Ca vous donne pas envie d'y aller, à vous? |
En me réveillant ce
matin le temps était superbe. Il a donc fallu que je m'active pour
le blog, pas question que cela me prenne le temps d'hier. Avec le
temps qu'il fait, c'est la journée parfaite pour aller voir de plus
près ce qui m'a fait venir jusqu'à Camiguin : White Island.
C'est un banc de sable juste en face de Camiguin, comme surgi de nul
part et on a l'impression sur toutes les photos que c'est la pointe
d'une plage de l’île. Illusion d'optique. Ça fait partie de ces
endroits fabuleux et uniques au monde. Dès qu'on voit la photo on
pense : il faut que j'y aille, c'est où? C'est aux Philippines
et comme c'est dans le secteur, ça tombe bien ! Bon, maintenant
je dévoile le mieux de l’île un peu tôt, mais avec la météo on
ne sait jamais ce qu'on va avoir, si ça se trouve une telle journée
risque de ne pas se reproduire. Pas question donc de passer à côté.
Pendant que je prenais le
petit déjeuner un gars d'un autre resort est arrivé, envoyé par
leurs propriétaires. Il cherche lui aussi à aller à White Island.
Il faut dire que dans la zone où l'on est, c'est juste en face, à 5
minutes paraît il. C'est bizarre parce que je n'ai pas encore réussi
en deux jours à la voir cette île. Le type s'est fait rembarrer au
motif que l’hôtel n'organisait pas de sortie sur White Island,
qu'il fallait qu'il aille voir au village à côté qui propose des
tours en pirogue. Petit mensonge car sur le livret d'accueil qui
trône sur la table dans le bungalow il est dit qu'on peut réserver
une pirogue privative pour 500 pesos. Sans doute cela est il réservé
aux client ou la nana du bar n'est pas au courant. J'ai donc attendu
que la propriétaire des lieux sorte de son bungalow, juste à côté
du mien. C'est une allemande d'une trentaine d'années qui vit avec
au moins 5 chats, très grande, aux épaules haut portées. Elle m'a
arrangé le coup avec un local. Heure négociée du départ : 10
heures. Comme ça, ça coupe la poire en deux, me permettant de
m'avancer un peu pour le blog.
J'étais un peu en
retard, ayant débordé sur l'horaire. Je suis retourné 10 minutes
avant le rendez vous pour demander des sandwichs car je sais qu'ils
sont lents à les préparer - hier ça avait pris 20 minutes. Le
bateau qui devait m'emmener est une pirogue traditionnelle, large de
moins d'un mètre avec des poteaux de bois des deux côtés pour
faire flotteur. Un moment j'ai crû qu'on allait y aller à la rame,
surpris de trouver un moteur caché dans la coque. Car White Island
est vraiment tout près et pour une fois je la vois depuis la plage
de sable gris en face de là où je suis. Sans doute parce qu'il fait
très beau. D’ailleurs d'ici j'ai l'impression qu'il y a deux îles.
Le type du bateau, un petit gros dont on ne voit rien car il a la
tête dans un T-Shirt bleu dont le col sert à faire cagoule et caché
derrière des lunettes de soleil, m'a demandé combien de temps je
désirais rester et m'a suggéré deux heures. Comment ça deux
heures, j'ai amené le casse croûte, la crème solaire, mon carnet
de notes et tout le matériel de plongée, ce n'est pas pour rester
deux misérables heures.
A la place je lui ai dit 16 heures. Il avait l'air surpris, a réfléchi et a fini par dire OK. J'avais un peu de mal à le comprendre et au début j'ai même crû qu'il allait rester sur l’île à m'attendre. Mais maintenant que je lui annonçait que je restais 6 heures, ça l'obligeait à revenir sur la terre ferme.
A la place je lui ai dit 16 heures. Il avait l'air surpris, a réfléchi et a fini par dire OK. J'avais un peu de mal à le comprendre et au début j'ai même crû qu'il allait rester sur l’île à m'attendre. Mais maintenant que je lui annonçait que je restais 6 heures, ça l'obligeait à revenir sur la terre ferme.
En approchant de White
Island les fonds deviennent bleu lagon comme j'aime bien. Je ne m'en
lasse pas de cette couleur et sa simple vue suffit à me réjouir en
me disant que je vais passer une bonne journée. Le banc de sable
n'est vraiment pas grand et je me demande si 6 heures là dessus ce
n'est pas exagéré. D'un autre côté, rentrer plus tôt pour faire
quoi? C’est ici qu'est la plus belle plage de Camiguin. De toute
façon la pirogue était déjà repartie. Espérons que son capitaine
revienne comme je l'ai vu et n'ait pas enlevé sa cagoule sinon je ne
saurais pas le reconnaître ! Le banc de sable manque d'ombre.
