Google Website Translator Gadget

samedi 8 octobre 2011

A la force de mes petits bras !

Le motu Ee
Une semaine vient déjà de s'écouler, il ne me reste plus que 6 mois et 3 semaines, c'est trop court ! J'avais prévu pour la journée une sortie taxi bus avec Wet & Wild sur un îlot voisin car je sais que le dimanche tout est fermé. En effet ici il y a des pancartes partout avec marqué « No Sunday flight » (bien qu'il y en ait un mais ils n'en veulent pas!).. Ou encore on voit l'engageant : « If you can't go from Monday to Saturday, don't go ! ». Mais comme je n'avais pas réservé car je ne sais pas où ils se trouvent, j'ai trouvé une affiche qui indique que le départ est à 9 heures, hors il était 9h30.
Je suis donc retourné au Aitutali Lagoon Resort intrigué par un écriteau avec des horaires de passage pour aller à 2 plages dont les noms ne figurent nulle part. 
J'ai demandé au type du bac ce que c'était et où étaient ces plages et il m'a dit que c'était pour les employés (bizarre!) mais que je pouvais traverser pour visiter, remplir le livre, bla bla bla... te fatigue pas, je connais ! A l'accueil la réceptionniste dont la tête m'était nouvelle me dit qu'il faut payer un pass à 15 dollar si on veut nager ou rester mais que pour visiter c'est OK. Première nouvelle ! Ont ils eu des consignes suite à mon nom qui apparaît plusieurs fois sur le registre ? Y a t il eu des plaintes parce que je monopolise le lagon ? Tandis que je me promenais dans le jardin je réfléchissais à comment faire maintenant que j'étais grillé pour la baignade. 
 C'est alors que je tombai sur le stand d'activité sportive où des kayaks étaient à disposition. Ça a fait tilt, j'ai tout de suite compris ce que je pouvais en faire, comme une évidence. Je me suis donc avancé en souriant demandant si je pouvais en louer un et à quel tarif sachant que je suis visiteur. J'ai eu droit à un « No problem » et à un kayak pour moi tout seul pour toute la journée pour 35 $NZ. C'est une affaire entendue, marché conclus, aboule le kayak !
Sur ce, j'ai pris le large, dans la direction où je m'étais rendu à pied la fois d'avant avec pour idée d'aller cette fois explorer les îlots un peu plus loin. Par contre je n'étais pas le seul à avoir eu l'idée et d'autres qui ont vu la direction que je prenais ont décidé de me suivre, en rameutant. Effet mouton garanti. Du coup j'ai dû donner de grands coups de pagaye pour les semer. Je ne voulais pas avoir de parasites autour de moi pour gâcher mes photos ! Et quand on part à l'aventure comme ça tout seul, c'est encore mieux si on est vraiment tout seul ! Le temps était radieux, la plus belle journée depuis que je suis arrivé ici, un ciel bleu sans aucun nuage !

Après une balade de trois quart d’heure je suis arrivé sur Ee (allez chercher un plan d'Aitutaki !) avec une plage superbe en forme de croissant ourlée de cocotiers avec en son bout un banc de sable qui se referme sur lui même pour former une lagune qui sépare l'île voisine de Mangere. Hélas je n'étais pas le premier, un groupe de russes était déjà là, le transistor à fond, se gueulant dessus. Après quelques photos j'ai donc poursuivi plus loin, trop loin pour que personne me suive ! Direction la prochaine île, Papau, que j'ai atteinte une demi heure plus tard. Un grand moment que cette traversée du lagon en canoë. C'est comme un prélude à mon aventure de Robinson kayakisé qui m'attend aux Rock Islands à Palau en Février. Vous verrez ! 
Motu Papau, je viens du fond à droite!
Sur Papau j'ai pris un bain mais vite fait car en fait la plage donnait sur une passe avec un courant de fou qui entraînait directement à l’extérieur du lagon. J'ai mangé là, à l'ombre, en regardant les pécheurs et en admirant ce lagon si grand, c'est comme une baignoire à ciel ouvert qui ferait 12 km de large et 15 de long. Imaginez ! Par contre il y avait des trucs qui me grattaient, je ne sais pas si c'est psychologique ou si c'est des mouches de sable, mais si c'est le cas il paraît que c'est une saloperie qu'on ne voit pas car elles sont toutes petites et qui font se gratter au sang pendant plusieurs jours. J'en trouverai bien assez tôt ! Au fait j'avais emporté la mangue du marché qui sent le magnolia. Ben en fait c'est pas une mangue, c'est une papaye. Et en général j'aime pas trop car l'odeur oscille entre la merde de chien et le roquefort mais celle là était juteuse et avait goût de magnolia ! Incroyable ! Je sais pas si c 'était une papaye, ça a la forme et la couleur d'une mangue, dedans c'est tout orange et à la place d'un noyau on a au centre un chapelet de graines noires.

