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mardi 20 mars 2012

Singapour


J'ai passé la journée à traîner dans Singapour et je n'étais pas dans un bon jour. Pas d'humeur à me retrouver dans une ville tentaculaire sans air où l'on suffoque de la chaleur. Mes petites îles paradisiaques me manquent. Je me sens comme un poisson hors de son bocal en ville. J'ai perdu tout repère, la vraie jungle c'est la ville. Du coup j'ai passé une bonne partie de la journée dans un centre commercial à la recherche d'un appareil photo étanche. J'en ai trouvé un mais à un prix trop élevé pour les trois semaines d'aventures aquatiques restantes. En effet, à Bornéo je n'en n'aurai pas vraiment besoin, je compte surtout explorer la jungle et les bestioles. C'est pour cela que j'y vais. J'ai passé un bon moment dans une librairie à regarder les livres de tourisme. Enfin, un bien grand mot, ils étaient tous sous cellophane. J'ai repéré des titres et des descriptions au verso intéressantes dont « Dream routes of the Americas », un gros pavé qui détaille les meilleurs moments d'un road trip de l'Alaska jusqu'à Ushuaïa. Il va falloir que je me le procure, il couvre exactement mon prochain projet de tour du monde. Je n'attendrai pas six ans avant de m'y recoller. C'est trop long.
Dans ma boîte on peut demander un congé sans solde jusqu'à six mois. J'ai appris ça quand j'ai été reçu par les DRH au moment de ma demande de congé sabbatique. En effet un congé sabbatique c'est de 6 mois à un an. Du coup ils font les congés sans solde pour les périodes plus courtes. Je pense que 5 ou 6 mois devraient suffire. A étudier. Je me vois bien recommencer dans deux ou trois ans, le temps de mettre de l'argent de côté. Mon tour du monde n'est pas fini que je pense déjà au prochain. J'en ai besoin. Je savais que ce voyage risquait de me donner l'envie d'aller plus loin. C'est pas loupé, je me sens pousser des ailes et j'ai soif de découvertes. Il y a tellement de choses à voir et à faire dans ce monde. Un livre que je regardais, « 1000 places to see before you die » (tout un programme!), affiche sur sa couverture de verso en dernière ligne : « The world is calling. Time to answer ». Bien dit ! Je suis désormais irrécupérable pour la société. La France me semble un confetti au milieu de nulle part tourné sur lui même comme s'il était le centre du monde. Quand je me connecte à mes mails je suis à chaque fois agacé par des unes de nouvelles à la noix, des trucs dont je me contrefiche, un rabbin tué à Toulouse, des joggeuses disparues, Bouygues Telecom qui baisse ses prix... Et rien sur les merveilles de ce monde, sur mes petits singes de Coron, sur les raies manta de Tikehau ou les phoques de Kangaroo Island. Avec ce blog je vous fait part des nouvelles de ce monde. C'est plus intéressant, non ?
En tout cas, je n'ai pas beaucoup aimé Singapour. Certes je n'ai rien fait mais je n'avais envie de rien faire. J'avais prévu de rester à Singapour les deux derniers jours avant de rentrer en France, il va falloir que je trouve autre chose. Un billet pour Jakarta ? Plutôt que d'errer sans but, j'ai pris le chemin de l'aéroport, question d'arriver en avance sans stress. J'ai été étonné en salle d'embarquement de trouver des sièges munis d'un cordon éthernet pour se connecter à internet, le tout gratuitement. Quand est ce qu'on imitera le système dans les aéroports français ? Le métro de Singapour est spacieux. C'est une longue voiture où les sièges sont dos aux fenêtres, laissant de la place pour les jambes et pour le passage des gens. J’avais écris à la RATP pour leur suggérer de tels aménagement bien plus pratiques que les traditionnels carrés de quatre aux soupes de genoux, à devoir supporter l'haleine fétide du voisin de devant ou son regard de merlan frit. Sans succès semble-t-il car ils continuent à mettre en service de nouvelles voitures avec les traditionnels aménagements. Passons...
A l'embarquement pour Kota Kinabalu, la capitale de l'état de Sabah, je suis surpris par le nombre d'occidentaux. Des baroudeurs, en sac à dos et aux vêtements ethniques amples façon Ali Baba. Il y a toutes les langues. Bornéo semble attirer les aventuriers des quatre coins du globe. Il doit y avoir une raison... Je vous en ferai l'écho dès que je l'aurai trouvée, mais j'ai ma petite idée. Au fait, pour situer les choses, Bornéo est une île qui appartient à trois pays. Pas les trois à la fois, elle est divisée entre la Malaisie, Brunei et l'Indonésie. La déforestation médiatisée de par le monde est principalement l’œuvre de l'Indonésie qui en possède la plus grande partie, au sud. En ce qui me concerne je me rends au nord-est de Borneo, à Sabah. Un autre état de Malaisie se trouve à Bornéo, Sarawak, mais je ne le visite pas, faute de temps et Sabah semble plus hétéroclite. Je pars dès demain matin à la découverte de Bornéo après la livraison de la voiture à l’hôtel. A Singapour j'ai trouvé une carte routière de Sabah, ça tombe bien !

3 commentaires:

  1. Ivan, j'ai bien peur que tu vives mal ton retour en France... :-( on essaiera de te donner le sourire ... 3 ans c'est long... Bises du clan B.

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    1. Merci! Je suis sur que tout va bien se passer. Il ma manquera juste la magie de paysages uniques au monde. Mais il me restera les livres pour rever et penser à mes prochaines escapades

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  2. Yep en parlant de livre il faut que je m y atele

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