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mercredi 28 décembre 2011

Les îlots Nokanhui et Brosse


îlot Nokanhui
Le gîte Nataïwatch est devenu ma succursale. C'est par eux que je suis passé pour réserver l'excursion d'aujourd'hui, j'y ai aussi pris un petit déjeuner bien copieux pour me permettre de sauter le repas du midi. En effet ce n'est pas sur ces deux îlots déserts que je risque de trouver quelque chose et j'ai décliné la sortie avec repas, bien plus chère et surtout pour me permettre d'explorer à ma guise pendant que les autres mangent. Manger dans une excursion, c’est comme faire la sieste, c'est du temps perdu. Chaque minute est précieuse car c’est souvent chronométré. Les gens au gîte me disent bonjour, même les pensionnaires. C’est tellement grand que je suis sûr qu'ils pensent que j'en fais partie. Par contre même si on m'offrait l'hébergement je ne voudrais pas rester ici. Vu que c'est le moins cher de toute l'île c'est bondé de personnes bruyantes qui passent leurs journées et leur soirées sur leur terrasses dans des rires gras, à discuter ou à jouer aux cartes, pendant que les bébés pleurent et les gosses jouent en criant en courant autour des bungalows. 
Et puis il y a surtout des maisons tout autour, dont une qui émet de la musique tout le temps avec des basses sourdes qui résonnent dans tout le camp... et des chiens. Une bonne demi douzaine qui vont et viennent et qui doivent aboyer au clair de lune. Ça n'a l'air de gêner personne vu le monde qu'il y a. Je dois bien être le seul à avoir besoin de calme. En tout cas j'en ai bien la confirmation, les personnes qui sont là viennent surtout de l'île principale, c'est plein de couples mixtes, ça ne trompe pas.
La sortie est prévue pour 8h30. C'est que le jour se lève tôt, des 4h30, pour se coucher vers 19h ; en raison de la saison des pluies qui voit les jours les plus longs de l'année. En règle générale, le dîner est servi à 19h30 et je sors de table vers 20h30, prenant alors la voiture pur aller planter la tente. Je dois être au lit vers 21h, me levant avec le jour, autour de 5h. 
C'est le rythme qui me convient. Je suis quelqu'un qui aime vivre avec la lumière et non avec l'obscurité. J'ai du mal à comprendre ceux qui vivent la nuit, où il n'y a rien à voir et où l'on pourrait être n'importe où ailleurs. En ville encore je comprends mais ici. Il ne faut pas croire, même s'il n'y a rien à faire à l’Île des Pins la nuit, ça n'empêche pas les gens de vaquer jusqu'à des 2 heures du matin. C'est ce qui m'est arrivé la nuit dernière, un couple s'est assis non loin de la tente, en fumant et riant niaisement de fatigue.
Sur le bateau nous sommes 8, une famille est déjà à bord, le bateau s'étant arrêté à un autre hôtel avant nous. Nous sommes 3 du gîte à monter à bord. Ce matin en me levant le temps était tout gris, un ciel mou sans vent qui m'a donné bien du souci. Heureusement ça s'est dissipé depuis, et on peut voir que les îlots vers lesquels nous devons aller sont hors de la couverture nuageuse. Je m'en réjouis d'avance. 



Le premier arrêt c'est sur l’îlot Nokanhui qui est la photo que j'avais mise sur ma page Facebook pour souhaiter Noël. Pour y arriver, on longe la côte ouest de l'île puis on continue cap au sud. L’Île des Pins mérite bien son nom, elle est couverte de pins colonnaires, un pin endémique à la Nouvelle-Calédonie. Ça ne ressemble d'ailleurs pas à un pin, mais plus à l'arbre appelé le désespoir du singe. Les feuilles sont des espèces de tubes vert foncé et très coriaces. Ce que j'aime dans ce pin c'est qu'il a un port altier et pousse tout en hauteur, à la manière d'un cyprès méditerranéen. De loin, lorsque l'on regarde les côtes, les pins formes des crêtes et des creux, ça ressemble à un spectre sonore.
L’îlot Nokanhui est perdu en plein milieu de la mer, enfin du lagon je devrais dire car la Nouvelle-Calédonie est entourée d'un lagon de 1600 km de long, le plus grand au monde ! 
Ce n'est pas par hasard que j'ai incorporé la Nouvelle-Calédonie à mon tour des lagons ! Quand on s'approche de l'îlot l'eau se fait plus bleue lagon. Lunettes de soleil indispensables. Et puis le banc de sable se dessine, d'une bancheur incroyable. Je répète que les photos ne sont pas trafiquées et que la couleur est bien celle que vous voyez. C'est incroyable, non ? Par contre nous sommes arrivés à marée haute et même si on peut gagner l'îlot relié au banc de sable en marchant avec de l'eau au niveau du maillot de bain, les photos ne donnent pas comme sur la carte postale à marée basse, avec l'îlot relié complètement au banc de sable. Dommage ! Vous vous consolerez avec la photo de carte postale. Une merveille de plus à ajouter à l'île des Pins. J'aime ces endroits qui concentrent les endroits remarquables, où chaque jour de découverte apporte une nouveauté incroyable, donnant le sentiment que le filon est inépuisable. 
Je suis bien plus ébloui qu'aux Îles Fidji. Après avoir vu l'Ile des Pins je peux dire qu'on peut oublier les Îles Fidji. C'est curieux car pourtant ces îles sont réputées dans le monde entier et l'évocation de leur nom suffit à imaginer un atoll paradisiaque. Eh bien non, ce ne sont pas des atolls, si on veut en voir il faut aller en Polynésie. J'ai un peu regretté de ne pas être allé aux Îles Samoa et Tonga mais après mes emmerdes aux Fidji je pense que ça aurait été du même acabit, les plages en moins ! Quand j'aurai fini mon tour du monde, je vous dirai les endroits les mieux de la planète, ceux qui sont incontournables. Ou peut être pas, je les garderai peut être secrets pour qu'ils restent préservés ! En tout cas je peux déjà affirmer que l’Île des Pins figure en haut de la liste, en bonne position !



