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samedi 15 octobre 2011

Moorea, enfin !





Tiens, Tahiti a un lagon?
Ça y est : j'y suis, je revis ! Ne t'inquiète pas Corinne, je ne me laisse pas abattre, je sais bien que j'aurai des aléas, je laisse passer le temps, le soleil finit toujours pas briller après l'orage !
Ce matin j'ai eu le vol le plus court de ma pauvre existence, mais pas le plus reposant ! 15 minutes de traversée depuis Tahiti, mais avec des rafales de vent qui faisaient zigzaguer l'avion et le décrocher par moment. Les gens poussaient des cris ! Pas besoin d'aller à Disneyland. Là où j'ai eu un peu peur c'est quand même à l'atterrissage. Je voyais la piste en dessous et on ne s'était toujours pas posé, l'avion allant de droite et de gauche, cherchant le milieu. Je me suis alors dit : s'il y a encore une rafale verticale, on va se crasher sur la piste comme une crêpe. Il n'y en a pas eu... Bon je raconte tout mais c'est pas pour ça qu'il faut s'inquiéter !

Plage de Temae

Baie de Cook
Sinon l'arrivée à Moorea par avion est très belle ! On survole le lagon et avec le soleil qui brillait la magie opérait. Je retrouve un peu du charme d'Aitutaki. Il y a le même aérodrome sans porte, des bagages livrés direct sur le tracteur et des portillons à rayons X inexistants. Un petit vent de liberté, quoi ! Bon je vais arrêter de tout comparer à Aitutaki sinon je ne vais pas apprécier mon voyage comme il faudrait. Il faut que je mette ces souvenirs dans un coin de ma tête et que je n'y pense plus jusqu'à mon retour. Autrement je risque fort d'être blasé.
J'ai commencé par faire le tour de l'île de l'est vers l'ouest en passant par la côte nord. Pas grand chose à voir jusqu'à la baie de Cook. Par contre la baie est très belle avec ses montagnes triangulaires ou carrées typiquement polynésiennes. On dirait qu'elles ont été taillées comme une pierre précieuse. 
Il y a un petit village au fond, Pao Pao, qui me fait penser à quelqu'un que je connais ! Là j'ai visité le motel Albert qui est bien côté dans le Petit Futé et l'un des moins chers de l'île. Des bungalows sont disséminés dans un jardin, j'ai repéré le 17 ou le 18. La propriétaire finit pas surgir et me demande si je cherche quelque chose. Comme je suis tout seul elle me propose un studio dans un bâtiment de 3, coincé en sandwich au milieu des deux autres, de bien moins bonne facture que ceux que j'avais remarqués. Elle ouvre la porte, ça sent le moisi, je vois un frigo rouillé masquant un lit dont le matelas garde l'empreinte de ceux qui y ont dormi et tout ça est bien sombre. 
Surtout il y a une maison juste au dessus qui n'est pas du motel. Je demande s'il y a des chiens en montrant la maison. Elle me fait répéter, surprise par ma question. « Oui, il y en a un, c'est là où j'habite mais il aboie que s'il y a de la visite. Pourquoi ça vous dérange ? » Elle a dû le lire sur mon visage qui se décomposait au fur et à mesure qu'elle me parlait. Je regardais fixement ces pauvres ouvertures qui auraient pu me permettre de réduire la nuisance : des lamelles de verre qu'on rabat et qui se superposent, comme aux Antilles, et qui laissent en fait tout passer. Pas moyen ! Puis elle rajoute « J'en ai 4 mais ils aboient pas toute la nuit ! » Ah bon, alors c'est quoi leurs horaires ??
Vallée des ananas
Elle a compris qu'elle ne ferait pas affaire avec moi et m'a laissé partir. En plus elle m'en demandait 8500 XPF (72 euros). Mais qu'est ce qu'ils leur trouvent tous à ces clebs, ils vont finir par nous bouffer un jour ! J'aime tous les animaux sauf les chiens . C'est l'animal le plus bruyant que je connaisse, après nous autres ! 
De la baie de Cook part un chemin non goudronné à l'assaut des montagnes à travers des champs d'ananas. Je n'en avais encore jamais vu auparavant ! Ça ressemble en fait à un yuka très bas, de 30 cm de haut, on dirait presque une touffe d'herbe d'où surgissent des ananas. 

