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îlot Nokanhui |
Le gîte Nataïwatch est
devenu ma succursale. C'est par eux que je suis passé pour réserver
l'excursion d'aujourd'hui, j'y ai aussi pris un petit déjeuner bien
copieux pour me permettre de sauter le repas du midi. En effet ce
n'est pas sur ces deux îlots déserts que je risque de trouver
quelque chose et j'ai décliné la sortie avec repas, bien plus chère
et surtout pour me permettre d'explorer à ma guise pendant que les
autres mangent. Manger dans une excursion, c’est comme faire la
sieste, c'est du temps perdu. Chaque minute est précieuse car c’est
souvent chronométré. Les gens au gîte me disent bonjour, même les
pensionnaires. C’est tellement grand que je suis sûr qu'ils
pensent que j'en fais partie. Par contre même si on m'offrait
l'hébergement je ne voudrais pas rester ici. Vu que c'est le moins
cher de toute l'île c'est bondé de personnes bruyantes qui passent
leurs journées et leur soirées sur leur terrasses dans des rires
gras, à discuter ou à jouer aux cartes, pendant que les bébés
pleurent et les gosses jouent en criant en courant autour des
bungalows.
Et puis il y a surtout des maisons tout autour, dont une
qui émet de la musique tout le temps avec des basses sourdes qui
résonnent dans tout le camp... et des chiens. Une bonne demi
douzaine qui vont et viennent et qui doivent aboyer au clair de lune.
Ça n'a l'air de gêner personne vu le monde qu'il y a. Je dois bien
être le seul à avoir besoin de calme. En tout cas j'en ai bien la
confirmation, les personnes qui sont là viennent surtout de l'île
principale, c'est plein de couples mixtes, ça ne trompe pas.
La sortie est prévue
pour 8h30. C'est que le jour se lève tôt, des 4h30, pour se coucher
vers 19h ; en raison de la saison des pluies qui voit les jours
les plus longs de l'année. En règle générale, le dîner est servi
à 19h30 et je sors de table vers 20h30, prenant alors la voiture pur
aller planter la tente. Je dois être au lit vers 21h, me levant avec
le jour, autour de 5h.
C'est le rythme qui me convient. Je suis
quelqu'un qui aime vivre avec la lumière et non avec l'obscurité.
J'ai du mal à comprendre ceux qui vivent la nuit, où il n'y a rien
à voir et où l'on pourrait être n'importe où ailleurs. En ville
encore je comprends mais ici. Il ne faut pas croire, même s'il n'y a
rien à faire à l’Île des Pins la nuit, ça n'empêche pas les
gens de vaquer jusqu'à des 2 heures du matin. C'est ce qui m'est
arrivé la nuit dernière, un couple s'est assis non loin de la
tente, en fumant et riant niaisement de fatigue.
Sur le bateau nous sommes
8, une famille est déjà à bord, le bateau s'étant arrêté à un
autre hôtel avant nous. Nous sommes 3 du gîte à monter à bord. Ce
matin en me levant le temps était tout gris, un ciel mou sans vent
qui m'a donné bien du souci. Heureusement ça s'est dissipé depuis,
et on peut voir que les îlots vers lesquels nous devons aller sont
hors de la couverture nuageuse. Je m'en réjouis d'avance.
Le premier
arrêt c'est sur l’îlot Nokanhui qui est la photo que j'avais mise
sur ma page Facebook pour souhaiter Noël. Pour y arriver, on longe
la côte ouest de l'île puis on continue cap au sud. L’Île des
Pins mérite bien son nom, elle est couverte de pins colonnaires, un
pin endémique à la Nouvelle-Calédonie. Ça ne ressemble d'ailleurs
pas à un pin, mais plus à l'arbre appelé le désespoir du singe.
Les feuilles sont des espèces de tubes vert foncé et très
coriaces. Ce que j'aime dans ce pin c'est qu'il a un port altier
et pousse tout en hauteur, à la manière d'un cyprès méditerranéen.
De loin, lorsque l'on regarde les côtes, les pins formes des crêtes
et des creux, ça ressemble à un spectre sonore.
L’îlot Nokanhui est
perdu en plein milieu de la mer, enfin du lagon je devrais dire car
la Nouvelle-Calédonie est entourée d'un lagon de 1600 km de long,
le plus grand au monde !