Frégates
Je suis allé voir l'îlot au bout du banc de sable, paradis des oiseaux en tout genre, dont un gros qui ressemble à un oiseau de proie, juché en haut des arbres morts. Presque tous les arbres sur cette île longue de quelques dizaines de mètres sont morts, la faute au vent ou aux marées qui doivent recouvrir l'île de temps en temps. Il ne reste plus que des buissons dans lesquels les oiseaux nidifient. Pour le rapace, j'ai pris une photo mais une fois vue sur l'ordinateur, j'ai trouvé qu'il était trop moche pour le faire figurer ici, une tête horrible avec un plumage blanc sale et gris. Bref ça tranchait trop par rapport aux autres belles photos que j'ai pu prendre. Un moment je suis monté en haut d'un arbre mort, d'un mètre ou deux, pour avoir un point de vue en hauteur. Mes précautions n'auront pas suffi, une des branches sur lesquelles j'avais un pied posé s'est brisée et j'ai perdu l'équilibre, répartissant alors mon poids sur d'autres appuis qui ont cédé à leur tour. J'ai fini par terre, après une chute le long des écorces et des branches qui m'ont écorché la jambe gauche qui a une vilaine plaie qui saigne. 
Arrivée à l'îlot Brosse
J'aurais pu aussi m’empaler sur une des branches, je m'en sors donc bien ! Je suis allé laver mes blessures dans le lagon mais des poissons attirés par l'odeur du sang sont alors arrivés et me tournaient autour, cherchant à me grignoter la jambe. Je n'y suis pas resté longtemps ! En marchant dans l'eau je faisais aussi très attention aux endroits où je posais le pied, scrutant bien le fond. Car la Nouvelle-Calédonie est un sanctuaire pour le tricot rayé, un serpent de mer rayé jaune et noir qui pullule. C'est un animal craintif et placide, qui fuit dès qu'on s'approche mais c'est aussi le serpent le plus venimeux au monde. Une piqûre et on passe de vie à trépas en moins de 5 minutes. Je ne tiens donc pas plus que cela à le rencontrer. Avec ma chance, on ne sait jamais, l'un deux pourrait être surpris de me voir et me mordre, faute d'avoir pu s'échapper à temps.
Nous ne sommes restés qu'une heure sur l’îlot Nokanhui. J'y serais bien resté plus longtemps mais la marée basse n'est que cet après midi, aussi il aurait fallu attendre encore longtemps. L'autre arrêt c'est à l’îlot Brosse, qui fait face à la baie de Kanuméra et que l'on aperçoit très bien de l'île des Pins. C'est aussi cette île que vous voyez sur la photo que j'ai prise de l'avion quand je suis arrivé sur l’Île des Pins. L'île regorge de pins colonnaires et est entourée par un beau sable blanc. Un autre paysage de carte postale. C'est une île inhabitée où l'on ne vient qu'à la journée. Des tables de pique nique sont aménagées à l'ombre des pins pour servir les repas des excursions. Pendant que je visitais un peu, j'ai songé que ce serait le décor parfait pour un Koh Lanta. On voit l’Île des Pins toute proche mais on ne distingue aucune civilisation. Où que l'on regarde c'est un paysage vierge. 
Je ne sais pas où a été tourné le Koh Lanta Nouvelle-Calédonie mais ça aurait pu être sur cette île. Faudra que je regarde une fois de retour. A moins que ce ne soit dans les îles Loyauté qui promettent d'être encore un sacré joyau !
Sur l'îlot Brosse, le temps s'est couvert rapidement, et m'a pris au dépourvu. Il me manquait une photo à prendre, n'ayant eu le temps d'explorer que dans un sens. J'ai scruté tout l'après midi une trouée de ciel bleu qui a fini par se produire. Même si je n'avais pas en fond un ciel bleu, les couleurs du lagon étaient là. Je refuse de faire des photos du lagon quand il n'y a pas de soleil, c'est un crime ! J'ai tout de même failli avoir une crise de nerfs, un couple de japonais ayant décidé au même moment de marcher tout habillés dans le lagon, de l'eau jusqu'à la taille. Car d'autres bateaux étaient là, deux autres, débordant de japonais exclusivement. 
