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mardi 3 janvier 2012

La goutte d'eau....


Bye Bye l'Ile des Pins
Le paquebot de P&O est revenu ce matin, dépité, tentant une nouvelle approche. Pour rien, car le temps n'a pas changé. Malgré cela, je me suis bien positionné dans l'avion cette fois et le lagon arrivait quand même à avoir des couleurs exceptionnelles. Quand je suis arrivé à Nouméa j'étais étonné que l'avion ait pu se poser sous ces trombes d'eau. Je me demande toujours comment il peut freiner sur une piste complètement trempée sans déraper. D'un autre côté le pilote freinait prudemment par à coups.
Je n'avais pas réalisé mais mon vol pour Lifou n'est que dans l'après midi et le guichet de Air Calédonie est fermé à l'enregistrement, ce qui fait que je dois attendre dans l'aérodrome avec mes bagages pendant plus de trois heures. C'est donc tout naturellement que je me suis installé à la cafétéria, pensant prendre un petit déjeuner mais il ne restait plus rien. C'était plein à craquer de passagers du vol pour Ouvéa, retardé de 1h30. A la cafétéria il n'y avait rien à faire, pas de signal internet non plus. J'ai donc décidé d'occuper ce temps mort pour aller aux toilettes où j'ai monopolisé le sèche mains pendant plus d'une heure, en profitant pour sécher mes vêtements humides un par un. Et ils étaient bien humides vu le temps que ça a pris. Les gens qui rentraient me souriaient d'un œil complice. Il n'y a rien de drôle là dedans, je m'en passerais bien ! Mais enfin j'ai des fringues bien sèches pour Lifou.
Une fois la séance blanchisserie terminée, je suis retourné en salle d'embarquement pour voir si je pouvais cette fois laisser mes bagages. Toujours fermé. Un coup d’œil aux écrans des vols, et là j'ai dû me pincer et relire une seconde fois après avoir cligné des yeux. Le vol est annulé ! Sans aucune annonce, sans raison. J'ai donc pris mon barda, direction le premier étage au guichet de Air Calédonie où l'on ne peut même pas entrer car la porte s'ouvre vers l'intérieur et l'intérieur est noir de monde. Il y a des gens qui fulminent. Quand enfin ça a été mon tour j'ai appris que le prochain vol sur lequel j'étais positionné n'était que demain, 6 heures du matin. Un horaire terriblement moche.
J'ai demandé à la guichetière comment je faisais maintenant, qu'ils devaient me prendre en charge, me trouver un hôtel pour ce soir dans Nouméa. J'ai eu droit à « On n'y peut rien Monsieur, ce sont les intempéries, on ne peut rien vous proposer ». J'étais donc livré à moi même, en carafe. Avec le temps que je venais de supporter ces derniers jours à l’Île des Pins, la séance séchage de fringues aux toilettes, ça c'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Le coup de grâce, c'en était trop pour ma santé mentale !
J'ai commencé par faire reculer l'horaire de demain. Plus tard ce n'était pas possible, c'était complet. Il a fallu que je réfléchisse à toute vitesse pour essayer de trouver la meilleure solution. Puisque le temps était encore pourri jusqu'à vendredi et que je devais trouver un hôtel ce soir sur Nouméa - rien à moins de 100 euros - pourquoi ne pas louer une voiture ici le temps que la météo redevienne clémente et pouvoir ainsi quitter Nouméa et faire du camping sauvage aux alentours? Je lui ai donc demandé de décaler le vol à samedi matin, le 7 janvier. Restait à me trouver une voiture de location. Pas gagné, les loueurs à l'aérodrome sont tous fermés, leurs guichets n'ouvrant que lorsque les avions arrivent et il n'y a rien de prévu avant plusieurs heures. En attendant j'ai demandé à Air Calédonie d'appeler l'agence de voyage Caledonia Spirit pour les prévenir de l'annulation du vol étant donné que j'ai une location de voiture intégralement payée d'avance à Lifou. Ça ne répondait pas. Le sort s’acharne. Comme je bloquais la file d'attente, j'ai été invité à renouveler une tentative au point information au rez de chaussée.