Ce n'est pas par hasard que j'ai
incorporé la Nouvelle-Calédonie à mon tour des lagons ! Quand
on s'approche de l'îlot l'eau se fait plus bleue lagon. Lunettes de
soleil indispensables. Et puis le banc de sable se dessine, d'une
bancheur incroyable. Je répète que les photos ne sont pas
trafiquées et que la couleur est bien celle que vous voyez. C'est
incroyable, non ? Par contre nous sommes arrivés à marée
haute et même si on peut gagner l'îlot relié au banc de sable en
marchant avec de l'eau au niveau du maillot de bain, les photos ne
donnent pas comme sur la carte postale à marée basse, avec l'îlot
relié complètement au banc de sable. Dommage ! Vous vous
consolerez avec la photo de carte postale. Une merveille de plus à
ajouter à l'île des Pins. J'aime ces endroits qui concentrent les
endroits remarquables, où chaque jour de découverte apporte une
nouveauté incroyable, donnant le sentiment que le filon est
inépuisable.
Je suis bien plus ébloui qu'aux Îles Fidji. Après
avoir vu l'Ile des Pins je peux dire qu'on peut oublier les Îles
Fidji. C'est curieux car pourtant ces îles sont réputées dans le
monde entier et l'évocation de leur nom suffit à imaginer un atoll
paradisiaque. Eh bien non, ce ne sont pas des atolls, si on veut en
voir il faut aller en Polynésie. J'ai un peu regretté de ne pas
être allé aux Îles Samoa et Tonga mais après mes emmerdes aux
Fidji je pense que ça aurait été du même acabit, les plages en
moins ! Quand j'aurai fini mon tour du monde, je vous dirai les
endroits les mieux de la planète, ceux qui sont incontournables. Ou
peut être pas, je les garderai peut être secrets pour qu'ils
restent préservés ! En tout cas je peux déjà affirmer que
l’Île des Pins figure en haut de la liste, en bonne position !
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Frégates |
Je suis allé voir l'îlot
au bout du banc de sable, paradis des oiseaux en tout genre, dont un
gros qui ressemble à un oiseau de proie, juché en haut des arbres
morts. Presque tous les arbres sur cette île longue de quelques
dizaines de mètres sont morts, la faute au vent ou aux marées qui
doivent recouvrir l'île de temps en temps. Il ne reste plus que des
buissons dans lesquels les oiseaux nidifient. Pour le rapace, j'ai
pris une photo mais une fois vue sur l'ordinateur, j'ai trouvé qu'il
était trop moche pour le faire figurer ici, une tête horrible avec
un plumage blanc sale et gris. Bref ça tranchait trop par rapport
aux autres belles photos que j'ai pu prendre. Un moment je suis monté
en haut d'un arbre mort, d'un mètre ou deux, pour avoir un point de
vue en hauteur. Mes précautions n'auront pas suffi, une des branches
sur lesquelles j'avais un pied posé s'est brisée et j'ai perdu
l'équilibre, répartissant alors mon poids sur d'autres appuis qui
ont cédé à leur tour. J'ai fini par terre, après une chute le
long des écorces et des branches qui m'ont écorché la jambe gauche
qui a une vilaine plaie qui saigne.
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Arrivée à l'îlot Brosse |
J'aurais pu aussi m’empaler sur
une des branches, je m'en sors donc bien ! Je suis allé laver
mes blessures dans le lagon mais des poissons attirés par l'odeur du
sang sont alors arrivés et me tournaient autour, cherchant à me
grignoter la jambe. Je n'y suis pas resté longtemps ! En
marchant dans l'eau je faisais aussi très attention aux endroits où
je posais le pied, scrutant bien le fond. Car la Nouvelle-Calédonie
est un sanctuaire pour le tricot rayé, un serpent de mer rayé jaune
et noir qui pullule. C'est un animal craintif et placide, qui fuit
dès qu'on s'approche mais c'est aussi le serpent le plus venimeux au
monde. Une piqûre et on passe de vie à trépas en moins de 5
minutes. Je ne tiens donc pas plus que cela à le rencontrer. Avec ma
chance, on ne sait jamais, l'un deux pourrait être surpris de me
voir et me mordre, faute d'avoir pu s'échapper à temps.
Nous ne sommes restés
qu'une heure sur l’îlot Nokanhui. J'y serais bien resté plus
longtemps mais la marée basse n'est que cet après midi, aussi il
aurait fallu attendre encore longtemps. L'autre arrêt c'est à
l’îlot Brosse, qui fait face à la baie de Kanuméra et que l'on
aperçoit très bien de l'île des Pins. C'est aussi cette île que
vous voyez sur la photo que j'ai prise de l'avion quand je suis
arrivé sur l’Île des Pins. L'île regorge de pins colonnaires et
est entourée par un beau sable blanc. Un autre paysage de carte
postale. C'est une île inhabitée où l'on ne vient qu'à la
journée. Des tables de pique nique sont aménagées à l'ombre des
pins pour servir les repas des excursions. Pendant que je visitais un
peu, j'ai songé que ce serait le décor parfait pour un Koh Lanta.
On voit l’Île des Pins toute proche mais on ne distingue aucune
civilisation. Où que l'on regarde c'est un paysage vierge.
