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mercredi 25 janvier 2012

Mount Field National Park


J'aurais tout aussi bien pu intituler cet épisode « Le raffut du pademelon », tellement la nuit dernière j'ai été dérangé tout le long par un pademelon qui avait décidé de passer la nuit là à brouter et qui devait être énervé de voir une tente dans son assiette ! Du coup il n'arrêtait pas de taper du pied et chaque fois ça me réveillait. Je donnais alors un coup sur la toile du dos de la main, ça le faisait fuir un temps puis il revenait à la charge de plus belle. On a joué à ce jeu amusant toute la nuit...
Le parc national de Mount Field est tout à côté de Maydena, c'est pratique, j'ai été le premier dans le parc, avant que le centre des visiteurs n'ouvre. Pas besoin d'attendre, j'ai mon sésame en poche dorénavant qui ne me quitte plus. Mount Field est un parc très visité car c'est le plus près de Hobart et les habitants viennent souvent y passer le week-end. 
Pour les touristes non véhiculés, c'est aussi facile, de nombreux excursions en minibus ont lieu depuis la ville. J'ai lu qu'il y avait sur le chemin un centre de réhabilitation pour animaux blessés ou orphelins qui sont soignés là avant d'être relâchés. Au programme : diables de Tasmanie, wombats, pademelons, kangourous... Une belle occasion d'aller titiller le diable. Sauf que je n'ai pas trouvé la dite ferme. Peut être qu'elle a fermé boutique, faute de pensionnaires. Il faut dire qu'ils sont tous sur la route... aplatis. Ça me désole de constater tous les jours les accidents de la nuit, obligé de faire du slalom entre les cadavres. Soit ça pullule, soit il ne va plus rien rester !
Pour commencer la balade dans le parc, j'ai fait ce que tout le monde vient voir : le sentier de Russell Falls.
C'est une cascade de 40 mètres de haut à plusieurs étages, très large. Mais avec le temps sec et chaud qui sévit depuis plus d'une semaine, le débit est assez limité. Tout autour du cours d'eau on retrouve une épaisse végétation parfois uniquement constituée de fougères arborescentes et de mousses. Au milieu de tout ça, je n'arrêtais pas d'entendre taper de la patte arrière et j'ai aperçu de très nombreux pademelons qui venaient là chercher une nourriture bien fraîche et grasse. J'ai oublié de vérifier la présence de platypus dans le bassin sous la cascade. Il paraît qu'ils y ont élu domicile et qu'on les aperçoit très souvent, y compris hors de l'eau. Il y a d'ailleurs au bureau du parc un cahier d’observation spécialement dédié à la bestiole où les gens viennent consigner le lieu et l'heure où ils en ont aperçu. Je crois que le nom français du platypus c'est l’ornithorynque mais je n'en suis pas sûr car je croyais qu'il vivait en mer. Et puis le nom n'a rien à voir.
Après Russel Falls, le sentier continue pour grimper en haut de la cascade où se trouve juste au dessus une autre cascade, Horeshoe Falls. On peut aussi continuer encore plus loin pour arriver à un site rempli d'arbres géants mais je n'y suis pas allé, cela faisait double emploi avec les eucalyptus d'hier. J'ai préféré reprendre la voiture pour m'enfoncer dans le parc par une piste de 19 kilomètres qui ne fait que grimper et se termine au niveau du lac Dobson, au milieu des alpages. Au cours de la montée, je me suis retrouvé dans la brume puis juste au moment où l'on quittait la forêt pour passer à l'étage subalpin, le soleil a montré son nez entre des nappes de brume qui circulaient à vive allure. C'est donc ça ! Aujourd'hui est une belle journée alors que je pensais que le mauvais temps avait fini par revenir. Il aura tout de même fallu attendre 11h du matin pour que le fond de la vallée se dégage.
On peut faire le tour du lac Dobson par une promenade facile d'à peine 30 minutes qui conduit à un endroit vers le fond du lac rempli de pandanus. Il n'y a plus que ça et on se croirait aux tropiques ! J'ai voulu ensuite prendre un sentier qui menait à des espèces de mares disséminées dans les prairies humides pour tenter d'apercevoir un platypus. Car sur la carte délivrée par le centre des visiteurs, il y en a une où il y a marqué « Platypus Tarn ». Seulement j'ai oublié cette fichue carte dans la voiture, ce qui fait que j'ai rebroussé sans avoir trouvé le chemin. Dans la voiture, au moment de vérifier la jonction que j'avais ratée, j'ai compris que Platypus Tarn était juste le nom donné à la mare. Ça ne voulait pas dire qu'il y en ait. Car tout autour, d'autres mares portent des noms fantaisistes comme « Eagle Tarn » ou encore « Twilight Tarn ».
