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dimanche 18 décembre 2011

Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas

Pris en flagrant delit de grignottage!
Aujourd'hui c'est dimanche, c'est le jour du Seigneur, ici ils ne plaisantent pas avec ça. Ce qui veut dire qu'il n'y a pas d'activités de prévues, autres que celles que l'on peut faire par soi-même. Pour le lagon c'est pareil, il a fermé boutique et éteint la lumière. La faute à un temps couvert sans un rayon de soleil. Ça m'apprendra à écrire hier que j'ai beau temps tous les jours ! Qu'à cela ne tienne, tout comme à Bora Bora, j'ai ma solution ultime en cas de temps maussade : aller voir sous l'eau si j'y suis. Moi je sais pas, mais pour les poissons, pas de doute, dimanche ou pas, ils vivent tout pareil leurs petites aventures. Il y en avait même davantage car ils avaient la paix, étant le seul débile dans l'eau. On pourrait croire que les poissons sont des espèces de vaches des mers avec deux neurones, eh bien détrompez vous, ils ont un caractère !
Il y avait un poisson jaune rayé qui se faisait emmerder régulièrement par un petit poisson qui venait lui brouter au niveau des branchies. Ça ne lui plaisait pas du tout. Pendant un moment il s'en défaisait en donnant un coup de nageoire vigoureux mais l'autre finissait toujours par rappliquer. Jusqu'à ce que, excédé, il se mette à le courser, cherchant à le mordre. L'autre a déguerpi et on ne l'a plus revu !
D'autres poissons jouent ensemble, s'amusant à se tourner autour dessinant des cercles en cherchant à s'attraper la queue. Il y aussi des acariâtres qu'il ne faut pas déranger : ils pourchassent tout ce qui s'approche d'eux, petits comme grands, rien ne leur fait peur. J'ai revu aussi le poisson aux nageoires mouchetées d'hier. Ce n'était pas le dernier survivant de son espèce, j'ai dû en croiser 4 ou 5 car aujourd'hui je suis allé un peu plus loin au large.
C'est marrant car l'endroit est en fait constitué de coraux qui disparaissent dans un tombant, dans une direction qui va de la plage vers le large. On peut ainsi continuer très loin, jusqu'à ce qu'on voit les vagues au loin. Certains y sont allés et y ont vu des requins et des raies manta. J'étais déjà suffisamment loin de la plage, je ne voyais plus que des fourmis sur le rivage, je n'ai pas voulu aller voir au bout. Et l'idée de me retrouver face à un requin si loin de la terre ferme m'enchantait moyen. Pour peu qu'il sente que je suis malade... A ce sujet rassurez vous, ça s'améliore, je ne prends plus que du paracétamol. Si ça se soigne au paracétamol c'est que ce n'est pas bien grave.
A la réception il y a une espèce d'horrible ersatz de Magloire adipeux qui me fait les yeux doux depuis que je suis arrivé. Et depuis qu'il m'a vu avec mon maillot de bain rouge affriolant, il n'en peux plus le bougre.
Il s'est proposé de m'emmener voir une cascade derrière la plage dans l'après midi. J'ai accepté naïvement mais je me demande s'il n'a pas d'autres intentions. De toute façon, la sortie n'a pas eu lieue, il s'est mis à tomber des trombes à ce moment là. J'essaierai d'y aller par mes propres moyens demain matin s'il fait beau, il m'a plus ou moins expliqué où c'était.
Pour dîner j'ai parlé avec un couple d'australiens qui m'a dit, à l'annonce de mon programme dans leur pays, qu'en janvier dernier ils avaient eu un important cyclone qui avait dévasté les plantations de bananes du pays, passant le prix au kilo de 1 à 12$. Ils m'ont dit en souriant : « you have to drive fast ! ». On verra bien, sur les 3 semaines, je n'aurai pas de cyclone tous les jours. Et puis je n'en ai jamais vu un. C'est l'occasion. La dernière aussi si je me fais aspirer ! Sinon, bonne nouvelle, je comprends bien les australiens. Ouf, j'avais peur qu'il soient comme les kiwis !
Il y a aussi un autre couple d'australiens, dont la femme radieuse semble avoir trouvé ce qui lui convient. Certains lui ont demandé ce qu'elle faisait comme boulot, ce à quoi elle a répondu qu'elle avait trouvé le moyen de ne pas trop travailler. Et ça lui allait bien au teint !
Des petits nouveaux que j'avais jamais vus
Je ne sais pas qui a inventé la formule « le travail c'est la santé ». Moi je vois surtout ça comme une contrainte, forçant à être un bon petit soldat qui doit rentrer dans le moule, les horaires, se farcir les transports, les week-ends bondés aux prix majorés et les vacances scolaires pleines de monde et surtout travailler une bonne partie de l'année pour un État qui ne sait pas gérer son argent et en demande toujours plus. Pour revenir à l'australienne, son secret qui rendait tout le monde jaloux, est qu'elle est à son compte. Elle travaille dans le domaine de la santé, je ne sais plus quelle spécialité et elle a juste dit à la clinique où elle bosse que cette année elle ne serait pas libre. Pas de formalités, pas d'autorisations à demander. Sa vie lui appartient et ce sont les autres qui doivent s'y adapter. C'est comme ça qu'on devrait tous vivre. Bon j'admets que si c'était le cas ce serait le beau bordel... Du coup je me demande si je ne vais pas passer en free-lance à mon retour. J'ai toujours hésité à sauté le pas. Cette fois l'heure a peut être sonné.

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