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jeudi 6 octobre 2011

Retour au Aitutaki Lagoon Resort & Spa


J'ai un souci avec les dates, je n'arrive pas à savoir si on est lundi ou mardi et encore moins à mettre un chiffre dessus. Je suis obligé de raisonner par déduction, c'est à dire au début de mon voyage et ensuite le raisonnement devient inlassablement : départ samedi 1, LA dimanche 2, 1er jour Aitutaki le 3, le resort le 4, One foot Island le 5. Donc on est le 6 ! Je vais forcément avoir un peu plus de mal à mesure que le voyage avance ! Je pourrais faire un effort mais ça m'emmerde, je veux lâcher prise de tout. A quoi sert un calendrier et une heure ? A nous mettre à l’unisson pour être de parfaits petits soldats de l'économie. Ici j'ai pas besoin de tout ça, je me lève le matin avec le jour, la montre reste au bungalow, je sais d’ailleurs pas où elle est et ensuite je vis selon ma fantaisie, je mange quand j'ai faim, je me mets au soleil quand je sens qu'il brûle moins et je rentre le soir quand je vois le soleil bas ! Les animaux vivent très bien sans, moi aussi !
Comment se taper l'incruste!
Ce matin j'ai décidé d'aller faire un tour au marché pour voir si je pouvais trouver des fruits et légumes qu'on ne trouve pas à l'épicerie. J'ai enfourché mon scooter comme une grenouille se poserait sur une boîte d'allumettes (visualisez l'image!). Je me suis toujours trouvé stupide sur ce genre d'engin. La route était jonchée de multitude fleurs qui s'étaient envolées dans la nuit. Ça change des merdes de chien écrasées des trottoirs parisiens !
Je suis content j'ai ramené des mangues qui sentent la fleur de magnolia. Elles promettent d'être succulentes. A 1$ NZ il y aurait tort de se priver. J'ai aussi pris des concombres épineux, au même prix, pour faire une salade et une pastèque à 5$. Ah oui et puis un chicken curry roti, un peu comme une tortilla farcie au poulet. Je mangerai ça demain car ce soir c'est le poisson d'hier. Je vais finir par attraper une tourista avec ma gestion particulière à manger des choses cuites la veille !
J'ai oublié de dire mais toutes les femmes ont une fleur de frangipanier à l'oreille, c'est charmant. Et en plus ça laisse un agréable sillage. Après avoir déposé mon butin à la case, j'ai décidé de me rendre à nouveau au Aitutaki Lagoon Resort pour la beauté du site et voir sûrement des choses que je n'avais pas remarquées la dernière fois. Pour y aller, j'ai pris un itinéraire bis, une route qui serpente à cheval entre cocoteraies et mangroves. J'ai retrouvé le petit bac et le capitaine m'a demandé ce que je désirais. Connaissant la recette, j'ai annoncé la même formule magique : une visite. Il m'a pas reconnu et m'a expliqué comment ça se passait, le formulaire, etc... Je suis rompu aux formalités, j'ai mes entrées dans le resort !
Le bar de la plage. Un p'tit apéro?
C'est sans aucune gène que je me pavanais dans le domaine, comme n'importe quel résident. D'ailleurs quelqu'un a t il regardé le prix des chambres ? Je serais curieux de savoir combien ils payent pour au final vivre la même chose que moi (je rappelle que la nuit il fait noir et que quand on dort on peut être n'importe où ça ne change pas grand chose!). Bon certes ils ont accès à certaines activités comme par exemple le canoë debout. Si si ! Ils sont juchés sur une planche de surf, raides et godiches avec une pagaie qu'on leur a mis dans la main et qui semble leur brûler les doigts ! C'est comique ! En général ils vont pas très loin sur le lagon et déclarent forfait dare dare.
Échec et mat!
Plus tard dans l'après midi, alors que je prenais mon casse croûte au même endroit que la dernière fois, j'ai remarqué un couple qui pataugeait dans le lagon, assez loin, de l'eau à la taille. Il faut dire que la « marée » était basse aujourd'hui et le lagon encore moins profond. Du coup ça m'a donné une idée de crapahutage. L'île en face à environ 500 mètres semblant être à portée à pied vu la couleur de l'eau, pourquoi ne pas y aller ? Ni une ni deux, tartinage de crème solaire, lunettes et couvre chef et me voilà parti pour l'expédition. Premier obstacle : traverser une passe de 20 mètres où il n'y a pas pied et qui doit avoir un courant de fou comme dans toutes les passes. 
Traversée du lagon à pied jusqu'à l'île au fond à gauche!
Patates de corail et l'île en vue. De l'eau au maillot je vous dis!
