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vendredi 7 octobre 2011

Honeymoon Island, do you want to marry me ?


Programme du jour : direction le sud ouest du lagon pour faire mumuse avec les tortues, plonger en masque et tuba, découvrir Honeymoon Island où des colonies d’oiseaux ont trouvé refuge et de sa voisine Maina. Si vous reprenez mon message du jour où je suis arrivé à Aitutaki, ça correspond à la photo prise de l'avion. Aujourd'hui c'est Matthias qui mène la danse et on y va avec sa barquasse.
Ça commence bien : dans sa jeep il n'y a que 4 places libres et on est 5. Du coup j'ai fini dans le bateau, sur la remorque ! Je me suis désigné d'office, c'était bien plus rigolo, je n'avais encore jamais pris un bateau pour prendre la route ! Et je dois dire que je préfère ça au RER !!
Au début, déception, on est sorti du lagon, vous savez de l'endroit qui est protégé des requins car ils n'y rentrent jamais (paraît-il, je leur fais confiance sur ce point, je n'irai pas vérifier!). Du coup on était en pleine mer et Matthias nous a demandé de sauter là pour voir soit disant des tortues dont aucune tête ne dépassait, dans une eau noire (« regardez, il y a une très bonne visibilité, il y a 30 mètres de fond et on voit le sable ! »), sous un ciel chargé tout gris, par 10 heures du petit matin et une légère brise rendue supportable par le port du T-shirt. Autant dire qu'on s'est tous regardés à tour de rôle pour savoir qui allait faire le premier pas et surtout qui avait bien envie de rentrer là dedans. 
Un pauvre allemand a fini par craquer, Matthias m'a demandé de lui emboîter le pas, j'ai répondu « Later ! ». Pas fou, je n'allais pas sauter là dedans pour rien, ça me rappelait l'épisode tristement célèbre d'un voyage aux Maldives avec l'UCPA où, dans un branle bas de combat apocalyptique, il avait fallu quitter le navire de toute urgence en pleine mer pour voir des raies mantas que le capitaine avaient aperçu et qui avaient fichu le camp depuis belle lurette avant qu'on ne rentre dans l'eau, tout comme le bateau qui dérivait méchamment. Un grand moment de solitude que je n'avais pas envie de revivre ! Au final j'ai bien fait, le type est remonté tout grelottant après avoir scruté les alentours pendant de longues minutes.
Pendant ce temps je consolais sa copine en lui disant que normalement les requins restaient en dehors du lagon, position précise où nous nous trouvions et qu'à défaut de tortues au moins avait il des chances d'en voir un, ou plusieurs, à moins que ce ne soit les requins qui le voient en premier !
Finalement on a fini par rentrer dans le lagon et après une première pause snorkeling le soleil s'est enfin montré, donnant tout son éclat au lagon qui paraissait jusque là bien tristoune, éteint. Juste à temps pour arriver sur l'île de Maina pour le déjeuner que Mathias nous avait concocté et que nous avons dégusté sous les cocotiers, disposant de chacun de notre gourde : une noix de coco fraîche dépêchée sur place. 