Je me demandais où ils résidaient, j'en ai la réponse ; quand nous sommes rentrés un peu après 15 heures, j'ai fait un tour à l'hôtel Kou-Bugny pour voir le menu du restaurant, qui comporte une terrasse à plusieurs niveaux tout au bord de la baie de Kuto. Eh bien les transats étaient remplis de japonais. Partout. On aurait pu remplir un plein bus. Je crois qu'ils représentent la majeur partie des touristes. Viennent ensuite les anglo-saxons avec leur voix gutturales qui portent à 100 mètre à la ronde !
Quand on est rentré, j'en ai profité aussi pour faire un tour à la Poste, enfin à l'OPT, c'est le nom de la poste ici, le même qu'en Polynésie. Je me suis débarrassé de tout ce qui m'encombrait depuis la Polynésie, les colliers de coquillages reçus au moment des départs à Maupiti et Tikehau, mes meilleurs souvenirs de Polynésie donc injetables, des brochures de Nouvelle-Zélande et son atlas routier, le DVD de Real Journey sur les Fjordland et surtout les coquillages ramassés à Maupiti. J'en ai eu pour 2,5 kg mais maintenant je n'ai plus d'appréhension au moment de passer les douanes. Et puis c'est aussi ça de moins à payer en supplément bagage ! Je ne sais pas dans quel état ça va arriver, le bureau était en fait une case sans nom avec une employée unique qui n'avait pas grand chose sous la main. Elle a quand même réussi à trouver une grande enveloppe, à défaut d'un carton, que j'ai dû bourrer à plusieurs reprises et qui ne fermait pas. J'ai mis plein de scotch autour, j'espère que ça suffira et que ça ne s'éventrera pas pendant le transport.
En attendant l'heure du dîner, je suis resté sur la plage de Kanuméra puis j'ai squatté le bloc sanitaire du gîte qui dispose de prises électriques et où certains me regardaient d'un drôle d’œil, comme si j'allais m'amuser à regarder sous les portes ! Il y en a même eu une qui m'a dit que je pouvais m'installer sous les faré, qu'ils disposaient de prises de courant. Sauf qu'ils sont juste en face de chaque bungalow, donc privatifs je suppose. Sinon pour le dîner, je ne sais pas pourquoi, je suis à chaque fois privé d'entrée, le fait d'être non pensionnaire ne me donne le droit qu'au plat principal et aux desserts, que je vais arrêter de prendre car trop sucrés et qui n'apportent rien comme nutriments valables. Demain je vais tenter le restaurant de l'hôtel Kodjeue, situé au nord de l'île, dans une baie moche mais dont les prix du restaurant sont équivalents et où on a le choix entre deux entrées et deux plats.


4 commentaires:

  1. Dis dis Ivan!!!! A moi tu me diras quelle est la plus belle ile????? Titeplait??????????? :-P
    Bises
    Karine & Co

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  2. Bon pour toi je ferai une exception; mais c'est bien parce que c'est toi! Tu as dans l'idée de venir un jour? Vous devriez y songer!

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  3. Cool!
    Fred l'autre jour me disait qu'il voulait aller à Bora Bora... Mais après il m'a dit qu'il fallait que tu nous donnes ton avis avant... Tu viendras diner a la maison si tu veux et en échange d'un bon repas et d'une soiree amicale sympa, tu nous livreras peut être tes secrets :-)
    En attendant continues d'en profiter et de nous faire rêver, c'est cool!
    Bye et bon réveillon de la saint Sylvestre!
    Bisous

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  4. En gros vous voulez me faire boire pour me soutirer des infos! Je ne réveillonne pas, ce sera un sandwich au clair de la lune, à 120 euros le repas, je vais attendre que le réveillon passe! Bisous

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