J'enveloppe mon appareil photo dans un sac sandwich à zip et me voilà à nager comme un petit chien, avec une main qui sort de l'eau pour tendre l'appareil photo. Arrivé sur le banc de sable, au début j'avais de l'eau aux chevilles mais rapidement c'est arrivé à mi cuisse et parfois au niveau du nombril. Je devais slalomer entre les holothuries et les patates de corail. Au bout d'un moment j'étais crevé et l'île était encore loin. Essayez de marcher 500 mètres dans de l'eau à la taille, vous me direz comment vous sentez les adducteurs après ! A tous ceux qui me disaient avant de partir : « Mais qu'est ce que tu vas faire ? Tu n'a pas peur de t'ennuyer ? », je répond : j'en ai l'air ?? Bon l'île était au final plus jolie de loin, la plage était du corail mal concassé. Heureusement que j'avais mes Crocs que personne n'aime aux pieds. On les critique beaucoup mais je n'ai encore rien trouvé qui les remplace: elles mont mené des cimes rocailleuses de Crète aux lagons polynésiens !
Vous la voyez cette étoile de mer?
 En tout cas comme on dit, dans un voyage ce n'est pas la destination qui compte mais le voyage pour y parvenir ! N'empêche, j'ai quand même vu une étoile de mer bleu nuit tout près du rivage. Elles sont longiformes, différentes de celles qu'on trouve par chez nous ou de celles des Caraïbes qui ressemblent le plus souvent à un ballon.
Le trajet du retour a été plus facile, j'avais le courant dans le dos, bien que le niveau avait bien dû monter de 20 centimètres de plus en l'espace d'une heure. J'ai comaté un bon moment sous mon fidèle cocotier, puis comme les nuages arrivaient à nouveau (le soir le temps se gâte mais il ne pleut pas), j'ai pris la direction du bar de la plage sur pilotis pour prendre une bière. 
Il m'en a coûté la bagatelle de 9,90 dollars (6 euros environ) pour une Corona à la con ! Mais comme le soleil refaisait son apparition, je me suis tourné vers lui, confortablement lové dans mon fauteuil en rotin, face au lagon, la bière à la main, reposant mes pieds sur le cordage de la rambarde de sécurité, les yeux clos, me laissant imprégné par le léger clapotis de l'eau et le murmure du vent dans les cocotiers sur fond de chants polynésiens langoureux. Un moment de plénitude qui méritait bien ses 6 euros !
Avant de partir j'ai fait un tour dans le jardin pour voir les hibiscus dont les fleurs sont grandes comme des assiettes à dessert ! Puis retour à l'accueil pour laisser un autographe. C'est là que j'ai vu qu'il était 18h20.
En ce moment je suis au Tamanu Beach, tout près de Matriki, où je me rends tous les soirs pieds nus pour écrire mon blog. Je fuis le bungalow, tous les soirs les voisins font un barboc et un feu de camp en parlant fort sous ma fenêtre ce qui a le don de m'agacer et m'empêche de me concentrer et de trouver l'inspiration. Même si en fait j'ai un papier et un stylo qui ne me quittent pas la journée, pour noter quelques idées, impressions ou bon mots quand ils me viennent. En fait le blog me prend à peu près 3 heures par jour, une heure le soir à écrire, 1heure et demi le matin pour trier les photos et changer leur résolution pour ce blog - je suis obligé car le réseau est tellement lent que je suis obligé de réduire les photos à moins de 100 Ko en rognant donc un peu sur la qualité - puis une demi heure pour tout télécharger sur le blog.
Polynesian style!
Tout ça pour 6 euros de l'heure ! La connexion internet est hors de prix ici mais j'aime bien mettre à jour mon blog, c'est mon divertissement, j'ai l'impression de créer quelque chose ! Au rythme où je poste les messages et les photos, j'ai calculé qu'au bout des 200 jours j'arriverais vers 500 Mo pour le blog. Et je me demande s'il y a une limite avec Blogger, je ne voudrais pas me retrouver bloqué avec le message « Blog full ». Car mon rêve ce serait que quelqu'un me repère et me finance pour écrire des carnets de voyage. Je suis un être libre, je ne me vois pas me fixer à un endroit, j'ai soif de découvertes. La Terre est suffisamment vaste pour avoir mille et une expériences à vivre, pas vrai ?

3 commentaires:

  1. Salut Ivan,
    J'ai regardé pour toi la limite des comptes blooger et voici ce que j'ai trouvé
    http://www.google.com/support/blogger/bin/answer.py?hl=fr&answer=42348
    Bisous!
    A plus
    Karine

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  2. Heureusement pour nous tous! :-D

    Grosses Bises
    Najia

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