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lundi 17 octobre 2011

Du cratère au lagon



Les baies d'Opunohu et de Cook vues du Belvédère

J'aurais dû ce matin partir voir les baleines et nager avec elles. Ce sont deux français en tour du monde qui, participant à cette sortie, m'en avaient parlé. Par contre leur tour du monde a un thème, ils vont à la rencontre d'associations qui œuvrent dans le développement durable et l'écologie. Ils ont déjà parcouru les Amériques, passent par la Polynésie avant de repartir en Nouvelle Zélande puis en Asie et le Russie. Un vrai tour quoi. Ils ont un site internet, je vous laisse leur adresse si vous voulez y jeter un œil. Ils sont très cool. www.unanpourlaplanete.org
C'est ainsi que nous avons débarqué tous les trois avec un petit quart d'heure de retard. « Ah, vous êtes trois ? » Visiblement cela posait un problème car ils étaient déjà en surcharge d'une personne et ne pouvaient m'embarquer pour des raisons de sécurité. C'est complet ! Une phrase dont j'ai horreur qui reflète trop l'état de surpopulation dans lequel on se trouve sur cette planète !
Je suis donc resté sur le rivage pendant que les autres allaient festoyer avec les baleines. C'est pas grave, je suis allé voir alentours d'autre prestataires qui proposaient la même chose. Chou blanc, toutes les excursions aux baleines étaient déjà parties, ils m'invitaient tous à revenir le lendemain. Oui mais demain je pars, direction Huahine, c'est mon dernier jour ici. Cela n'est pas bien grave, je suis sûr que j'aurais l'occasion de les recroiser dans d'autres îles. Et puis j'ai économisé 8000 francs et avec ça je peux me payer un bon hébergement et un repas au resto. J'en ai bien besoin ! Hier soir en plantant la tente au Belvédère d'Opunohu, je me les suis geler toute la nuit (c'est à l'intérieur de ce qui reste du cratère, au pied de falaises abruptes, perché à 240 m) mais le pire est que c'était truffé de coqs retournés à l'état sauvage, complètement détraqués, qui chantaient toutes les demi heures à partir de minuit ! 
Il y a un vrai problème de volaille sur cette île, forcément ils ne doivent pas avoir beaucoup de prédateurs ! Du coup j'ai encore fini la nuit dans la voiture. Ce soir, pas moyen, maintenant que je sais comment ça se passe ici, ce sera la voiture toute la nuit (ça fait protection antibruit!). J'ai réussi à enlever la banquette arrière de sorte que le siège se rabat complètement. Par contre l'appuie tête n'est pas démontable, c'est chiant, il fait saillie ce qui n'est pas pratique pour dormir à plat ventre. De toute manière demain j'ai un hébergement qui m'attend à Huahine, un duplex de 40 mètres carrés, ça me permettra de me reposer. En tout cas ce soir c'est restaurant, j'ai besoin de protéines animales, je me sens faible !
Le sous bois maudit
Parenthèse refermée, à la place de la sortie baleine, je suis retourné au belvédère faire une randonnée jusqu'au col des 3 cocotiers (ça ne s'invente pas!), vu que le temps était encore tout gris, un ciel bien lourd et bien mou qui fait du surplace. Je me suis enfoncé dans la jungle, il faisait très sombre et un moment je me suis retrouvé dans une bambouseraie avec un arbre lugubre planté en plein milieu. J'ai appelé ça le sous bois maudit, il y avait plein de craquements, de bruits bizarres, on se serait attendu à voir surgir des cannibales de derrière les bambous. Ou plus sérieusement à rencontrer un fou furieux en liberté. Car je ne l'ai pas dit plus tôt pour ne pas affoler la population générale, mais il y a un tueur qui rode et qu'on n'a pas encore retrouvé ! Il était parti avec un allemand pour servir de guide de randonnée, et il est rentré seul. Il a dit à la femme de l'allemand qu'il fallait qu'elle l'accompagne pour lui porter secours et en chemin il l'a violée et essayé de la tuer. Elle a réussi à s'échapper et à prévenir les secours. 
Liane en folie!
Les secours ont trouvé plus haut les restes d'un brasier avec des reste humains dépecés dont seul une analyse ADN pourra confirmer qu'il s'agit bien de l'allemand. C'est horrible ! Pauvre bougre, il avait mon âge en plus! C'est pas un endroit four finir ainsi. La police fait des battues mais cela fait 5 jours qu'elle n'a rien trouvé. Certes les événements ont eu lieu aux Îles Marquises, ce n'est pas où je me trouve mais quand je marchais dans cette jungle épaisse je me disais qu'il aurait très bien pu prendre une pirogue pour venir se terrer ici !
Parlons de chose plus gaies, dans ma jolie promenade, à part le sous bois maudit, j'ai rencontré une cascade où je me suis baigné, bien que les lieux étaient infestés de moustiques. Le cadre faisait tout à fait spot publicitaire pour une marque de gel douche, si vous voyez duquel je veux parler. 
J'ai aussi vu de nombreuses orchidées, toutes de la même espèce, et un arbuste dont les fleurs rose foncé et duveteuses ne se trouvent pas au bout des branches mais qui poussent à l'horizontal du tronc, avant les branches. Encore une curiosité tropicale ! Au bout d'une heure et demi de ce traitement, je ne voyais toujours pas trace de col ; pire le chemin ne faisait que descendre et je voyais désormais le lycée agricole en contrebas. J'ai rebroussé chemin, en plus il tombait quelques gouttes et de toute façon là haut c'était dans les nuages. Le guide du Petit Futé parlait d'une balade familiale d'1h30 sans préciser si c'était aller ou aller/retour. De plus, du belvédère un chemin partait sur la droite mais aussi sur la gauche ! Bref encore un guide très utile qui parle de choses sans rentrer dans les détails, vas y démerde toi pour trouver ton chemin ! Et la balade que je faisais n'avait rien de familial, d'ailleurs j'étais tout seul, enfin à part les coqs qui se mettaient à courir pour faire leur affaire à une poule effrayée qui essayait de fuir !
En redescendant je me suis arrêté à un enclos où des chevaux broutaient paisiblement. Je trouvais que cela faisait incongru avec ces pics volcaniques tout verts tout autour. M'approchant un peu de la clôture avec une espèce de plante rampante à grande tige à la main pour les aguicher (ils avaient la même dans le pré!), les chevaux ont mordu à l'hameçon et ont accouru. Par contre ils étaient à contre jour aussi j'ai sorti le flash car les photos étaient sombres. L'un deux n'a pas aimé la surprise, mais alors pas du tout ! Sans que je puisse voir le truc venir, il m'a craché à la gueule, la lentille de l'appareil photo était maculée. Saligaud ! Je ne savais pas qu'ils faisaient comme les chameaux ! Remarque ça a son petit caractère comme bestiole, j'aime bien !
Attention dans 5 secondes ils se transforme en lama!
Vers 13 heures je suis retourné à Tiahura, dans le but de louer un kayak pour l'après midi pour me rendre aux deux motus juste en face, le motu Fare One et le motu Moea. La veille j'avais remarqué ce loueur local qui pratique des tarifs imbattables : 1000 francs la demi-journée (9 euros). Pour le trouver, c'est à la sortie du village, après le pont, tout de suite sur la gauche. Il y a un panneau jaune marqué « Kayak Rental ». Il faut s'avancer dans un chemin qui conduit en bordure du lagon, au milieu d'appareils rouillés qui finissent leur vie là avec une case en tôle ondulée à côté, une ribambelle de chiens et une basse cour remplie de poules et coqs. Normal, quoi, je connais bien mes standards polynésiens maintenant !



