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lundi 16 janvier 2012

De l'Outback à la Tasmanie


En reprenant la route ce matin, alors que je mangeais des cookies au chocolat trop sucrés tout en conduisant d'une main, je me suis rendu compte au bout de 3 kilomètres que je roulais à droite et me suis souvenu soudainement que ce n'était pas le bon côté ! J'aurais pu continuer comme ça pendant longtemps, on ne croise pas un chat dans ces étendues vastes et désertes. Tout juste ai je pu constater des kangourous écrasés sur le bas côté, pauvres victimes de la nuit. Un comble ! Moi qui ne réussis pas à en voir un seul quand certains les écrasent. Si c'est si facile, c'est qu'il doit y en avoir plein. Va falloir qu'on me donne leur emploi du temps de sortie, ça me rendrait service !
J'ai aussi mordu à deux reprises sur les gravillons du bas côté. C'est bizarre parce que j'étais conscient, j'entendais toujours la musique à la radio mais je n'ai pas réalisé que je déviais de ma trajectoire. 
Bon, les longues distances c'est fini, rassurez vous ! En Tasmanie avec les routes qui serpentent je serai bien obligé de rester éveillé. En Nouvelle-Zélande je n'ai pas souvenir avoir été sujet à l'endormissement subit du conducteur. Ce matin le soleil est à nouveau de sortie, aussi vous aurez une jolie vue sur Mount Connor. Depuis le talus d'où l'on a une vue sur la montagne tronquée, on a également un panorama de l'autre côté sur un lac salé qui ce matin est plein de flaques en raison de la pluie d'hier. Est-ce le lac Amadeus dont on parle dans les guides mais dont on ne voit aucune trace sur les cartes ? Tout ce que je sais c'est qu'il est près de Mount Connor alors ce pourrait bien être lui.
J'ai rendu la voiture en trichant de 100 kilomètres, comme ce qui m'avait été fait à la prise en charge. Sans rien dire. Sauf que je n'ai pas très bien compris le supplément qu'elle me demandait où elle parlait de « thousands » alors que j'avais un dépassement de 280 kilomètres. Devant mon air interloqué, elle m'a demandé où j'étais allé et m'a demandé de rester là, que quelque chose n'allait pas dans les kilomètres et qu'elle allait vérifier la voiture. Mince, elle allait s’apercevoir de la tricherie ! Pendant ce temps j'ai allumé l'ordinateur, prêt à lui montrer une photo de ce que le compteur affichait 24 heures après la prise en charge alors que j'avais fait 75 kilomètres. Mais je n'ai pas eu besoin, quand elle est revenue elle m'a dit que j'avais un supplément de 280 kilomètres. Je ne sais pas comment elle a calculé son truc alors que le compteur affichait 380 de plus ! Ou alors elle a réalisé que je m'étais rendu compte de la fraude au kilomètre. Bref tout finit pour le mieux mais dorénavant j'épluche bien ce qui est compris dans la location et vérifie que c'est du kilométrage illimité. On ne m'y reprendra plus !
Arbres en feu en me levant
A l'aéroport il y avait un bulletin météo pour les 7 jours à venir. Du grand soleil tous les jours avec des températures qui montent à 39 degrés. Du normal pour un désert. Normal aussi car je pars, alors j'emmène le mauvais temps avec moi, je commence à avoir l'habitude ! A l'enregistrement j'ai demandé à avoir un siège côté fenêtre sur la droite. L'hôtesse avait déjà émis mon billet et m'a demandé de me satisfaire avec ce que j'avais, qui était un hublot à gauche et que de toute façon l'avion ne décolle jamais dans le même sens selon le vent. Elle m'a demandé comment je savais pour le côté droit. Je lui ai répondu qu'en arrivant, Uluru était sur la gauche donc probablement sur la droite au décollage. Elle a sourit comme si j'avais percé là un secret. Suffit juste d'être un peu observateur. De toute façon, comme à mon accoutumée, je suis toujours le dernier à monter à bord. Je déteste faire la queue et trépigner sur les passerelles ou dans le couloir à bord en attendant que les gens rangent leurs affaires. 
Ça prend des heures, alors je me présente toujours en dernier à l'embarquement. Plusieurs fois on a déjà appelé mon nom. Certains ne tardent pas, dès qu'il y a un répit de quelques secondes après le dernier passager, c'est mon nom qui est appelé. Pourquoi se presser au portillon alors que je sais que l'avion ne partira pas sans moi et que j'ai un siège attribué ? Parfois cela me joue des tours, comme ne plus avoir de place pour les bagages dans les coffres mais en règle générale cela me permet de choisir mon siège comme bon me semble, pouvant accéder à des sièges qui ne sont pas sélectionnables sur Internet et sans doute libres suite à des annulations de dernière minute. Aujourd'hui je n'y ai pas échappé, l'avion n'est rempli qu'aux trois quarts et j'ai pu me mettre du côté droit comme je voulais. Et j'ai bien fait, Uluru est bien sur la droite comme prévu et sous le soleil j'ai fait une jolie photo pendant que ceux du côté gauche affichaient une mine dépitée à voir mon air réjoui. Certains n'en pouvant plus se sont déplacés sur la droite une fois l'hôtesse le dos tourné.
