette de ne pas visiter cette île car au final beaucoup m'en disent le plus grand bien et surtout pour sa voisine Taha'a qui possède un jardin de corail hallucinant dans un lagon translucide entouré d'un chapelet de motus. Mais Taha'a n’est vraiment pas loin de Bora, j'aurai peut être l’occasion d'y aller un après midi.
A Maupiti je n'ai pas le spot WIFI auquel je me suis abonné aussi je ne pourrai me connecter à Internet que si quelqu'un a une connexion et ce n'est pas gagné. Déjà je vais résider sur un motu dont on rejoint l'île principale en traversant le lagon à marée basse, ensuite Maupiti est très peu peuplée et la plus éloignée des îles de la Société. Il n'y a pas d’hôtel, ce ne sont que des chambres chez l'habitant. Aussi si je ne donne pas de nouvelles pendant la semaine où je reste sur Maupiti, il ne faut pas s'inquiéter ! Eh oui, une semaine là bas car il n'y a qu'un vol par semaine et aussi parce qu'on dit que c'est une réplique de Bora telle qu'elle était avant qu’elle ne devienne touristique. Le lagon est le même et il y a en son centre le même dôme mondialement connu. Tous les ingrédients pour qu'elle me plaise !
On se prépare à la course! (Raiatea au fond)

2 commentaires:

  1. Bon et bien moi je pense que je ne vais pas aimer ta semaine à Maupiti... Tes Aventures et toi, vous êtes en quelques sortes notre feuilleton quotidien! Comment faire sans avoir de nouvelles de notre Ivan Crusoé???? Zut alors!!!!!
    Amuses toi bien.
    Bises
    Karine & Co

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  2. J'ai trouvé, je suis chez une dame! Il a fallu que je traverse la lagon an canoe et que je marche 5 km. Je vous raconterai mes aventures de Robinson à Maupiti dans mon prochain message. C'est quelque chose!

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