Le kayak est pour le moins spécial, il est tout plat, on dirait une tong ! Quand on est assis dedans il reste 2 cm de coque avant que l'ensemble ne sombre ! Mais bizarrement il est stable même s'il prend l'eau. Ce n'était pas prudent, j'avais tout avec moi : mon portefeuille, mes cartes bleues, le passeport et l'appareil photo ! Je me suis arrêté pique niquer sur le motu Moea et un rayon de soleil a réussi à trouver son chemin. Idéal pour les photos. Le chenal qui sépare les 2 motus est une vraie carte postale avec les sommets de Moorea en toile de fond. Par contre ce n’est vraiment pas profond et je comprends pourquoi j'avais un kayak de la sorte : souvent je n'avais pas plus de 10 cm de fond car c'était marrée basse et je devais faire très attention pour trouver mon chemin entre les coraux afin de ne pas les endommager. Un moment j'ai vu une murène passer sous le canoë, un truc super long d'au moins 2 mètres de long, brun orangé qui nageait en serpentant, avec une sale tête. Un peu effrayant comme bestiole ! 



Sur le chemin du retour j'ai eu droit à une raie léopard, qui croisait paisiblement comme un papillon. Superbe, elle est noire à pois blancs et a un petit museau. J'ai aussi remarqué un aileron qui se faufilait entre deux coups de pagaie. Pas d'affolement, hier les requins ne m'ont rien fait alors que je nageais avec eux ! Bon sur ce, il est 17:48, l'heure de la douche a sonné avant qu'il ne fasse nuit dans 20 minutes. A demain pour d'autres aventures ! Ou pas, ça dépendra si je trouve un spot WIFI à Huahine...




1 commentaire:

  1. Impressionant!!! Une expérience pas comme les autres!!! J'adore cette nature si pétillante de grandeur. Excellent travail, ça détend de voir tous ces trésors nature. Ce site est incroyablement beau... "Marco Polo" au 21ème siècle. COMPLIMENTS****

    JM.

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