Après le déjeuner j'ai regagné Ee, pour faire une halte car je commençais à sentir les épaules fatiguer. Avec un peu de chance les russes seraient partis. Tandis que je pagayais en slalomant entre les coraux pour éviter de les heurter avec ma pagaie, des oiseaux planaient autour de moi pour me guider ou m'emporter avec eux. Je pouvais aussi apercevoir de petits poissons bleus par transparence, autour des patates de corail, qui étincelaient comme des lucioles et semblaient être là comme un phare.
J'ai accosté sur Ee dont le lagon tout autour est particulièrement peu profond. C'est bien simple, à certains endroits, les courants ont dessiné des petites cuvettes qui épousaient parfaitement mes fesses, de sorte que je pouvais faire la planche le cul reposant au fond ! A-t-on jamais vu ça ?
Cette photo va en énerver plus d'un!
Et c'est dans cette position que je rêvassais dans mon lagon privé, les doigts de pied en éventail, quand soudain les poissons se sont mis à voltiger autour de moi et des vaguelettes se sont formées. Pas de panique les amis, c'est trop peu profond pour un requin ! En fait ça leur prend comme ça de temps en temps, c’est des bancs de poissons qui font des facéties et s'amusent à faire le saute mouton 3, 4 fois de suite. C'est ça en fait le mystère des gros plouf que j'entends depuis mon bungalow.
Puis le soleil a commencé à décliner, il devait bien rester encore une demi heure de navigation, je suis donc rentré. Sous l'eau je pouvais apercevoir des ombres passer, comme l'ombre que ferait sur l'eau le passage d'un oiseau. Ça grouille de vie là dessous ! Alors que je naviguais j'ai soudainement eu envie d'une galette bretonne au beurre salé. Va savoir pourquoi ! J'avais le soleil sur ma gauche et la lune sur ma droite qui se faisaient face parfaitement, à l'horizontal de la trajectoire du kayak. Seul into the wild !
Motu Ee
Quand je suis arrivé au resort, le type de la location m'attendait et m'a dit en souriant que j'étais son dernier client et m'a montré la pancarte - que je n'avais pas vu - où était écrit : « All equipments back at 5 PM pls ». Il était 17:30, aussi je me suis confondu en excuses et pour me faire pardonner je suis allé prendre une bière, une ICE cette fois, une bière de Nouvelle Zélande, locale donc et qui ne coûte que 7 dollars. Je discutais avec le barman, de l'île Fidji, et je lui ai dit justement que je devais m'y rendre. Il m'a confirmé que les Yasawa étaient similaires à ici. Je vous donne donc rendez vous là bas en décembre pour en reparler ! J'ai appris aussi par lui que ce soir se jouait le match de rugby France-Angleterre et qu'il fallait que je vienne voir ça. Je m'en fous, ça ne m'intéresse pas, un tour de kayak m'excite bien plus !
Ce soir en rentrant j'ai failli encore rater l'emmanchement pour Matriki. Pourtant c'est simple, mon repère c'est un vieux bouc qui pue à trois kilomètres à la ronde, qui reste là sur le côté à demeure. D'ailleurs bien souvent c'est son odeur qui me rappelle à l'ordre quand je suis aveuglé par la lumière du coucher de soleil ! Faudra que je le prenne en photo en me bouchant le nez un de ces quatre!

1 commentaire:

  1. Bon t'as raison ta photo avec les doigts de pieds en éventail m'a bien agacée...
    C'est pas beau la jalousie ;-)
    Tu m'as bien fait rire aussi avec tes commentaires! Particulièrement avec celui de la photo en te bouchant le nez!!!! MDR!
    Karine

    RépondreSupprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...