Arrivée à Nouméa
Au point d'information je n'ai pas reçu plus de secours, ils n'avaient aucune solution pour moi concernant les loueurs de voiture. Même pas l'initiative de décrocher leur téléphone pour les appeler. Vu que l'aérodrome n'est qu'une succursale, ils auraient pu essayer de contacter les centrales de réservation, non ? Au lieu de ça j'étais invité à patienter jusqu'à la réouverture des agences pour le prochain vol « qui doit arriver » ! Finalement j'ai eu Calédonia Spirit au téléphone. Je leur ai expliqué mes déboires, s'ils pouvaient annuler la réservation pour Lifou car je ne m'y rendais plus que samedi prochain, avec le retour du soleil. Pendant que je leur parlais, j'ai eu aussi l'éclair de génie de leur demander s'ils pouvaient me réserver une voiture sur Nouméa d'ici samedi. C'est possible, il faut par contre que je passe à l'agence pour étudier ça avec eux. Oui mais comment y aller ? « C'est facile, vous prenez le bus devant l'aérodrome, il n'y a qu'une ligne ». Pour la suite j'ai dû leur tirer les vers du nez pour avoir plus de précisions sur leur localisation exacte, près de la place des Cocotiers, derrière le restaurant le Bilboquet.
Alors que j'étais dans le bus, j'ai eu tout le temps pour me poser et penser à la situation. Louer une voiture à Nouméa pour 4 jours ? Pour faire quoi ? Le temps est tout aussi pourri ici. Et puis faire du camping sauvage à nouveau sous la pluie ? Et j'ai alors repensé que le jour de mon vol pour l'Australie, j'avais un avion de Air Calédonie à prendre le matin même de Ouvea pour Nouméa. Et s'ils refont le coup de l'annulation de vol ce jour là, ce sera la catastrophe. Alors quoi, devancer d'un jour mon retour d'Ouvea ? Et dormir encore sur Nouméa ? J'ai alors pris tout ça pour un signe du destin et me rappelant que les vols Air Calédonie sont remboursables, tout comme les prestations de Calédonia Spirit et le vol de Air Calin pour Brisbane (billet prime par Fying Blue), je pouvais donc quitter la Nouvelle-Calédonie sans plus de contraintes. J'ai alors pris la décision de partir le plus tôt possible pour Sydney, chose qui n'était pas prévue dans mon itinéraire. Après toutes ces galères j'ai besoin de modernité, de choses qui roulent.
Place des Cocotiers
J'ai trouvé en chemin, après le terminus des bus, place des Cocotiers l'office du tourisme. J'en ai profité pour ouvrir mon ordinateur pour voir s'ils avaient internet. Ils n'ont pas voulu me donner leur code, après que je leur aie pourtant expliqué la situation, me disant qu'il y avait un spot gratuit au bout de la place, au kiosque. J'ai donc traversé la place, sous la flotte, avec mes bagages, manquant de glisser à chaque pas sur des revêtements glissants comme de la glace. Et je me suis assis en tailleur par terre sous un kiosque pas étanche, à essayer de capter un signal au milieu de jeunes au regard patibulaire qui auraient pu me détrousser. En guise de spot wifi gratuit, il est payant et demande une carte. J'ai alors repéré sur le bord de la place un restaurant un peu tendance qui devait bien avoir du wifi gratuit. Je me suis installé à une table, d'autant plus qu'il était 14 heures et que j'avais bien faim et surtout soif, ayant laissé deux bouteilles d'eau au camping pour ne pas m'encombrer. Ça tombait bien ! Et ils avaient internet. J'ai donc cherché sur Skyscanner les options disponibles pour Sydney pour jeudi, me rappelant qu'il y avait un vol direct par Air Calin tous les jeudis. C'est pour Brisbane, pas pour Sydney. J'ai essayé un autre jour, ça ne donnait rien, j'ai alors cherché pour demain et là j'ai trouvé un vol par Qantas. Je me suis connecté à leur site mais je ne pouvais rien réserver avant le 10 janvier, ils ne font pas de dernière minute par internet. Comme sur le site de Skyscanner il était écrit que le vol était affrété par Air Calin, je me suis connecté à leur site, où le vol n'était pas proposé. J'ai donc réservé avec le lien direct de Skyscanner vers Ebookers.
