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jeudi 27 octobre 2011

Patraque !


Ma vue tous les matins en sortant de la tente!


Mon petit kayak qui ne veut pas naviguer droit!
L'ascension du point culminant il y a deux jours aura eu raison de mes dernières forces. Du coup comme je suis faible, dès le lendemain je me suis réveillé avec un torticolis, un mal de gorge et un œil d'Anthony Quinn – je sais pas pourquoi on appelle ça comme ça, un orgelet quoi, qui me donne une tête monstrueuse comme la femme qui avait une tumeur du visage qui la grignotait et qui voulait qu'on la tue ! C'est sans doute lié à la chaleur, au vent, et au fait que je ne mange pas (ou mal) le midi depuis près d'un mois et que le soir ce n'est pas ça. Je pourrais manger le midi mais vu que je suis en pleine effervescence à faire mille trucs, je ne trouve pas le temps pour me poser à un resto et perdre une heure d'une radieuse journée ! Je paye aujourd'hui ce traitement, en me traînant lamentablement.
Ce matin je faisais du surplace avec le canoë et le vent en face. Je me suis juré que c'était la dernière fois que j'allais sur l'île. Plus tard, avec le vélo et la devise du jour que je m'étais donnée « No effort ! », j'ai choisi de contourner l'île plutôt que de passer par la route traversière, même si c'est un peu plus long. Choix judicieux, j'ai eu le vent face à moi tout le temps qui stoppait net tout élan ! Quand je suis arrivé chez Véro j'étais une loque ! En plus elle n'était pas là, elle était à la salle polyvalente partie faire des photos du salon. Elle avait opté aujourd'hui pour la même tenue que celle déjà citée, mais en jaune ! Je crois qu'elle est adepte du total look ! Pendant ce temps là je suis retourné à l'épicerie pour m'acheter tout ce qu'il faut pour tenir jusqu'au jour de mon départ.
Le jardin de la pension
Je suis repassé devant chez Véro, cette fois elle était rentrée. Pendant que je mettais à jour mon blog, elle était assise à côté occupée avec son ordinateur. J'avais peur qu'elle arrive à lire les passages où je parle d'elle ! Je pensais aussi pouvoir l'entourlouper un peu car je suis resté sur internet 40 minutes et espérais ne payer que 30 minutes, mais elle devait avoir l’œil rivé sur son horloge car quand je me suis déconnecté elle m'a dit « Eh bien, j'espère que tu avais des choses intéressantes à faire sur internet car ça a duré 45 minutes ! ». Sous entendu, vu les tarifs que je pratique, il fallait que ça en vaille la peine. La salope ! On a parlé un peu, je lui racontais que je venais d'envoyer un mail à Bora Bora pour savoir comment se retrouver avec le type de la pension. Elle me dit, interloquée :
« - Ah bon, tu vas là bas ?
- Oui, trois jours.
- C'est bien largement suffisant !
- Oui je sais, mais je voulais quand même voir le mythe de Bora Bora et me faire ma propre idée.
- Eh bien, tu verras le mythe en arrivant ! Tu vas vite déchanter !
- Pourquoi ? Parce que c'est mercantile ?
- C'est peu de le dire ! »
Petit cadeau d'Edna. A droite, ce sont des citrons!
Après, nous avons un peu parlé de Maupiti, comme elle connaît tout de la vie d'ici. La semaine prochaine par exemple ils n'auront pas de pain car ils n'ont plus de farine. Le ferry qui les approvisionne n'est pas venu cette semaine. Maupiti est ignorée des autres îles et elle a l'impression qu'ils sont laissés à leur sort. Il est vrai qu'ils ont une mauvaise passe, c'est à dire que les bateaux ont du mal à pénétrer dans le lagon. Puis, elle m'a demandé si j'étais allé grimper là haut. Je lui ai retourné la question : « Oh oui, j'y suis déjà allée au moins dix fois, et avant qu'il n'y ait la corde. C'est l'équipe de « Faut pas rêver » qui l'a installée quand ils sont venus filmer ici. Depuis ce n'est pas entretenu, un des ces quatre ils faudra que j'y aille m'en occuper, mais j'ai pas le temps ». Il va falloir que je cherche sur internet si je peux trouver cette émission. J'espère !
En partant, vu qu'on parlait en même temps et que je suis mono tâche, je ne me suis pas rendu compte que j'avais laissé mon chargeur chez elle. J'ai réalisé hier soir à la pension en déballant mes affaires. C'est vraiment trop con ! Du coup je suis allé voir Edna pour savoir si elle ou Gilbert allait au village demain. Ce n'est pas prévu - c'est ma veine - mais elle va appeler son fils qui est sur l'île qui ira chez Véro et viendra l'amener. C'est sympa ! Espérons que le chargeur ne tombe pas à l'eau en chemin, je serais bien emmerdé...
Je ne suis pas seul sur le banc!
A midi, j'ai pris une sage décision, je me suis arrêté au seul restaurant de l'île et j'ai commandé une entrecôte avec des légumes sautés, tout ce que je ne mange pas depuis des jours. Ici on ne trouve pas de légumes ni de fruits, la seule chose que je ramène de l'épicerie ce sont des poivrons. Je dois être carencé en vitamines, c'est pour ça ! J'ai tout mangé de mon steak, même le gras !
Après je suis retourné à la plage de Tereia en traînant la patte, j'avais des vertiges. Je me suis posé là sous un arbre qui ne protégeait pas beaucoup du soleil et le moindre geste me paraissant surhumain je n'ai pas trouvé la force de me mettre de la crème solaire. Et le nez n'arrêtait pas de couler. Ça ma fait chier, j'ai pris mon masque et tuba et me suis dirigé vers le banc de sable. Car quand je plonge j'ai toujours de l'eau qui rentre dans le masque et qui finit par se loger dans les sinus. Ça allait peut être me nettoyer tour ça !
Ma baignoire préférée!
Je n'étais pas le seul sur le banc de sable ! Juste en dessous de là où je me pose, il y a des bancs entier de menu fretin qui reste là, immobile, entre deux eaux, tous alignés dans le même sens ! Une armée de petits yeux noirs me regardait évoluer. Finalement j'ai jeté le masque plus loin dans le lagon et suis resté comme eux, immobiles, dans ma position favorite. Mais le temps s'est couvert petit à petit, je me suis mis à avoir froid et dehors ce n'était pas mieux, j'avais des tremblements incontrôlables. Et il fallait que j'attende 17 heures, heure à laquelle ils venaient rechercher le vélo. J'ai attendu 17h10, puis me suis cassé avec le kayak, laissant le vélo sur le rivage. Ils le retrouveront bien ! Ce soir je me suis couché à 20 heures, j'ai un peu discuté avec les nouveaux mais comme je n'arrêtais pas de bailler il valait mieux aller me reposer. Il a plu toute la nuit !

2 commentaires:

  1. Dis donc Ivan, il faut que tu prennes soin de toi!!! Sinon tu ne vas pas tenir longtemps... Allez! On compte sur toi hein, car sinon comment garder la pêche pour tes prochaines aventures??? :-)
    Bises
    Karine & Co

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  2. Ben Karine, comme je disais, va me falloir une autre année sabbatique pour m'en remettre!

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