Quelque part entre Uluru et Sydney
Alors que j'étais plongé dans la lecture de mon guide sur la Tasmanie afin de réfléchir à l'itinéraire que je vais suivre dès demain pour rejoindre les endroits les plus jolis, j'ai jeté un œil par le hublot par inadvertance. J'étais repassé côte gauche pour avoir plus de place pour les jambes suite à mon voisin de devant qui à droite avait rabattu son siège. J'ai d'abord cru que c'était une couverture de nuages mais en écarquillant un peu plus les yeux j'ai compris que c'était le sol qui était tout blanc. L'avion pour Sydney passait au dessus d'un désert de sel. Je suis alors allé voir du côté droit pour vérifier à quoi ça ressemblait. J'ai eu un choc, un paysage merveilleux avec de la terre, une mer de sel qui semblait être une vraie mer et des endroits où l'eau était toujours présente dont le sel lui donnait une couleur rose magnifique. Mes allées et venues pleines d'allégresse en ont étonné plus d'un, j'étais comme un papillon allant de hublot en hublot.
Les gens se sont redressés sur leur siège, refermant des bouches en l'air d'où s'écoulait un filet de bave, les yeux se sont remis dans leurs orbites et l'un d'eux ma demandé ce que c'était. Je lui ai répondu « I don't know but it's great ». Ça l'a beaucoup fait rire. Rapidement la nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre, les gens ont commencé à déballer leurs réflex. Trop tard, le lac rose avait disparu derrière la queue de l'appareil !
C'est comique, j'ai le même avion depuis que je suis parti de Ayers Rock. Car pour rejoindre Hobart, j'ai trois vols différents, en passant par Sydney et Canberra, sauf que c'est le même. Quand je descend je suis directement en salle d'embarquement et dans l'avion j'ai le même numéro de siège attribué, 7A. Je pourrais laisser mes affaires à l'intérieur ce serait plus simple ! Le personnel de cabine me reconnaît et me dit « welcome back ! ». Au moins je ne risque pas de rater la correspondance ! 
Sydney. A dans deux semaines!
Comme en Nouvelle-Zélande, c'est un plaisir de prendre l'avion. Les cartes d'accès à bord sont réduites à une espèce de ticket de caisse avec un code barre qui est lu par un scanner en salle d’embarquement. Pas de carte d'identité à présenter, pas de contrôles à tous les niveaux (j'ai compté une fois en France j'en ai eu trois à la suite : à la porte, au bus et dans l'avion, c'est complètement crétin). On va on vient en toute liberté, on peut même emporter une bouteille d'eau sans la passer aux rayons X. Du coup en 5 minutes c'est torché, tout le monde est dans l'avion et les portes se ferment dès le dernier monté. La chef de cabine, Belinda, est une tornade efficace qui donne le tournis. Elle est tout le temps à tournicoter, elle connaît l'avion comme sa poche, appuyant ici d'un doigt, faisant autre chose avec une autre main tout en faisant les annonces au téléphone. 
Quand vient l’heure de ramasser les déchets, elle pousse son chariot poubelle en trombe et gare aux pieds qui dépasseraient ! Elle est un peu sèche mais au moins ça file droit. Tout à l'heure un passager l'a appelée ; pendant qu'elle lui répondait elle éteignait le signal d'appel et enfilait des gants en plastique bleu pour s'avancer sur le ramassage. Ce n'est plus un être humain, c'est un robot multitâche. Et multifonction ; je suis sûr qu'elle vous rappe le fromage en montant en même temps les œufs en neige! De Sydney à Canberra il y a 30 minutes de vol, elle a trouvé le moyen de nous servir un snack et des boissons. Un record. Il faudrait l'embaucher à « C'est du propre », elle vous nettoierait une maison de la cave au grenier en un tour de main ! Pourquoi en France on est si nuls ? Peut être devrais je venir m'installer ici, il y a plein de choses à voir, il faudrait une vie et surtout c'est le pays le moins peuplé au monde. On respire ! Et maintenant que je connais tous les États par cœur, c'est un premier pas vers l’intégration !

2 commentaires:

  1. Super tu vas rencontrer le diable bisou t et b

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  2. Ben comme le diable sort la nuit, pas sûr. En revanche il y a du nouveau...Voir mon message du 17/1!

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