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dimanche 23 octobre 2011

Raiatea





Le lagon séparant Raitea et Taha'a
Je suis arrivé à Raiatea à 8h00 et je n'avais pas réalisé que je ne repartais pas avant 14h40. Qu'allais je bien pouvoir faire dans un aéroport grand comme un abribus pendant toutes ces heures ? Je me suis mis en quête d'une location de scooter. La seule agence à côté c'est Hertz. Je m'y suis donc rendu avec mon barda. En fait mon sac fait 8,3 kg et la tente 4,5 (bien qu'en principe elle ne fasse que 2,4 car j'y ai foutu les produits de toilette et une ceinture lombaire que je me trimbale et qui ne me sert à rien). Chez Hertz un type m'accueille, les mains tatouées sur tous les doigts et le dessus de la main. Pas de scooter, ils ne louent que des voitures. Je leur demande alors si c'est possible d'en avoir une à la demi journée car je sais que les prix sont exorbitants en Polynésie. Il a une formule 4 heures, 7500 francs (70 euros). 
Les caniveaux de Raiatea!
Je réfléchis un moment, c’est une sacrée somme, c’est le prix ici d'une pension. Et puis je me vois sur mon banc pendant des heures à attendre et de l'autre côté une île si lointaine qui ne demande qu'à être découverte et où je n'aurai sans doute jamais l'occasion de revenir. J'ai donc loué la voiture la plus chère que j'ai jamais fait.
Il n'y a pas grand chose à voir jusqu'à ce qu'on atteigne le sud de l'île, je commençais même à regretter d'avoir louer une voiture pour un paysage si moche. Le sud fait place à des pitons et des falaises qui finissent dans des baies, un peu comme les pitons de Sainte Lucie, le lagon en plus !
Je n'ai croisé personne, la route était à moi. Raiatea est un peu moins pittoresque que Huahine car plus grande et moins sinueuse mais ses montagnes sont plus hautes et plus imposantes.
Un moment je me suis emmanché dans un chemin qui menait vers la mer, espérant avoir un point de vue avec la plage et ces pics verts en toile de fond (pas les oiseaux, NDLR). Il y avait une maison au bout, j'ai donc garé la voiture avant. Une dame s'est avancée sous le porche pour voir de quoi il retournait, j'ai fait une salutation de la main en guise de paix. Tandis que je m'avançais vers le rivage cherchant une perspective qui n'existait pas, elle s’est mise à me dire des choses à distance. Je me suis rapproché et elle m'a fait comprendre avec une grande amabilité et un grand sourire que je n'étais le bienvenu : « Attention, il y a un gros chien qui attaque tout ce qu'il ne connaît pas. Ne vous approchez pas trop car je n'arrive pas à le contrôler ». La classe comme message ! Mieux qu'un « Foutez le camp ! »



Sinon depuis que je suis ici, je voudrais rétablir la vérité concernant des idées reçues sur la Polynésie. La vahiné est un mythe qui a bien vécu, dans tous les sens du terme ! En règle générale les femmes ont un visage bouffi qui repose sur un buste sans cou juché sur deux poteaux ! Les hommes s'en sortent mieux. Ils sont plutôt grands, sveltes et athlétiques. Les plus jeunes portent presque tous une moustache qui ressemble plus à un duvet de portugaise. Le gars de la pension de Huahine qui m'avait conté ses légendes polynésiennes, m'avait dit qu'à l'origine les hommes mesuraient 3 mètres. On a retrouvé des stèles de corail où les anciens se mesuraient et on a vu un trait à trois mètres du sol. Mais je me demande s'il n'avait pas une tendance à l'affabulation...
Finalement je suis content de mon petit tour de Raiatea, c'est joli, ça m'a bien occupé et j'ai une île de plus sur ma tableau de chasse ! Là, je suis sur un banc à l'aéroport, il est 13:13 et je vais commencer mon déjeuner qui sera composé exclusivement de bananes. Je n'ai que ça, j'ai acheté un régime entier hier au marché, la vendeuse ne voulait pas m'en donner que quelques unes. « L'ensemble à 300 francs, c'est pas cher ! ». Certes, un régime pour 2,5 euros c'est imbattable mais ici les bananes ne se conservent pas, il faut tout manger tout de suite, d'autant plus qu'elles étaient déjà toutes jaunes. Hier j'en ai déjà mangé une demi douzaine à moitié confiturée, me reste l'autre moitié dans un état encore pire. L'avantage ici c'est qu'on peut tout transporter avec soi dans l'avion, c’est comme si on prenait le bus, il n'y a aucun contrôle à part celui du billet ; du coup je me farcis la bouffe d'une île à l'autre. Mais chut, il ne s'agirait pas de donner l'idée à des terroristes...
La plus petite île que je n'ai jamais vue


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