Je suis redescendu dans la vallée vers midi, alors que de nombreuses voitures et jeeps venaient à contre sens, surgissant à fond la caisse au détour d'un virage sans crier gare. A plusieurs reprises j'ai dû piler et un moment j'ai bien cru que l'accident était inévitable. La piste est en effet très sinueuse et deux voitures ne peuvent pas se croiser. Et comme chacun croit qu'il est tout seul, personne ne fait attention. Et les croisements ont toujours lieu quand on il n'y a pas de visibilité, vous n'avez jamais remarqué ? Pour moi c'est imparable. Je peux être sur une route déserte et voir surgir un truc alors que je dois amorcer un virage, me faisant sursauter au bord de l'attaque. Je ne compte plus le nombre de fois où ça m'est arrivé, sinon je ne m'en serais jamais rendu compte.
J'ai écourté la balade dans le parc de Mont Field car des montagnes j'en ai assez vues et j'ai prévu pour le reste de mon séjour en Tasmanie de visiter deux autres parcs nationaux situés l'un sur une île, Bruny Island, l'autre sur une presqu'île, Tasman Peninsula. Ces deux endroits se trouvent pas très loin d'Hobart et sont une manière parfaite de finir en beauté mon circuit en Tasmanie avant de prendre l'avion. Changement de décor donc et comme aujourd'hui semble être une journée indécise et peut être la dernière avec le soleil, autant en profiter pour me rendre à Bruny.
Au passage je me suis arrêté dans la rue juste en face du backpacker où j'avais dormi la première nuit en Tasmanie, dans l'idée d'utiliser leur réseau wifi à portée dont j'ai conservé les codes. Ça a marché une demie heure puis après, bien que je captais toujours le signal, je ne pouvais plus me connecter à internet. 
J'ai même redémarré l'ordinateur, c'était toujours pareil. C'est comme si le propriétaire s'en était rendu compte et avait débranché un truc. Du coup je suis reparti en pestant, à la recherche d'un autre point de connexion, allant et venant dans les rues l'ordinateur ouvert sur les cuisses. J'ai fini par en trouver un vers le marché Salamanca mais tandis que j'étais assis sur un banc public à l'ombre, à côté de la voiture, un petit vieux avec une chemise bleue qui se déplaçait comme flottant dans les airs est arrivé, tournicotant autour des voitures. Un agent de la voirie avec un terminal dans les mains où il pianotait des trucs. Il était justement en train d'inspecter la voiture et de taper en même temps. Je me suis levé d'un bond, lui disant que j'y allais, que je m'étais juste arrêté le temps de chercher un truc sur internet. Il m'a juste dit OK. J'ai pensé que c'était bon, mais pour les voitures à côté qui n'avaient pas payé, il tapait juste en une fraction de seconde un truc, sans doute le numéro de la plaque, avant de passer à une autre comme un papillon, sans laisser de papier sur le pare brise. 
Je ne connais pas le système australien, si ça se trouve on n'a pas de contravention et on reçoit un truc chez soi. Je suis allé me garer plus loin, dans une autre rue, à l'opposé de la direction de son inspection et cette fois je suis resté dans la voiture, comme j'étais sur une place livraison. Eh bien devinez quoi, il est repassé 10 minutes plus tard, sans s'arrêter, en venant par derrière où si ça se trouve il avait eu tout le temps de noter la plaque sans voir qu'il y avait quelqu'un à l'intérieur. Du coup ça me stresse, je n'arrête pas d'y penser et je me demande si Europcar ne va pas me débiter la carte bleue pour des contraventions qu'ils vont recevoir. Ça m'énerve un peu ce système. On ne peut pas contester ou se justifier, on ne sait même pas si on a fait une infraction. Mais avec l’œil d'aigle du contrôleur visiblement payé à la prune, il y a peu de chance que je passe à travers les mailles de son filet sur les deux fois où j'ai croisé son parcours. Ça fait cher la connexion à Internet! C'est bien symptomatique des villes où circuler en voiture est un enfer et quand enfin on trouve un endroit où s'arrêter on se fait aligner car il faut banquer ou on n'est pas bien garé. Voilà pourquoi j'évite toujours les villes quand je voyage, trop de stress. Ou alors il faut le faire à pied, comme à Sydney. En parlant de Sydney, pour les jours où je vais y retourner j'avais prévu de louer une voiture pour visiter le secteur; eh bien après cette mésaventure, j'ai curieusement changé d'idée!

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