Je ne
sais pas où a été tourné le Koh Lanta Nouvelle-Calédonie mais ça
aurait pu être sur cette île. Faudra que je regarde une fois de
retour. A moins que ce ne soit dans les îles Loyauté qui promettent
d'être encore un sacré joyau !
Sur l'îlot Brosse, le
temps s'est couvert rapidement, et m'a pris au dépourvu. Il me
manquait une photo à prendre, n'ayant eu le temps d'explorer que
dans un sens. J'ai scruté tout l'après midi une trouée de ciel
bleu qui a fini par se produire. Même si je n'avais pas en fond un
ciel bleu, les couleurs du lagon étaient là. Je refuse de faire des
photos du lagon quand il n'y a pas de soleil, c'est un crime !
J'ai tout de même failli avoir une crise de nerfs, un couple de
japonais ayant décidé au même moment de marcher tout habillés
dans le lagon, de l'eau jusqu'à la taille. Car d'autres bateaux
étaient là, deux autres, débordant de japonais exclusivement.
Je
me demandais où ils résidaient, j'en ai la réponse ; quand
nous sommes rentrés un peu après 15 heures, j'ai fait un tour à
l'hôtel Kou-Bugny pour voir le menu du restaurant, qui comporte une
terrasse à plusieurs niveaux tout au bord de la baie de Kuto. Eh
bien les transats étaient remplis de japonais. Partout. On aurait pu
remplir un plein bus. Je crois qu'ils représentent la majeur partie
des touristes. Viennent ensuite les anglo-saxons avec leur voix
gutturales qui portent à 100 mètre à la ronde !
Quand on est rentré,
j'en ai profité aussi pour faire un tour à la Poste, enfin à
l'OPT, c'est le nom de la poste ici, le même qu'en Polynésie. Je me
suis débarrassé de tout ce qui m'encombrait depuis la Polynésie,
les colliers de coquillages reçus au moment des départs à Maupiti
et Tikehau, mes meilleurs souvenirs de Polynésie donc injetables,
des brochures de Nouvelle-Zélande et son atlas routier, le DVD de
Real Journey sur les Fjordland et surtout les coquillages ramassés à
Maupiti. J'en ai eu pour 2,5 kg mais maintenant je n'ai plus
d'appréhension au moment de passer les douanes. Et puis c'est aussi
ça de moins à payer en supplément bagage ! Je ne sais pas
dans quel état ça va arriver, le bureau était en fait une case
sans nom avec une employée unique qui n'avait pas grand chose sous
la main. Elle a quand même réussi à trouver une grande enveloppe,
à défaut d'un carton, que j'ai dû bourrer à plusieurs reprises et
qui ne fermait pas. J'ai mis plein de scotch autour, j'espère que ça
suffira et que ça ne s'éventrera pas pendant le transport.
En attendant l'heure du
dîner, je suis resté sur la plage de Kanuméra puis j'ai squatté
le bloc sanitaire du gîte qui dispose de prises électriques et où
certains me regardaient d'un drôle d’œil, comme si j'allais
m'amuser à regarder sous les portes ! Il y en a même eu une
qui m'a dit que je pouvais m'installer sous les faré, qu'ils
disposaient de prises de courant. Sauf qu'ils sont juste en face de
chaque bungalow, donc privatifs je suppose. Sinon pour le dîner, je
ne sais pas pourquoi, je suis à chaque fois privé d'entrée, le
fait d'être non pensionnaire ne me donne le droit qu'au plat
principal et aux desserts, que je vais arrêter de prendre car trop
sucrés et qui n'apportent rien comme nutriments valables. Demain je
vais tenter le restaurant de l'hôtel Kodjeue, situé au nord de
l'île, dans une baie moche mais dont les prix du restaurant sont
équivalents et où on a le choix entre deux entrées et deux plats.
Dis dis Ivan!!!! A moi tu me diras quelle est la plus belle ile????? Titeplait??????????? :-P
RépondreSupprimerBises
Karine & Co
Bon pour toi je ferai une exception; mais c'est bien parce que c'est toi! Tu as dans l'idée de venir un jour? Vous devriez y songer!
RépondreSupprimerCool!
RépondreSupprimerFred l'autre jour me disait qu'il voulait aller à Bora Bora... Mais après il m'a dit qu'il fallait que tu nous donnes ton avis avant... Tu viendras diner a la maison si tu veux et en échange d'un bon repas et d'une soiree amicale sympa, tu nous livreras peut être tes secrets :-)
En attendant continues d'en profiter et de nous faire rêver, c'est cool!
Bye et bon réveillon de la saint Sylvestre!
Bisous
En gros vous voulez me faire boire pour me soutirer des infos! Je ne réveillonne pas, ce sera un sandwich au clair de la lune, à 120 euros le repas, je vais attendre que le réveillon passe! Bisous
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