Ce qui est étonnant c'est que le vol proposé est en classe business à un prix inférieur à la classe éco. Sans doute une bizarrerie comme à la SNCF. A moins que ce vol proposé trouvé nul part ailleurs sur d'autres sites ne soit qu'une erreur, d'autant plus qu'après paiement, au bout d'une demi heure j'avais toujours le statut de la réservation à « en attente d'émission des billets par la compagnie ». Je suis retourné sur Qantas et Air Calin en cherchant en classe affaires. Toujours pas de résultat. Et une nouvelle recherche sur Ebookers ne donnait plus ce résultat. Curieusement pourtant la confirmation est bien arrivée avec le siège 3E et mon numéro de réservation Qantas. Je suis allé vérifié sur leur site, le vol est bien réservé. J'ai dû avoir le dernier siège vu que désormais on ne trouve plus trace de ce vol à la réservation. Un coup de chance dans mes déboires !
J'ai alors annulé les vols Air Calédonie et Air Calin pour Brisbane directement en ligne. J'ai envoyé un mail aussi à Brisbane pour annuler la location du campervan. Changement de programme complet. Exit le Queensland. Ou si j'y vais ce sera juste pour voir les Whitsundays, en prenant un vol au dernier moment en fonction de la météo depuis un autre endroit d'Australie. Je vais faire à la place les déserts australiens. J'en ai marre des tropiques qui tombent dans la mauvaise saison.
A Caledonia Spirit ils ont été conciliants, j'ai eu une jeune française très compréhensive, remontée aussi envers les calédoniens. Car l'écho qu'elle a eu est que mon vol n'était pas annulé en raison du mauvais temps mais à cause d'un problème technique, ce qui n'est pas la même chose et normalement ils auraient dû me proposer une prise en charge. Elle m'a dit que de toute façon ils sen fichent, ils se foutent de tout, que ce ne sont que des poker face, allusion à la chanson de Lady Gaga. Elle m'a aussi dit que j'avais bien raison d'aller à Sydney, que là bas les choses rouleraient pour moi, que le management anglo-saxon allait faire des merveilles. Un comble pour une employée d'une agence de voyages censée vendre des séjours en Nouvelle Calédonie ! En tout cas, assez de galères, je veux des doigts de pied en éventail comme ma journée kayak à Aitutaki.
J'en ai marre de la Mélanésie où rien ne tourne normalement, où l'on ne se sent pas le bienvenu, où les gens ont des regards noirs. Je préfère de loin la Polynésie et surtout les polynésiens, beaucoup plus gentils et chaleureux. La Nouvelle-Calédonie ou une légende qui s'écroule. Une réputation non justifiée. Je sais que je n'y reviendrai pas. Je n'ai pas parlé des Mélanésiens mais ils sont noirs et sans faire dans le racisme, c'est peut être pour ça que les choses tournent aussi bien qu'en Afrique ou qu'aux Caraïbes. Les jeunes filles sont toutes obèses à se remonter tout le temps leur pantacourt qui les boudine. Elles n'ont pas une once de féminité, sans doute en raison de leur surpoids qui les oblige à marcher les pieds en canard et les bras écartés comme un bodybuilder. Elles ont l'air de revenir d'un match de rugby, des demis de mêlées avec des seins ! Je ne sais pas s'il y a des Miss Calédonie mis si c'est le cas, je suis sûr qu'ils doivent les importer spécialement pour l'occasion.