Baie d'Opunohu
En poursuivant vers l'ouest on trouve une autre baie, la baie d'Opunohu, similaire à la baie de Cook, mais pourvue d'une plage de sable blanc.
Avec tout ça, il était 15h, je n'avais pas encore mangé et pas bu une goutte depuis le petit déjeuner. C'est le souci des contrôles d'avion, on peut jamais emporter d'eau. En fait je réalise que c'est bien fatiguant de changer d'endroits tous les 4 matins. Il faut faire son sac, faire en sorte d'avoir fini toute la nourriture avant, se stresser un coup pour ne pas rater l'avion. Et une fois sur place on perd ses repères, il faut tout recommencer à zéro. Ce serait à refaire peut être que j'aurais vu moins de choses mais en restant plus longtemps. D'un autre côté j'ai opté pour plus de changements pour être sûr de trouver un coin vraiment bien. En effet dans le cas contraire j'aurais pu me retrouvé coincé plusieurs semaines dans un coin qui ne me plaît pas.

Plage des Tipaniers
Ancien village du XVIIe siècle du belvédère d'Opunohu
J'avais prévu à Moorea de faire du camping sauvage mais je n'ai pas eu le courage, ça demande encore de l'organisation, trouver un coin, monter et démonter la tente tous les jours, ce n'est pas vraiment du repos. D'ailleurs je ne sais pas dans quel état je vais rentrer, je sens qu'il va me falloir une autre année sabbatique pour m'en remettre ! J'ai donc fini au camping Nelson, ça a l'air calme, il n'y a pas grand monde, on est 4 campeurs, tous seuls. Donc pas de risque de conversation le soir autour de la tente. Parmi l'un des campeurs se trouve un blond aux cheveux en dreadlock, fortement tatoué, qui marche tout le temps pied nu et part pécher le soir. J'aime bien, il a l'air très cool !
Ce soir je suis parti à l'épicerie du coin car on a une cuisine à disposition. J'en suis revenu comme à l'accoutumée, avec pas grand chose et un gros billet en moins. Parlant de ça, ici les billets sont énormes c'est presque des affiches, il faut les plier pour qu'ils daignent rentrer dans le portefeuille et les pièces font le double des nôtres, aussi bien diamètre qu'en épaisseur! Et il y en a beaucoup vu que 1000 francs font 9 euros. Ce n'est pas non plus évident d'essayer de manger équilibré, l'offre n'est pas large par contre ça regorge de saloperies sucrées et de junk food. Par exemple il faut fouiller longtemps avant de dénicher un jus de fruit qui ne soit pas coupé à l'eau et au sucre. Ici l'eau n'est pas potable, exit les crudités. D'ailleurs à l'accueil il y a marqué : l'eau n'est pas potable mais est bonne pour la cuisine. Ça me semble un peu contradictoire, non ? Les œufs se vendent par 12, que veux tu que je fasse avec ça pour 3 jours ? Du coup j'ai ramené une boîte de petits pois et un plat sous vide : un poulet au riz de chez D'Aucy. Ce que je ne mange jamais. Mais bon...
Il y a de drôle de loustics aussi parmi les métros installés ici. On les repère au premier coup d’œil, ils ressemblent un peu à des clodos tropicalisés, hirsutes et dépenaillés, à l’œil torve, plus ou moins avec un verre de rhum en trop ! Quand ils parlent j'ai beaucoup de mal à les comprendre. A l'épicerie ils parlent aux caissières et ça n'en finit plus, ça crée des bouchons mais tout le monde rigole ! Suite demain pour de nouvelles impressions. Il est 21:11 et il est temps de regagner ma tente !

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