Normal, c'est un banc de sable. Je suis parti pour cuire, tant pis...
Je ne suis pas à ça près, après l'expédition en kayak.
C'est curieux qu'ils n'aient pas pensé à déposer une noix de coco, je suis sûr qu'elle s'y serait bien plu ! Il n'y a pas trop de monde, je craignais que ce soit noir de touristes. En revanche le sable est déjà très foulé, sans doute des gens qui sont venus avant prendre des photos et sont repartis. En effet le banc de sable n'est vraiment pas haut et je ne serais pas étonné qu'il disparaisse complètement à marée haute, effaçant les traces de ceux qui sont passés avant. A l’hôtel ils m'avaient donné un papier que je devais présenter une fois sur White Island, une redevance pour la protection du site. Mais je n'ai trouvé personne qui soit venu vers moi. Quelques personnes ont un parasol, se faisant bronzer dessous, tandis que d'autres batifolent dans le lagon avec maque et tuba. On doit être en tout une dizaine.
C'est curieux qu'ils n'aient pas pensé à déposer une noix de coco, je suis sûr qu'elle s'y serait bien plu ! Il n'y a pas trop de monde, je craignais que ce soit noir de touristes. En revanche le sable est déjà très foulé, sans doute des gens qui sont venus avant prendre des photos et sont repartis. En effet le banc de sable n'est vraiment pas haut et je ne serais pas étonné qu'il disparaisse complètement à marée haute, effaçant les traces de ceux qui sont passés avant. A l’hôtel ils m'avaient donné un papier que je devais présenter une fois sur White Island, une redevance pour la protection du site. Mais je n'ai trouvé personne qui soit venu vers moi. Quelques personnes ont un parasol, se faisant bronzer dessous, tandis que d'autres batifolent dans le lagon avec maque et tuba. On doit être en tout une dizaine.
Comme sur la photo, le
site est superbe et la vue sur Camiguin derrière avec le mont Hibok
Hibok à couper le souffle.
Je tiens là des clichés bien plus beaux que ceux que l'on peut trouver sur Google et qui ne lui rendent pas honneur. Je n'ai cessé de prendre des photos sous tous les angles. On me dira que c'est juste un banc de sable, qu'une fois qu'on l'a pris en photo ça reste un banc de sable et qu'il n'y a pas besoin de prendre tant de photos. Eh bien détrompez vous, le sujet est inépuisable. Il suffit de faire deux pas et le paysage offre un autre aspect, de part les courbes du banc qui ont changé. Les photos parlent d'elles mêmes !
Je tiens là des clichés bien plus beaux que ceux que l'on peut trouver sur Google et qui ne lui rendent pas honneur. Je n'ai cessé de prendre des photos sous tous les angles. On me dira que c'est juste un banc de sable, qu'une fois qu'on l'a pris en photo ça reste un banc de sable et qu'il n'y a pas besoin de prendre tant de photos. Eh bien détrompez vous, le sujet est inépuisable. Il suffit de faire deux pas et le paysage offre un autre aspect, de part les courbes du banc qui ont changé. Les photos parlent d'elles mêmes !
Il y a bien un second
banc de sable, je n'avais pas rêvé. Et personne n'y est ! Car
il faut marcher dans l'eau pour le rejoindre, pas bien profonde (on
en a à la cuisse) mais avec des débris de coraux qui rendent la
marche un peu délicate. D'autant que je n'ai rien pris pour marcher,
ne voulant pas m'encombrer d'une paire de tongs d'aucune utilité
pour marcher sur du sable. De l'autre côté, l’îlot n'était pas
totalement inoccupé. Certes vierge de touristes mais il y avait deux
pirogues amarrées avec un pécheur occupé avec son filet et deux
autres plongeant à la recherche de poissons. C'est parfait, je
tenais en plus des scènes de la vie quotidienne que je pourrais
immortaliser l'air de rien, faisant semblant de prendre le paysage.
J'ai ma technique. Je fais semblant de filmer, balayant l'horizon, et
quand je suis en face de la personne qui m'intéresse, j'appuie sur
le déclencheur. Ni vu ni connu ! Certes c'est plus poli de
demander l'autorisation mais je n'ose pas.