On croirait pas, mais ça contient cette connerie, mine de rien ! J'ai discuté un peu avec l'allemande que j'avais effrayée le matin avec mes histoires de requins (c'est malin!). Elle m'a raconté qu'elle aimait Paris mais pas ses aéroports. Un jour elle devait se rendre de Roissy à Orly pour aller en Martinique et arrivée à Roissy on l'a laissée sans consigne et avec personne qui parlait Anglais. Du coup elle s'est débrouillée comme elle a pu en prenant un bus qui a mis 5 heures ! Eh oui c'est ça la France, quand je disais l'autre jour que tout est pensé pour nous rendre la vie infernale...
 En tout cas ici ça me change, le paysage est à tomber, je ne vois pas comment je peux voir mieux après, ce n'est pas possible ! Aitutaki surpasse tout ce que j'ai pu voir jusqu'à présent, y compris les Laccadives qui étaient en top list jusqu’à présent. 23 heures de vol sans compter les attentes, 4 avions et 12 heures de décalage horaire ont de quoi effrayer le plus grand nombre. Le paradis se mérite et il existe sur cette Terre ! C'est aussi le paradis des oiseaux, notamment un oiseau tout blanc et criard, gros comme une mouette avec un long pic rouge qui prolonge sa queue. Il protège ses petits hirsutes et très laids en les cachant sous son aile et ils restent comme ça à même le sable.
Après manger nous sommes allés sur Honeymoon Island située juste en face, une île parfaite formée de quelques cocotiers et d'un immense banc de sable où les couples viennent sceller leur union. Il est de coutume d'y planter une noix de coco, de sorte que l'île est d'année en année plus boisée. A défaut de cérémonie en blanc, j'y ai vécu un instant tout aussi intense, seul sur le banc de sable (il n'y a que moi pour aimer crapahuter!) au milieu du Pacifique Sud, loin de la civilisation et de ses mauvaises ondes. C'est ma lune de miel à moi avec la nature ! Un instant qu'on ne pourra pas voler et dont je me rappellerai sur mon lit de mort. Espérons quand même avant que j'en connaisse d'autres tout aussi merveilleux !

 Puis l'heure vint d'un nouvel interlude de ballet avec les poissons. Tous ces petits cœurs qui battent sous l'eau ! Cette fois les coraux affleuraient quasiment la surface, il y en avait de toutes les formes, des mous, des durs. Et des gros bénitiers aussi dont l'intérieur rayé était de toutes les couleurs, jamais la même d'un individu à l'autre. Pourquoi tant de fantaisie sous l'eau, pourquoi un aquarium à ciel ouvert ? On dirait que ça a été pensé pour notre bonheur. On rencontre aussi des poissons qui ont l'air de papillons, jaune et blanc avec la tête rayée et une queue qui se prolonge en une traîne de mariée. 
 Pourquoi sont ils si beaux, qui les regarde, quelle est l'utilité ? Ils pourraient tout aussi bien être moches comme un mérou, ça leur rendrait pas la vie moins belle ! Et pourquoi tant de diversité pour brouter du corail ? Une seule espèce aurait suffit ! Autant de questions qui touche au mystère et à l'essence de la vie. Tout cela est il vraiment le fruit du hasard et de l'évolution ? Pourquoi atteindre une telle perfection ? Sur ces considérations mystiques, la balade s'est achevée par une course effrénée dans le lagon, où j'avais l'impression de planer comme un poisson volant au ras de l'eau. 
Pendant que les autres sont montées dans la jeep je n'ai pas quitté le navire et c'est désormais en capitaine fier de son bateau qu'on a repris la route ! En chemin Mathias s'est arrêté pour faire le plein... du bateau ! Il a reculé pour que la remorque soit bien en face de la pompe avec moi toujours à bord scrutant l'horizon pour éviter le naufrage ! C'était surréaliste ! Le plein de 8 litre et quelques a coûté 24 dollars NZ. Petit calcul fait, l'essence est au tour de 1 euro 50, comme chez nous donc.
Ce soir, quelle joie, le groupe de beauf est parti et j'ai gagné à la place un couple d'allemands que je n'entends pas (l'autre couple qui était aussi de la partie aujourd'hui). 
C'est bien simple je suis sur la terrasse et ils sont en train de manger en contrebas sur la plage, je vois leur lèvres bouger mais aucun son en sortir. Les Allemands au moins sont discrets, enfin pour la plupart, si on omet mon ex voisin joueur invétéré de piano qui m'avait valu de revendre mon appartement. Du coup j'écris de la terrasse, plus besoin d'aller m'exiler ! Et là il est 19:51, je fois aller préparer le dîner, en plus avec ces patates coriaces qui mettent des plombes à cuire...

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