En tout cas je suis retourné à l'office du tourisme pour réserver une chambre au Tontoutel à côte de l'aéroport. Il faut leur arracher les vers du nez, c'est d'un pénible ! Pour un syndicat d'initiatives, c'est un comble, ils n'en ont aucune ! Après je suis allé au terminus des cars Sud, non sans mal et après avoir demandé le chemin à plusieurs reprises dans l'idée de rejoindre Tontouta, à 50 kilomètres de là. J'ai attendu 1h30 sous un abri bus bondé où les rafales de pluie pénétraient et mouillaient mes bagages. Il y a bien eu dans la délai le bus de la ligne C qui est passé mais celui là s'arrêtait avant le terminus. Je devais donc attendre le prochain que j'ai attendu une demie heure de plus avant de renoncer, au comble de l'exaspération.
C'est la misère!
Rebelote à l'office du tourisme pour avoir une navette privée. Ils m'ont juste donné les numéros. Je leur ai alors demandé de les appeler pour moi. Il faut tout leur expliquer ou quoi ? La prochaine navette est pour le prochain vol, à minuit ! Ils m'invitent à prendre un taxi pour 120 euros ! Je leur demande de me passer la compagnie au téléphone. Et là ils m'ont trouvé une solution, à 19 heures, soit dans deux heures. Ça va mieux. En attendant je suis retourné au restaurant de midi pour continuer mes réservations et trouver un hébergement sur Sydney. C'est chose faite, tout est désormais arrangé. Comme ils fermaient par contre à 18 heures, je me suis retrouvé dehors sous la pluie et dans la nuit avec mes bagages. Je me suis assis sur le trottoir en face de l'office du tourisme, avec des clodos qui passaient en titubant pour me demander tout un tas de truc et des dealers en bande. Rien de rassurant, il n'y avait plus que moi dans la rue et avec toutes mes affaires, il était aisé de comprendre que j'avais toutes les choses de valeur avec moi et qu'il était facile de me dépouiller. Je n'en menais pas large. Un clodo s'est assis à côté de moi pour roupiller et j'ai dû supporter son odeur jusqu'à 19 heures. Pas le choix, c'était ça ou la pluie ! Je ne le méprisais pas pour autant, je lui ai même dit au revoir en partant, quand le navette est arrivée. Une voiture noire sans inscription conduite par un noir dans une nuit noire qui dit « Montez » sans plus d'explication, ça ne rassure pas vraiment ! Pouvais-je être sûr qu'il était de la société ? Je fais peut être un peu trop confiance aux gens mais je suis monté. Il m'a amené ailleurs, disant qu'il passait prendre une autre personne, au fond d'une impasse sombre. Cette fois j'ai cru que mon heure avait sonnée quand il a klaxonné en guise de signal. Mais une jeune fille en est sortie et ils m'ont bien déposé au Tontoutel, à 20 heures. Quelle journée ! 8 heures pour faire 50 kilomètres ! Heureusement demain je serai à Sydney et tout cela ne sera plus qu'un mauvais souvenir, le dernier du voyage j'espère bien ! Je pense avoir fait le bon choix en partant, au final l'annulation du vol aura été une bonne chose...

2 commentaires:

  1. Je suis tombée par hasard sur ton blog, il y a environ un mois et depuis je le suis en "sous marin". Je vis à Mooréa avec ma petite tribu. Nous sommes allés une semaine en Nouvelle Calédonie en fin d'année et j'ai le même ressenti que toi, je n'ai pas accroché du tout.
    Mais il est vrai aussi que le temps 'grisaille, pluie) y sont surement pour beaucoup.
    Bon courage pour la suite et bon retour à la civilisation.

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  2. Cool l australie! T avais l air en galere chui sur q la bas tu viveras dew aventures + fun
    hugo

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