Ils adorent les feux aux
Philippines, il y a toujours un truc qui crame quelque part et avec
la vue panoramique que j'ai depuis White Island, on voit plein de
panaches de fumée qui s'élèvent, cherchant à concurrencer le
volcan. Pour information le volcan ne fume pas. On dirait juste une
montagne et j'ai particulièrement de la chance aujourd'hui car il
s'est dégagé sur les coups de midi. D’ordinaire sa cime est
toujours sous les nuages. Ça n'arrivera pas deux fois dans le
séjour, j'ai vraiment pris la bonne décision en venant aujourd'hui.
Le cocotier est roi à Camiguin. Il n'y a que ça partout, montant
même sur les flancs du volcan. C'est un paradis pour l'écotourisme,
pour ceux qui cherchent des vacances actives plus natures et c'est
pour cela que je suis venu. Et avec la journée qui s'annonce je ne
suis pas déçu, au contraire je suis euphorique, dans cet état
d'excitation où j'ai envie de sauter dans tous les sens comme un
cabri. Je m’enivre des beautés de ce monde, c'est ma drogue !
Après quelques temps,
j'ai posé mes affaires pour continuer la visite sous l'eau qui avait
l'air prometteuse. C'est dommage que je n'aie plus d'appareil.
D'autant plus que j'ai découvert un spécimen de poisson que je
n'avais encore jamais rencontré et que je n'ai jamais vu dans un
livre. Une œuvre d'art. Il est moucheté, noir avec de grosses
tâches blanches bien rondes comme des pièces de monnaie avec à
l'intérieur des ronds noirs de même taille, comme la face d'un dé.
Il est tout en drapés et dentelles, on dirait un drapeau flottant.
Une petite merveille ! Qui doit le savoir car dès qu'il m'a vu
il est allé se blottir sous un rocher, frémissant de peur alors que
j'étais à bonne distance et jetant un œil timide de temps en temps
pour voir si la voie était libre. J'ai vraiment regretté de ne pas
avoir pu le prendre en photo. De retour à Manille, il faudra que je
pense à en acheter un à l'aéroport. Car mon tour du monde n’est
pas fini et c'est dommage de se priver de ce plaisir alors que je
vais me rendre dans des coins fabuleux pour la plongée.
J'ai retrouvé également
les petits poissons zébrés noirs et blancs, très communs, qui
adorent les massifs de corail miniatures. Autant on ne les voit pas
dans les grands (ils doivent se sentir perdus!), autant dès qu'il y
en a un tout petit ça grouille de ces petits poissons comiques qui
donnent l'impression de voir un mini aquarium. J'en ai dénombré 15
qui se faufilaient entre les branches d'un corail pas plus gros que
ces abats jours de boule chinoise en papier. Il y en avait de toutes
les tailles, du plus petit dont on ne distingue rien, au plus gros,
d'environ 5 centimètres. Ou peut être moins car on a toujours un
peu de mal à donner des ordres de grandeur quand on plonge car tous
les masques font loupe. J'ai aussi vu des poissons clowns sans leur
traditionnelle anémone dans laquelle ils ont l'habitude de se
cacher. Du coup ils venaient à ma rencontre, me regardant dans les
yeux en faisant des « B » avec leur bouche avant de
s'enfuir dare dare pour mieux réapparaître. S'ils croient me faire
peur !
Sinon un banc de sable et
c'est le retour de la position les coudes dans le sable comme à
Maupiti, tournant d'un côté ou de l'autre. On peut rester des
heures ainsi, à moitié assis sur les bords qui partent en pente à
45 degrés. Il n'y a pas de quoi s'ennuyer. Il suffit de regarder
autour, le niveau de l'eau qui monte et qui efface les empreintes de
pas progressivement ou encore de se délasser dans de l'eau chaude et
calme avec un fond doux comme du velours, propice à la rêvasserie.
J'ai aussi fait du sable. Rien de plus simple, il suffit de se saisir d'un de ces débris de corail et de le casser en son centre. Ensuite si l'on gratte avec l'ongle la surface du bout dégagé, ça part en petits débris, les mêmes qui vont permettre la formation de banc de sable blanc juste en face d'une île volcanique où partout ailleurs le sable est gris ou noir. J'ai un peu été tiré de ma contemplation par le niveau de la mer qui ne cessait de monter. Juste à côté de moi il y avait les deux jeunes pécheurs qui roupillaient à l'ombre de leur pirogue mais eux ils avaient un moyen pour s'éclipser. Moi, j'ai mon sac à dos, un portefeuille et l'appareil photo. J'ai donc préféré retourner su le banc de sable principal avant que je reste bloqué. Le niveau était bien monté car j'avais à présent de l'eau à la taille.
J'ai aussi fait du sable. Rien de plus simple, il suffit de se saisir d'un de ces débris de corail et de le casser en son centre. Ensuite si l'on gratte avec l'ongle la surface du bout dégagé, ça part en petits débris, les mêmes qui vont permettre la formation de banc de sable blanc juste en face d'une île volcanique où partout ailleurs le sable est gris ou noir. J'ai un peu été tiré de ma contemplation par le niveau de la mer qui ne cessait de monter. Juste à côté de moi il y avait les deux jeunes pécheurs qui roupillaient à l'ombre de leur pirogue mais eux ils avaient un moyen pour s'éclipser. Moi, j'ai mon sac à dos, un portefeuille et l'appareil photo. J'ai donc préféré retourner su le banc de sable principal avant que je reste bloqué. Le niveau était bien monté car j'avais à présent de l'eau à la taille.
Je me suis installé en
plein centre d'une anse qui dessinait un U parfait, continuant à
prendre des photos et à aller explorer les fonds.
Ça change tout le temps, en plus avec le soleil qui tourne et offre des éclairages différents, ça change le paysage. La marée aussi transforme la morphologie de White Island. Le temps à ce rythme passe vite, on n'a pas le temps de s'ennuyer. En plus on peut avoir si on le souhaite un jacuzzi. J'ai découvert ça, une autre curiosité de la nature qui ne cesse de me surprendre. Il suffit de prendre du sable entre ses mains alors qu'on est allongé dans l'eau pour dégager des milliers de petites bulles qui étaient emprisonnées et qui pétillent en faisant le même bruit qu'un verre d'eau gazeuse. Je comprends maintenant pourquoi le sable est si moelleux : il renferme plein d'air qui agit comme un coussin.
Ça change tout le temps, en plus avec le soleil qui tourne et offre des éclairages différents, ça change le paysage. La marée aussi transforme la morphologie de White Island. Le temps à ce rythme passe vite, on n'a pas le temps de s'ennuyer. En plus on peut avoir si on le souhaite un jacuzzi. J'ai découvert ça, une autre curiosité de la nature qui ne cesse de me surprendre. Il suffit de prendre du sable entre ses mains alors qu'on est allongé dans l'eau pour dégager des milliers de petites bulles qui étaient emprisonnées et qui pétillent en faisant le même bruit qu'un verre d'eau gazeuse. Je comprends maintenant pourquoi le sable est si moelleux : il renferme plein d'air qui agit comme un coussin.
La marée montante m'a
fait déguerpir de place, l'eau arrivant par l'autre côté et venant
inonder le banc de sable, le traversant de part en part. On n'a pas
le temps de voir venir la chose. En fait ça a été ça toute la
journée, j’avais dû arriver à marée basse. Les gens qui sont
venus dans l'après midi devaient être déçus car le second banc de
sable était à présent sous les eaux et il ne subsistait plus qu'un
tiers du premier, là où les bateaux accostent. L'ensemble n'offrait
plus ces anses et courbes longées d'eaux couleur bleu lagon. En plus
le vent s'est levé, allant crescendo et faisant se soulever la mer
qui est devenue très agitée. Les nuages sont arrivés en même
temps. Et le type à la pirogue a rappliqué une demie heure avant
l'heure. Ce qui n'était pas plus mal car on n'était plus que trois
sur l’île et vue la pirogue et la houle, je me demandais comment
j'allais rentrer.
Le banc est en train de disparaître... |
Ça vous chatouille pas quand vous regardez ça? |
Ce soir en allant prendre
la douche il y avait un occupant...scotché au mur qui m'attendait.
Une belle grosse araignée velue de 10 centimètres de long.
N'importe qui aurait poussé un cri aigu. Je me suis armé de tout
mon courage avec un gobelet servant à s'asperger le cul après
utilisation (pour les adeptes de la méthode) dans lequel j'ai
emprisonné la bestiole avant de faire passer une feuille papier de
l'autre côté. Et je suis allé jeter tout ça au loin dehors, par
dessus la terrasse, avant que l'araignée ne crève la feuille avec
une de ses pattes pointues et que je la sente me monter sur la
main... Ça fait partie du charme tropical !
Ola chico
RépondreSupprimerfaute de frappe (2ème paragraphe 5ème ligne): "ailler"
Corrigé! Merci! Parfois je ne comprends pas le correcteur orthographique qui laisse passer n'importe quoi tandis qu'il ne connait pas certains mots...
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